Les conseils de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson et Douglas Wigdor, ont décidé de déposer une plainte au civil devant le tribunal du Bronx. Ils souhaitent que leur cliente, qui accuse l’ancien patron du du Fonds monétaire international (FMI) d’agression sexuelle et de viol, reçoive réparation du préjudice qu’elle aurait subi. Habituellement, ce type d’affaire se conclut en millions de dollars. Les avocats de Dominique Strauss-Kahn dénoncent la motivation financière, qui selon eux, présiderait à l’affaire depuis le début. Le tribunal n’a pas encore fixé une date d’audience.
Les conseils de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson et Douglas Wigdor, ont décidé de déposer une plainte au civil devant le tribunal du Bronx. Ils souhaitent que leur cliente, qui accuse l’ancien patron du du Fonds monétaire international (FMI) d’agression sexuelle et de viol, reçoive réparation du préjudice qu’elle aurait subi. Habituellement, ce type d’affaire se conclut en millions de dollars. Les avocats de Dominique Strauss-Kahn dénoncent la motivation financière, qui selon eux, présiderait à l’affaire depuis le début. Le tribunal n’a pas encore fixé une date d’audience.
Les avocats de Nafissatou Diallo, qui accusent l’ancien patron , Dominique Strauss- Kahn (DSK) de viol et d’agression sexuelle n’ont pas attendu la fin de la procédure pénale dont la prochaine audience est fixée au 23 août, au tribunal de Manhattan, pour se pourvoir au civil. Kenneth Thompson et Douglas Wigdor qui défendent la femme de chambre d’origine guinéenne ont déposé, a-t-appris lundi, une plainte au civil, devant le tribunal du Bronx, le quartier noir et latino de New York où réside Nafissatou Diallo. Libellé de l’accusation : « agression violente et sadique ». La requête qu’ils ont introduite devant le tribunal est longue : dix- sept pages et soixante trois paragraphes. Elle expose des faits circonstanciés.
Les deux avocats y décrivent notamment « l’agression brutale », « l’humiliation subie » par Nafissatou Diallo, les « souffrances psychologiques et physiques » et la « détresse émotionnelle » qu’elle a subies. Ils présentent DSK comme « un criminel » ayant imposé une fellation, un acte traduisant sa « profonde dépravation », à leur cliente. Ils expliquent qu’après son forfait, M. Strauss-Kahn « a pris la fuite par crainte d’être retenu par le service de sécurité de l’hôtel », avant d’aller rejoindre sa fille Camille pour déjeuner avec elle et présenter ensuite ce repas comme un alibi.
Comme éléments de preuve, les deux avocats citent le rapport des médecins qui ont examiné la jeune femme, et qui auraient noté des « rougeurs » inhabituelles dans ses parties intimes. Des photos auraient été prises. Ils écrivent que la victime présumée ne connaissait pas Dominique Strauss- Kahn avant les faits et ne pouvait pas savoir qu’il était le patron du FMI et probable candidat à l’élection présidentielle française. Selon eux, les informations publiées par des journaux new-yorkais et présentant Nafissatou Diallo comme une prostituée ont été inspirés par les conseillers en communication de DSK. Il n’y a jamais eu de rapport sexuel consenti entre leur cliente et l’accusé, expliquent-ils.
Un jury noir et latino plus compréhensif ?
Leur décision de saisir un tribunal civil avant la fin de la procédure pénale toujours en cours à Manhattan, juridiction des faits, a surpris plus d’un observateur. Car d’habitude aux Etats-Unis, les justiciables attendent la fin des poursuites pénales pour engager au civil une action en réparation du préjudice. Pour le quotidien français Le parisien, les avocats ont préféré accélérer le mouvement pour anticiper l’éventualité d’un non-lieu au pénal, en faveur de DSK.
Car si à l’audience du 23 août l’ancien patron du FMI était blanchi, rien ne pourrait plus l’empêcher de quitter les Etats-Unis. Ce qui rendrait difficile son assignation au civil. Ce n’est également pas un hasard si Kenneth Thompson et Douglas Wigdor ont choisi le Bronx pour déposer la plainte. Outre ce choix, ils avaient le lieu de l’agression présumée, Time Square et la dernière adresse connue de DSK, dans le quartier de Tribeca. Les deux dernières adresses relèvent du tribunal de Manhattan, réputé blanc. Par contre dans le Bronx, ils auront à faire à un jury en majorité noir et latino, qui pourrait être beaucoup plus réceptif à la demande leur cliente, d’origine guinéenne.
Dans le système judiciaire américain, le jury au civil est réputé plus souple qu’au pénal. Ses membres ne s’imposent pas l’obligation de preuves irréfutables de la justice pénale. Si la plainte de Nafissatou Diallo aboutit, elle pourrait s’en sortir avec un pactole. « Une facture au-delà des 8 millions de dollars au moins selon la jurisprudence dans l’Etat de New-York », évalue Le Parisien.
Réagissant au dépôt de cette plainte, les avocats de Dominique Strauss-Kahn, William Taylor et Benjamin Brafman, ont indiqué que c’est le gain d’argent qui a toujours motivé la Guinéenne et l’un de ses avocats, dans l’affaire. « Depuis le début, les motivations de M. Thompson et de sa cliente ne sont autres que de se faire de l’argent. Le dépôt de cette plainte fait tomber tous les doutes sur cette question. La plainte au civil n’a aucune valeur et M. Strauss-Kahn va la combattre vigoureusement », ont-il indiqué. Aucune date d’audience n’a encore été fixée au tribunal du Bronx qui a la réputation d’être surchargé.
PAR RENÉ DASSIÉ
Les conseils de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson et Douglas Wigdor, ont décidé de déposer une plainte au civil devant le tribunal du Bronx. Ils souhaitent que leur cliente, qui accuse l’ancien patron du du Fonds monétaire international (FMI) d’agression sexuelle et de viol, reçoive réparation du préjudice qu’elle aurait subi. Habituellement, ce type d’affaire se conclut en millions de dollars. Les avocats de Dominique Strauss-Kahn dénoncent la motivation financière, qui selon eux, présiderait à l’affaire depuis le début. Le tribunal n’a pas encore fixé une date d’audience.
Les avocats de Nafissatou Diallo, qui accusent l’ancien patron , Dominique Strauss- Kahn (DSK) de viol et d’agression sexuelle n’ont pas attendu la fin de la procédure pénale dont la prochaine audience est fixée au 23 août, au tribunal de Manhattan, pour se pourvoir au civil. Kenneth Thompson et Douglas Wigdor qui défendent la femme de chambre d’origine guinéenne ont déposé, a-t-appris lundi, une plainte au civil, devant le tribunal du Bronx, le quartier noir et latino de New York où réside Nafissatou Diallo. Libellé de l’accusation : « agression violente et sadique ». La requête qu’ils ont introduite devant le tribunal est longue : dix- sept pages et soixante trois paragraphes. Elle expose des faits circonstanciés.
Les deux avocats y décrivent notamment « l’agression brutale », « l’humiliation subie » par Nafissatou Diallo, les « souffrances psychologiques et physiques » et la « détresse émotionnelle » qu’elle a subies. Ils présentent DSK comme « un criminel » ayant imposé une fellation, un acte traduisant sa « profonde dépravation », à leur cliente. Ils expliquent qu’après son forfait, M. Strauss-Kahn « a pris la fuite par crainte d’être retenu par le service de sécurité de l’hôtel », avant d’aller rejoindre sa fille Camille pour déjeuner avec elle et présenter ensuite ce repas comme un alibi.
Comme éléments de preuve, les deux avocats citent le rapport des médecins qui ont examiné la jeune femme, et qui auraient noté des « rougeurs » inhabituelles dans ses parties intimes. Des photos auraient été prises. Ils écrivent que la victime présumée ne connaissait pas Dominique Strauss- Kahn avant les faits et ne pouvait pas savoir qu’il était le patron du FMI et probable candidat à l’élection présidentielle française. Selon eux, les informations publiées par des journaux new-yorkais et présentant Nafissatou Diallo comme une prostituée ont été inspirés par les conseillers en communication de DSK. Il n’y a jamais eu de rapport sexuel consenti entre leur cliente et l’accusé, expliquent-ils.
Un jury noir et latino plus compréhensif ?
Leur décision de saisir un tribunal civil avant la fin de la procédure pénale toujours en cours à Manhattan, juridiction des faits, a surpris plus d’un observateur. Car d’habitude aux Etats-Unis, les justiciables attendent la fin des poursuites pénales pour engager au civil une action en réparation du préjudice. Pour le quotidien français Le parisien, les avocats ont préféré accélérer le mouvement pour anticiper l’éventualité d’un non-lieu au pénal, en faveur de DSK.
Car si à l’audience du 23 août l’ancien patron du FMI était blanchi, rien ne pourrait plus l’empêcher de quitter les Etats-Unis. Ce qui rendrait difficile son assignation au civil. Ce n’est également pas un hasard si Kenneth Thompson et Douglas Wigdor ont choisi le Bronx pour déposer la plainte. Outre ce choix, ils avaient le lieu de l’agression présumée, Time Square et la dernière adresse connue de DSK, dans le quartier de Tribeca. Les deux dernières adresses relèvent du tribunal de Manhattan, réputé blanc. Par contre dans le Bronx, ils auront à faire à un jury en majorité noir et latino, qui pourrait être beaucoup plus réceptif à la demande leur cliente, d’origine guinéenne.
Dans le système judiciaire américain, le jury au civil est réputé plus souple qu’au pénal. Ses membres ne s’imposent pas l’obligation de preuves irréfutables de la justice pénale. Si la plainte de Nafissatou Diallo aboutit, elle pourrait s’en sortir avec un pactole. « Une facture au-delà des 8 millions de dollars au moins selon la jurisprudence dans l’Etat de New-York », évalue Le Parisien.
Réagissant au dépôt de cette plainte, les avocats de Dominique Strauss-Kahn, William Taylor et Benjamin Brafman, ont indiqué que c’est le gain d’argent qui a toujours motivé la Guinéenne et l’un de ses avocats, dans l’affaire. « Depuis le début, les motivations de M. Thompson et de sa cliente ne sont autres que de se faire de l’argent. Le dépôt de cette plainte fait tomber tous les doutes sur cette question. La plainte au civil n’a aucune valeur et M. Strauss-Kahn va la combattre vigoureusement », ont-il indiqué. Aucune date d’audience n’a encore été fixée au tribunal du Bronx qui a la réputation d’être surchargé.
PAR RENÉ DASSIÉ