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Sport Publié le mercredi 17 août 2011 |

Athlétisme / Doh Serge (président de l’Olympique de Marcory) : «La Côte d’Ivoire a de réelles chances de médailles à Daegu»

Le président de l’Olympique de Marcory (OM), plus grand club ivoirien d’athlétisme et club le plus titré de la saison 2011, s’est livré à nous en marge de l’assemblée générale de la Fédération Ivoirienne d’Athlétisme (FIA). Il revient sur la saison de son club, sur le travail accompli par la FIA et sur les chances de la Côte d’Ivoire au prochain championnat du monde à Daegu.

Pour nos lecteurs, peut-on savoir, où, quand et comment est né l’Olympique de Marcory ?
L’Olympique de Marcory est le plus grand club d’athlétisme de Côte d’Ivoire. Il a été créé par Haroun Charles. Et lorsque Nicolas Débrimou a été élu à la tête de la FIA, le fondateur du club, Haroun Charles, m’a demandé de prendre en charge l’organisation de l’Olympique de Marcory en tant que conseiller sportif. Il m’a aussi demandé de voir comment je pourrais contribuer à ma manière au développement de l’athlétisme en Côte d’Ivoire. Ainsi que depuis deux ans, je suis à la tête de l’Olympique de Marcory.

Est-ce que le club a des infrastructures propres à lui ?

Aucun club n’a malheureusement pas d’infrastructures propres à lui. Même la fédération n’en a pas. Mais, nous avons en projet de doter le club d’infrastructures : une salle de musculation, un centre de recueillement et une salle de détection. Nous voulons aussi travailler sur le fichier des jeunes de Marcory de sorte que nous puissions amener un maximum de jeunes à pratiquer l’athlétisme. Nous avons plusieurs projets qui vont faire de l’OM un modèle en Côte d’Ivoire. Nous savons que pour réaliser cela, il nous faut d’importants moyens. Mais, lorsqu’on a l’amour ou la passion pour la chose, on peut trouver les moyens pour parachever notre mission.

Vous n’êtes pas là au quotidien pour le club, comment se passe sa gestion ?

Nous avons un comité en place. Certes je ne suis pas là tous les jours, mais je viens tous les mois en Côte d’Ivoire. C’est vrai que, je réside à Washington aux Etats-Unis, mais j’ai un président délégué qui gère le club au quotidien et qui me fait le point.

Comment expliquez-vous les bonnes performances de l’Olympique club de Marcory tant en Interclub qu’en Interligue ?

L’Olympique de Marcory est le club phare de Côte d’Ivoire. Par conséquent, il se donne les moyens de sa politique. Les athlètes sont dans de bonnes conditions, les encadreurs font un travail remarquable et c’est tout cet ensemble qui nous propulse au sommet. Cependant, nous devons continuer à maintenir ces performances en essayant de moderniser le club.

Est-ce que vous avez tissé des partenariats avec des clubs huppés à l’étranger ?

Absolument. J’ai grandi en France où j’ai évolué à Amiens durant toute ma carrière d’athlète. Aujourd’hui, je suis membre du comité directeur de ce club. Nous avons la volonté de signer un partenariat avec l’OM et Amiens Université Club (AUC), qui est un club de première division française. Nous avons aussi le vice-président de ce club, Pierre Bernay, un ami à moi, qui est entraîneur et qui nous aide beaucoup avec des équipements, la formation des formateurs et des entraîneurs. Avec lui, nous sommes en train de voir comment nous allons prendre nos athlètes de l’OM pour les envoyer en stage à la fois à Lyon et à Amiens, les deux clubs avec lesquels nous envisageons de signer des partenariats. Nous avons également trouvé un sponsor, une marque italienne, qui va équiper l’Olympique de Marcory, la Fédération ivoirienne d’Athlétisme et l’équipe nationale en maillots, shorts, tee-shirts et sous-vêtements. Quand le partenariat va se développer, je vais l’étendre aux autres clubs pour les aider.

Y’ a- t-il eu des changements au sein de la fédération entre l’époque où vous étiez athlète et celle d’aujourd’hui ?

En tant qu’athlète, je n’ai pas eu l’occasion de m’imprégner des affaires courantes en sélection. Quand j’étais athlète en France et qu’on m’appelait en sélection, je faisais ce que j’avais à faire et je retournais. J’avoue que c’est la première fois que j’assiste à une Assemblée Générale de la fédération. Ç’a été l’occasion pour moi de m’imprégner des réalités. Dans l’ensemble, je trouve qu’il y a du bon travail qui est fait. Débrimou est quelqu’un qui amène les athlètes à aimer la discipline. Il a l’amour de l’athlétisme et a de l’ambition. Je le soutiens comme je peux pour qu’ensemble au niveau fédéral, au niveau des clubs, du district et des Campus, il puisse trouver ce qu’il y a de mieux pour l’athlétisme en Côte d’Ivoire.

Est-ce que vous pensez que les athlètes ivoiriens pourront rivaliser avec les autres nations lors du prochain mondial d’athlétisme ?

C’est vrai qu’on a connu une grande génération d’athlètes Jean Olivier Zirignon, Franck Waota, Patrick Houphouët, Ibrahim Méité, Ahmed Tiéhou. Mais il y a eu un relâchement. Néanmoins, nous avons encore de l’espoir à cause de Méité Ben Youssef au 100 m et 200 m, Suzanne Kragbé au lancer de disque, et de la toute nouvelle trouvaille, Murielle Gnahoré, qui est une formidable athlète ivoirienne vivant aux Etats Unis où elle a fait ses études primaires, secondaires et universitaires. Elle est championne du monde universitaire aux Etats Unis ; elle a eu la meilleure performance mondiale au 200 m, il y a deux ans. Cette année, elle est dans le top 10 mondial avec une performance homologuée à 11,06 qui est le record de Côte d’Ivoire et une performance en 10,85 avec vent favorable. Ça veut dire qu’elle a dans ses pieds moins de 11secondes. On pourrait avoir la première athlète ivoirienne à 10,90 s au 200 m. C’est donc de bons espoirs pour les Jeux Olympiques de Londres 2012. Toutefois, nous devons privilégier la formation pour assurer les meilleurs jours de l’athlétisme de Côte d’Ivoire.

En tant qu’ancien athlète ivoirien, quel est votre apport à la fédération et l’Athlétisme Ivoirien

Chacun essaie à son niveau d’apporter sa contribution. Moi, j’assiste beaucoup le président par rapport à l’équipement, aux conseils, à la stratégie de la fédération, à la certification des les athlètes. Je suis revenu justement pour que ses décisions soient appuyées pour le développement de l’athlétisme ivoirien. Ce sport m’a apporté beaucoup de joie. Il est donc normal qu’en retour, je vienne en aide à la l’Athlétisme ivoirien.

Quels sont vos rapports avec les autres présidents de club ?

Les présidents de club, j’avoue que j’en connais deux ou trois. Hyacinthe de Yamoussoukro, Sérikpa, président d’ACS. Nous avons de bons rapports.

Avez-vous un mot à l’endroit de vos athlètes. Ils remportent tout le temps des lauriers. Vous devez en être fier…?
J’encourage toujours mes athlètes. A la fin de chaque saison, tous les athlètes médaillés de mon club ont toujours eu des primes. En tout cas, ils ont toujours eu quelque chose de moi. Pour cette saison, les meilleurs seront primés dans quelques jours.

Interview réalisée par Sanh Séverin
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