Charles Konan Banny a proposé, selon l’Ordonnance N°2011-167 du 13 juillet 2011 du président de la République portant attributions, organisation et fonctionnement de la (Commission dialogue-vérité-réconciliation (Cdvr), la liste de ses collaborateurs qui devraient être nommés par le président Alassane Ouattara, par décret. Malheureusement, le Conseil des ministres du 10 août dernier a mis le gouvernement et le président de la République en congé annuel, sans que ces décrets de nomination soient signés. On parle d’une mise en standby, jusqu’au retour de congés du N°1 ivoirien.
Selon le chronogramme de la commission "Dialogue-Vérité-Réconciliation", son président, Charles Konan Banny devrait entrer dans la phase active de ses activités, début septembre 2011, après plusieurs consultations et visites aux victimes. "Le président Charles Konan Banny finalisera la mise en place de toute la commission pour démarrer ses activités, au plus tard à la fin du mois d’août 2011", nous avait révélé une source proche de la Cdvr, le 23 juillet dernier. Mais, l’ex-Premier ministre est obligé de travailler en solitaire, jusqu’à ce que le président de la République revienne de son congé annuel qui court jusqu’au 29 août. Les décrets qui devraient être pris après le dernier Conseil des ministres du mercredi 10 août dernier ont été ajournés. Des raisons ont été avancées pour les différer. De fait, pour réussir sa mission, le président de la Cdvr doit être épaulé dans sa tâche par : "un (1) Président; trois(3) Vice-présidents; sept (7) commissaires centraux représentant respectivement le Nord, le Sud, l`Ouest, l`Est, le Centre de la Côte d`Ivoire, la diaspora ivoirienne et les résidents africains et non africains", selon l’Ordonnance N°2011-167 du 13 juillet 2011 du président de la République portant attributions, organisation et fonctionnement de la Cdvr. Ces collaborateurs de Charles Konan Banny devraient être nommés par décret du président de la République, sur sa proposition et leur préséance sera déterminée par le Règlement intérieur qui chapeautera aussi l’ensemble du fonctionnement de la Cdvr, toujours selon l’Ordonnance. Tout a été mis en standby jusqu’à la reprise de service du chef de l’Etat et du gouvernement. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Selon des sources concordantes, la liste des membres proposée par Charles Konan Banny serait passée devant le dernier Conseil des ministres. Et, à la lecture des noms des personnalités cooptées par le président de la Cdvr, des membres du gouvernement auraient fait la moue en ce qui concerne certains noms. Estimant que "ces personnes n’étaient pas représentatives pour mener à bien la réconciliation voulue par le président de la République". Ces sources ont argumenté pour dire que "Banny a fait du copinage. Il veut donner du travail à ses connaissances". C’est ce qui a sans doute fait dire à Koné Bruno, porte-parole du gouvernement, en ce qui concerne la Cdvr, que "les positions sont en train d’être harmonisées" pour connaître les collaborateurs directs de Charles Konan Banny. Cette situation fait planer le doute sur la crédibilité des actions de la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation. Car l’Ordonnance du 13 juillet a été très précise. "La Cdvr jouit d’une autonomie institutionnelle, avec de larges attributions correctives et préventives... Elle a pour mission d’œuvrer, en toute indépendance, à la réconciliation et au renforcement de la cohésion sociale entre toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire", révèle l’Ordonnance. "La Cdvr est sous la tutelle de la présidence de la République et non du gouvernement. Ses propositions n’avaient pas à être soumises au membres du gouvernement", selon un expert en la matière que nous avons joint. Quant au porte-parole du président de la Commission, Franck Kouassi Sran, il n’a pas voulu commenter les informations en notre possession. "Je ne suis pas membre du gouvernement, donc je ne peux pas savoir ce qui a été dit au Conseil des ministres. En plus je suis astreint au secret professionnel, selon l’Ordonnance du 13 juillet dernier. Je constate seulement avec vous que les décrets n’ont pas encore été signés et je ne peux pas commenter cela", nous a indiqué le porte-parole du président de la Cdvr. Cependant, est-ce un conflit politique qui se déporte dans la formation de cette commission ? On se souvient que Charles Konan Banny avait prévenu : "la CDVR ne sera pas une réplique du paysage politique". Le prétexte invoqué par ceux qui estiment que "des personnes sur la liste ne sont pas représentatives" ressemble fort à une tentative de récupération politique. A moins qu’on veuille, en sourdine, faire échouer la réconciliation des Ivoiriens par Charles Konan Banny.
GUY TRESSIA
Selon le chronogramme de la commission "Dialogue-Vérité-Réconciliation", son président, Charles Konan Banny devrait entrer dans la phase active de ses activités, début septembre 2011, après plusieurs consultations et visites aux victimes. "Le président Charles Konan Banny finalisera la mise en place de toute la commission pour démarrer ses activités, au plus tard à la fin du mois d’août 2011", nous avait révélé une source proche de la Cdvr, le 23 juillet dernier. Mais, l’ex-Premier ministre est obligé de travailler en solitaire, jusqu’à ce que le président de la République revienne de son congé annuel qui court jusqu’au 29 août. Les décrets qui devraient être pris après le dernier Conseil des ministres du mercredi 10 août dernier ont été ajournés. Des raisons ont été avancées pour les différer. De fait, pour réussir sa mission, le président de la Cdvr doit être épaulé dans sa tâche par : "un (1) Président; trois(3) Vice-présidents; sept (7) commissaires centraux représentant respectivement le Nord, le Sud, l`Ouest, l`Est, le Centre de la Côte d`Ivoire, la diaspora ivoirienne et les résidents africains et non africains", selon l’Ordonnance N°2011-167 du 13 juillet 2011 du président de la République portant attributions, organisation et fonctionnement de la Cdvr. Ces collaborateurs de Charles Konan Banny devraient être nommés par décret du président de la République, sur sa proposition et leur préséance sera déterminée par le Règlement intérieur qui chapeautera aussi l’ensemble du fonctionnement de la Cdvr, toujours selon l’Ordonnance. Tout a été mis en standby jusqu’à la reprise de service du chef de l’Etat et du gouvernement. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Selon des sources concordantes, la liste des membres proposée par Charles Konan Banny serait passée devant le dernier Conseil des ministres. Et, à la lecture des noms des personnalités cooptées par le président de la Cdvr, des membres du gouvernement auraient fait la moue en ce qui concerne certains noms. Estimant que "ces personnes n’étaient pas représentatives pour mener à bien la réconciliation voulue par le président de la République". Ces sources ont argumenté pour dire que "Banny a fait du copinage. Il veut donner du travail à ses connaissances". C’est ce qui a sans doute fait dire à Koné Bruno, porte-parole du gouvernement, en ce qui concerne la Cdvr, que "les positions sont en train d’être harmonisées" pour connaître les collaborateurs directs de Charles Konan Banny. Cette situation fait planer le doute sur la crédibilité des actions de la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation. Car l’Ordonnance du 13 juillet a été très précise. "La Cdvr jouit d’une autonomie institutionnelle, avec de larges attributions correctives et préventives... Elle a pour mission d’œuvrer, en toute indépendance, à la réconciliation et au renforcement de la cohésion sociale entre toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire", révèle l’Ordonnance. "La Cdvr est sous la tutelle de la présidence de la République et non du gouvernement. Ses propositions n’avaient pas à être soumises au membres du gouvernement", selon un expert en la matière que nous avons joint. Quant au porte-parole du président de la Commission, Franck Kouassi Sran, il n’a pas voulu commenter les informations en notre possession. "Je ne suis pas membre du gouvernement, donc je ne peux pas savoir ce qui a été dit au Conseil des ministres. En plus je suis astreint au secret professionnel, selon l’Ordonnance du 13 juillet dernier. Je constate seulement avec vous que les décrets n’ont pas encore été signés et je ne peux pas commenter cela", nous a indiqué le porte-parole du président de la Cdvr. Cependant, est-ce un conflit politique qui se déporte dans la formation de cette commission ? On se souvient que Charles Konan Banny avait prévenu : "la CDVR ne sera pas une réplique du paysage politique". Le prétexte invoqué par ceux qui estiment que "des personnes sur la liste ne sont pas représentatives" ressemble fort à une tentative de récupération politique. A moins qu’on veuille, en sourdine, faire échouer la réconciliation des Ivoiriens par Charles Konan Banny.
GUY TRESSIA