Cinq ans après le déversement des déchets toxiques survenus dans le District d'Abidjan dans la nuit du 19 au 20 août 2006, de nombreuses victimes continuent de mourir dans l'indifférence de la société et des autorités. Des malades traînent des complications très inquiétantes au regard de leur bilan de santé. «Ces analyses mettent en évidence dans la plupart des cas, des insuffisances rénales, des cancers de sang, de la peau sans compter les cas de mal de tête et de plaies incurables», a dévoilé Yao Denis Pipira, président de la fédération des associations des victimes des déchets toxiques de Côte d'Ivoire (Fenavidet-ci). C'était au cours d'une conférence de presse qu'il a animée, hier jeudi, à la salle de conférence de la Coopec d'Abobo en présence d'un millier de victimes. Selon le conférencier, la commémoration de cette catastrophe environnementale est l'occasion pour la communauté internationale de se souvenir de ces innocentes victimes. « La Fenavidet-ci dénonce fermement le fait que jusqu'à ce jour, aucune étude scientifique sérieux n'a été faite à l'effet d'informer sur l'impact réel de ce déversement quant aux populations et quant à l'environnement », a-t-il dénoncé. Et de lever un coin du voile sur le nombre de morts qu'il a chiffré à une centaine à ce jour, pour 222.000 victimes enregistrés dans sa fédération.
Pour Yao Pipira, les nouvelles autorités devraient mettre tout en œuvre pour assurer le suivi médical des malades, mais surtout procéder à l'enlèvement des déchets encore stockés sur certains sites contaminés. Aussi pour un meilleur encadrement des associations, le conférencier a-t-il demandé une implication de l'Etat. « Nous demandons à la communauté internationale et aux organisations des droits de l'homme de soutenir les associations des victimes dans leurs différentes initiatives judiciaires », a-t-il conclu. Au cours de cette conférence, il faut le noter, des malades ont témoigné de leur état de santé et lancer un appel à l'aide des nouvelles autorités.
Alexandre Lebel Ilboudo
Pour Yao Pipira, les nouvelles autorités devraient mettre tout en œuvre pour assurer le suivi médical des malades, mais surtout procéder à l'enlèvement des déchets encore stockés sur certains sites contaminés. Aussi pour un meilleur encadrement des associations, le conférencier a-t-il demandé une implication de l'Etat. « Nous demandons à la communauté internationale et aux organisations des droits de l'homme de soutenir les associations des victimes dans leurs différentes initiatives judiciaires », a-t-il conclu. Au cours de cette conférence, il faut le noter, des malades ont témoigné de leur état de santé et lancer un appel à l'aide des nouvelles autorités.
Alexandre Lebel Ilboudo