« Nous souhaitons que vous vous penchiez véritablement sur la question du marché. C’est un cri de cœur que Gagnoa lance au gouvernement à travers vous ». Ces propos sont de Bamba Médji, maire de la cité du Fromager. Il s’adressait ainsi au ministre de l’Emploi, des affaires sociales, Gilbert Kafana Koné, au cours d’une tournée effectuée récemment à l’intérieur du pays dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants. En effet, depuis le mois de novembre 2008, où le marché de la ville est parti en fumée, les opérateurs économiques ne savent plus à quel saint se vouer. La promesse leur avait été faite par l’ancien régime de la reconstruction de ce marché sur un autre site. Précisément à Barouhio, un village de la commune. Cela n’était pas de l’avis des commerçants qui ont trouvé ce site trop excentré de la ville. Mais, cela n’a pas empêché l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo de poser la première pierre du nouvel édifice au lieu contesté. On se rappelle que, ce jour-là, les propriétaires terriens ont vigoureusement protesté contre le fait qu’ils n’ont pas été associés à cette décision. Depuis lors, aucun mur n’est sorti de terre jusqu’à ce qu’intervienne la crise post-électorale. Aujourd’hui, Gagnoa n’a pas véritablement de marché et, chacun se débrouille comme il peut. «Nous n’avons pas d’espace approprié pour que nos opérateurs économiques puissent mener correctement leurs activités. Nos rues sont encombrées mais elles ne suffisent pas pour accueillir tous ceux qui ont été obligés d’aller ailleurs à cause de la destruction du marché», a déploré le maire, qui a plaidé pour une aide urgente de l’Etat en vue de la reconstruction du marché. Le constat sur le terrain donne raison au premier magistrat de la ville.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa