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Politique Publié le lundi 22 août 2011 | Nord-Sud

Charles Konan Banny aux femmes de Gagnoa : « Qu’on le veuille ou non, la responsabilité de Laurent Gbagbo est engagée. »

© Nord-Sud Par DR
Parti démocratique de Côte d`Ivoire (Pdci-Rda): le Premier ministre Charles Konan Banny, membre du bureau politique
Après la visite des chefs de village du département de Gagnoa le 3 juin dernier, c’est au tour du Collectif des associations de femmes de la région du Fromager de rendre visite au Premier ministre, Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. Pour communier avec lui et déclarer leur engagement pour la réconciliation et la paix à ses côtés. Devant ces 300 femmes réunies ce dimanche dans la cour de sa résidence à Morofé à Yamoussoukro, Charles Konan Banny a décliné sa vision de la réconciliation nationale.

« Cette réconciliation forcément passe par les femmes », a déclaré le président de la Cdvr. Et Banny de poursuivre : « il y a un temps pour se quereller, il y a un temps pour se battre, il y a un temps malheureusement pour faire la guerre. Mais, après tout ça, il vient le temps de se retrouver, de se rassembler, de se réconcilier, de se pardonner, pour reprendre le chemin de la construction de la nation. Ce temps est arrivé ! l’ex-président est un fils de Gagnoa. Qu’on le veuille ou non, sa responsabilité est, ne serait-ce qu’administrative-je ne parle pas de culpabilité, je ne suis pas juge- engagée».

Et, dit-il, les femmes de Gagnoa veulent en être les sentinelles « pour en faire un temps de paix, un temps de fraternité, le temps de la réconciliation, le temps du pardon. » Pour lui, le processus de réconciliation engage les Ivoiriens au pardon mutuel tout en ayant le courage de reconnaître les fautes que nous avons commises. « Nous avons péché contre nous-mêmes, contre la créature la plus parfaite de Dieu qu’est l’homme. Nous avons péché puisqu’en Côte d’Ivoire, sur cette terre bénie de Dieu, le sang a coulé,» a-t-il prêché. Le moment, dit le président de la Cdvr, est venu de tourner la page. Mais, prévient-il, « nous ne pouvons tourner définitivement la page de la violence que si nous regrettons ce qui s’est passé. Que chacun regrette ce qu’il a commis comme faute contre son prochain … pour que nous soyons au carrefour de la vengeance et de l’impunité » qui, définit-il, est la réconciliation.

Pour lui, la réconciliation devrait véritablement commencer par Gagnoa. «La responsabilité des populations de Gagnoa dans le processus de réconciliation m’apparaît très importante et très grande. Toute la Côte d’Ivoire attend les signaux irréversibles, irréductibles pour aller à la réconciliation». Aussi pense-t-il que de l’état d’esprit des populations de Gagnoa dépendra les progrès que fera le pays pour la réconciliation. « J’ai compris qu’en attendant que l’ancien chef de l’Etat se prononce, -clairement et je n’ai pas de doute, il le fera pour que les frères et sœurs de Côte d’Ivoire se retrouvent- de cela dépendra la vitesse avec laquelle les Ivoiriens vont se réconcilier,» a-til conseillé. Auparavant, au nom de ses sœurs, Mme Zadi Clémentine a rassuré qu’elles toutes « veulent la paix. Tes sœurs de Gagnoa sont pour la paix. C'est pourquoi dès aujourd'hui, elles vont de façon durable et organisée s'investir à tes côtés pour la paix et la réconciliation dans toute la région du Fromager. » Et la porte-parole des femmes d’ajouter: «ne rejetons pas non plus nos frères en fuite, en exil et en prison. Ne les renions pas. Que tous ceux qui sont inculpés soient jugés dans le respect de nos lois et des conventions que nous avons signées et ratifiées».

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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