Une nouvelle approche de recherche de financement pour la réalisation des projets d’investissement vient de voir le jour. Ainsi, en accord avec le secteur privé, le Gouvernement de Côte d’Ivoire a mis en place les PPP (Partenariats Public-Privé) dont le comité de pilotage a été installé vendredi dernier au 20ème étage de l’immeuble Sciam. Pour Madeleine Yao, coordonnatrice du PPP, c’est un modèle de financement sur le long terme par lequel l’Etat finance, à partir de capitaux privés, la conception, la réalisation et l’exploitation d’un service ou d’une infrastructure publique. Cela passe par un établissement du partage des responsabilités, des risques et des bénéfices entre les partenaires qui intègrent des règles de performance. Elles sont matérialisées par des indicateurs techniques et financiers sur lesquels l’opérateur privé s’engage à améliorer la qualité d’une prestation de service ou d’une infrastructure destinée aux citoyens. Selon Ahoutou Koffi, directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, le comité national de pilotage du partenariat public-privé aura pour mission principale, la promotion de la nouvelle plateforme instituée entre l’Etat et le secteur privé. Il s’agit d’un cadre qui s’avère nécessaire car il permet de repenser le modèle de développement en Côte d’Ivoire, en restaurant les infrastructures de base, dans la transparence et la gouvernance. Ce partenariat gagnant-gagnant, a pour avantages, la mobilisation de l’épargne intérieure et extérieure et son orientation vers les investissements prioritaires et productifs ; la participation des usagers et des entreprises au financement in fine des projets à intérêt économique; le recentrage de l’intervention de l’Etat sur ses missions régaliennes; le transfert de technologie et d’expertise dans des secteurs clés de l’économie. Pour sa part, Lorenzo Bertolini, représentant-résident de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, a fait savoir que le PPP impose, au préalable, l’établissement d’un environnement favorable des affaires, la mise en place d’un cadre réglementaire transparent. Toute chose qui devrait faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2015, comme le prévoit le président Ouattara. Cet outil est donc une réponse appropriée aux problèmes de financement auxquels l’Etat est confronté.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA