Cinq chefs d’Etat membres de la Cedeao se penchent, à nouveau, sur la situation post-électorale en Côte d’Ivoire. Cette fois, ils sont interpellés par l’insécurité grandissante aux frontières Est et Ouest du pays.
Quelle solution post-crise durable contre l’insécurité frontalière ? C’est à cette question cruciale que répondent bientôt cinq pays-membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). En effet, les chefs d’Etat du Ghana, du Sénégal, du Libéria, du Nigéria et celui de la Côte d’Ivoire se retrouvent, ce mardi, à Abuja, à l’occasion d’un sommet extraordinaire. L’objectif de leurs retrouvailles est de prendre des dispositions concrètes contre l’insécurité aux frontières ivoiro-libérienne et ivoiro-ghanéenne. Comme on peut aisément le deviner ces réflexions profitent largement à la Côte d’Ivoire, en bute à l’insécurité aux endroits indiqués, depuis la fin de la crise post-électorale, le 11 avril dernier. En décidant de convoquer des assises spéciales, le président de la Cedeao, Jonathan Goodluck et ses homologues témoignent, pour la énième fois, de leur engagement d’aider le pays à réussir sa pacification. Le point précis auquel ils s’attaquent à cet effet n’est autre que la question des mercenaires qui ont combattu en Côte d’Ivoire. Comme c’est l’usage, la Cedeao intervient ici à la demande de l’Union africaine (Ua). Le Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’institution continentale a été saisi de la présence de mercenaires aux frontières ivoiriennes et donné l’alerte afin que des mesures urgentes soient rapidement prises. Les derniers dénouements de l’actualité ont montré que l’axe Côte d’Ivoire-Libéria fourmille d’individus en armes ayant combattu pour la cause du régime sortant de Laurent Gbagbo. Et que, ces derniers ayant trouvé refuge dans ladite zone, constituent une réelle menace. Tant pour la Côte d’Ivoire que pour le Libéria, leur pays d’origine. Si les autorités libériennes ont promis que leur pays ne servirait pas de base arrière à toute manœuvre de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, elles ont aussi joint l’acte à la parole en arrêtant certains de ces mercenaires. Récemment, la justice libérienne en collaboration avec des miliciens ont saisi d’importantes quantités d’armes dans le sud et sud-est du Libéria. Mais faut-il laisser les seuls deux pays gérer une situation d’insécurité par des actions spontanées? La Cedeao qui est interpellée par cette question, vient conjuguer ses moyens avec ceux déjà mis en œuvre par la Côte d’Ivoire et le Libéria. Les efforts des cinq Etats s’adresseront également à l’Est ivoirien, où la frontière avec la Ghana est préoccupante. A la mi-juillet, une Ong américaine Wanep Internationale dénonçait une circulation d’armes de guerre sur ladite bande de terre. Ce n’est pas tout, des individus identifiés comme ayant pris part aux combats d’avril à Abidjan s’y trouvaient, selon elle. De sources proches des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) affectées à la localité de Noé, ces miliciens pro-Gbagbo avaient commis des excès. L’Ong avait aussi prévenu que ces gens représentaient une menace tant pour l’Etat ghanéen que l’Etat ivoirien. En somme, une situation susceptible de déborder à tout moment qui nécessite que l’on la traite le plus tôt possible, avec efficacité. La Cedeao a bien perçu cette alerte et son intervention au plan diplomatique devrait permettre de renforcer et de mettre en place un mécanisme de contrôle du trafic d’armes et la circulation de suspects.
Bidi Ignace
Quelle solution post-crise durable contre l’insécurité frontalière ? C’est à cette question cruciale que répondent bientôt cinq pays-membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). En effet, les chefs d’Etat du Ghana, du Sénégal, du Libéria, du Nigéria et celui de la Côte d’Ivoire se retrouvent, ce mardi, à Abuja, à l’occasion d’un sommet extraordinaire. L’objectif de leurs retrouvailles est de prendre des dispositions concrètes contre l’insécurité aux frontières ivoiro-libérienne et ivoiro-ghanéenne. Comme on peut aisément le deviner ces réflexions profitent largement à la Côte d’Ivoire, en bute à l’insécurité aux endroits indiqués, depuis la fin de la crise post-électorale, le 11 avril dernier. En décidant de convoquer des assises spéciales, le président de la Cedeao, Jonathan Goodluck et ses homologues témoignent, pour la énième fois, de leur engagement d’aider le pays à réussir sa pacification. Le point précis auquel ils s’attaquent à cet effet n’est autre que la question des mercenaires qui ont combattu en Côte d’Ivoire. Comme c’est l’usage, la Cedeao intervient ici à la demande de l’Union africaine (Ua). Le Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’institution continentale a été saisi de la présence de mercenaires aux frontières ivoiriennes et donné l’alerte afin que des mesures urgentes soient rapidement prises. Les derniers dénouements de l’actualité ont montré que l’axe Côte d’Ivoire-Libéria fourmille d’individus en armes ayant combattu pour la cause du régime sortant de Laurent Gbagbo. Et que, ces derniers ayant trouvé refuge dans ladite zone, constituent une réelle menace. Tant pour la Côte d’Ivoire que pour le Libéria, leur pays d’origine. Si les autorités libériennes ont promis que leur pays ne servirait pas de base arrière à toute manœuvre de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, elles ont aussi joint l’acte à la parole en arrêtant certains de ces mercenaires. Récemment, la justice libérienne en collaboration avec des miliciens ont saisi d’importantes quantités d’armes dans le sud et sud-est du Libéria. Mais faut-il laisser les seuls deux pays gérer une situation d’insécurité par des actions spontanées? La Cedeao qui est interpellée par cette question, vient conjuguer ses moyens avec ceux déjà mis en œuvre par la Côte d’Ivoire et le Libéria. Les efforts des cinq Etats s’adresseront également à l’Est ivoirien, où la frontière avec la Ghana est préoccupante. A la mi-juillet, une Ong américaine Wanep Internationale dénonçait une circulation d’armes de guerre sur ladite bande de terre. Ce n’est pas tout, des individus identifiés comme ayant pris part aux combats d’avril à Abidjan s’y trouvaient, selon elle. De sources proches des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) affectées à la localité de Noé, ces miliciens pro-Gbagbo avaient commis des excès. L’Ong avait aussi prévenu que ces gens représentaient une menace tant pour l’Etat ghanéen que l’Etat ivoirien. En somme, une situation susceptible de déborder à tout moment qui nécessite que l’on la traite le plus tôt possible, avec efficacité. La Cedeao a bien perçu cette alerte et son intervention au plan diplomatique devrait permettre de renforcer et de mettre en place un mécanisme de contrôle du trafic d’armes et la circulation de suspects.
Bidi Ignace