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Économie Publié le jeudi 27 octobre 2011 | Nord-Sud

Braquage de la Bceao, atteinte à la sûreté de l’Etat … : 3 huissiers complices de Gbagbo entendus

© Nord-Sud Par DR
Union économique et monétaire ouest-africaine: le siège de la Banque centrale (Bceao) à Abidjan
Picture taken on January 27, 2011 in Abidjan shows the main office of the West African regional bank BCEAO
Trois huissiers, qui se sont rendus complices du braquage de la Bceao en janvier dernier par les hommes de Laurent Gbagbo, seront bientôt inculpés par la doyenne des juges d’instruction.

Le tribunal d’Abidjan-Plateau va bientôt frapper dans le rang des auxiliaires de justice. Trois huissiers seront bientôt inculpés par Cissé Makouéni, doyenne des juges d’instruction. Me Crépin Oulaï, Me Amouh Loesse et Me Keïta Yacouba ont été convoqués et entendus sur procès verbal, mardi dernier, dans les locaux de la cellule d’enquête aux II-Plateaux à 9 heures, par le juge-enquêteur. Ils sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat, attentat ou complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bande armée, direction ou participation à une bande armée, participation à un mouvement insurrectionnel , atteinte à l’ordre public, coalition de fonctionnaires, rébellion, usurpation de fonction, tribalisme ou xénophobie. Des faits prévus et punis par le code pénal. Ces hommes en toge ont été auditionnés durant plusieurs heures par Cissé Makouéni, doyenne des juges d’instruction. Selon une source proche du parquet d’Abidjan, le 26 janvier dernier, ces trois huissiers de justice ont accompagné des hommes en armes pour braquer la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). En plus de leur présence physique sur les lieux du crime, ces hommes de droit ont voulu, par écrit, donner un cachet juridique à la forfaiture de Laurent Gbagbo. Les trois huissiers devenaient donc des complices. Il faut rappeler qu’en plus de la Bceao, les agences d'Abidjan, de Daloa, de San Pedro et d’Abengourou ont été écumées par des individus à la solde de l'ex-président Laurent Gbagbo, qui s'était accroché au pouvoir après sa défaite à l'élection présidentielle de novembre 2010. Justement, cette information de soustraction d'avoirs a été officiellement révélée par le président Ouattara à Dakar. Même s'il n'a pas dit comment cet argent a été dérobé, des sources bien introduites indiquent que ce sont plusieurs fourgons, aussi bien à Abidjan que dans les agences de la Bceao de l'intérieur du pays qui ont été ouverts par ces derniers. Certains militants du Front populaire ivoirien ont ainsi puisé dans tout ce qu'ils pouvaient pour constituer un butin de guerre à leur mentor Laurent Gbagbo. En février, des hommes en armes ont récupéré manu militari des sacs d'argent qui se trouvaient dans les différentes agences. Le mauvais perdant de la présidentielle, Laurent Gbagbo venait de réquisitionner la Bceao. Selon plusieurs informations dignes de foi, des membres du gouvernement illégitime Aké N’gbo, accompagnés de soldats ont par conséquent fait irruption à l'agence Bceao d'Abidjan, menacé des agents, des trieuses et soustrait de fortes sommes d'argent. Et comme si cela ne suffisait pas, c'est sur les fourgons et autres coffres-forts que le clan Gbagbo a également jeté son dévolu. Ceux-ci ont été ouverts et leur contenu emporté. Même si à ce jour, aucun inventaire complet n’est disponible, certaines sources avancent que ce ne sont pas moins de 300 milliards de Fcfa qui ont disparu des agences d'Abidjan et de l'intérieur. Des agents de la Bceao avaient décidé de passer outre les injonctions de Dakar en collaborant avec le Gouvernement illégal de Laurent Gbagbo.


Bahi K.
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