La monnaie est un moyen de paiement qui a cours légal. Ce qui signifie qu’en principe un ménage ne peut pas refuser de la recevoir en règlement d’une dette libellée dans la même unité monétaire. De plus, le créancier doit accepter lesdits moyens de paiement pour leur valeur nominale. Ce principe est totalement violé à partir du moment où aucun agent économique ne veut être le dernier porteur ou détenteur d’une pièce de monnaie ou d’un billet de banque dégradé ou «mutilé». Face à ce constat, la Banque centrale rassure en rappelant que les clients ont la possibilité de venir échanger les pièces ou les billets usés à ses guichets. «Si les billets émis sont dégradés jusqu’à un certain niveau, les ménages peuvent se rendre aux guichets de la banque centrale pour faire l’échange. Mais à condition que ces coupures ne soient pas endommagées aux 2/3. On doit pouvoir retrouver, par exemple, les numéros. Nous reprenons également les pièces de monnaie abîmées», fait remarquer une source proche de la banque des banques. Selon elle, il est cependant rare de voir des clients venir échanger des pièces de monnaie. «Vous n’êtes pas sûr de voir quelqu’un venir à la banque émettrice pour échanger une pièce de 200 Fcfa. Parce qu’en prenant en compte le coût du transport, le détenteur de la pièce préfère s’abstenir», soutient-elle. Par ailleurs, concernant la rareté de certaines pièces de monnaie, déplore notre interlocuteur, de nombreux ménages ont tendance à thésauriser ces moyens de paiement. Pourtant la monnaie est faite pour circuler. Cependant, la Bceao réserve un traitement spécifique à certains groupes sensibles. C’est le cas des pharmacies, de quelques compagnies d’assurances qui peuvent saisir directement les services de la banque émettrice pour des besoins de monnaie en cas de difficultés particulières.
C.C.E.
C.C.E.