Fermée depuis longtemps, la compagnie ivoirienne de bois(Cib) rouvre ses portes au grand bonheur des populations. Le ministre des eaux et Forêts, Nabo Clément, accélère le processus pour l’ouverture prévue le 5 septembre.
La région du fromager a été sinistrée pendant la crise. À tous les niveaux. Tous les secteurs pourvoyeurs d’emploi l’ont été également. Mais la fermeture en décembre 2003 de la Compagnie industrielle de bois (Cib) a durement été ressentie par les populations. La seule
industrie qui compte dans la région. Il est 11h30mn quand nous arrivons sur le site. L’ambiance qui y régnait par le passé n’est plus le même. Les bruits de moteur des engins lourds ont fait place à un silence plat. La broussaille s’est confortablement installée malgré le début de nettoyage du site. Le vigil nous conduit vers un responsable. Séripka Fidel nous informe que l’industrie de bois, en plein temps, employait plus 1500 personnes avec une masse salariale d’environ 130 000 000 f Cfa le mois. Ouverte officiellement le 2 mai 1963,
par des investisseurs italiens, la Cib a été contrainte de fermer ses portes 41 ans après. Jetant ainsi plusieurs familles dans la rue. Mais comment en est-on arrivé à la fermeture d’une si solide entreprise ?
Les raisons de la fermeture
Sur la question, notre interlocuteur évoque de multiple raisons. Elles vont de la mauvaise gestion à l’abus de pouvoir de certains responsables. « Les Italiens ayant vu venir la guerre, ont décidé de liquider l’industrie. Ils ont évoqué comme raison, le problème de succession. Mais la raison principale était l’imminence de la guerre.
Et l’acheteur qui était bien placé était Fadoul. Mais 5 ans après le rachat de la boite, il a décidé de fermer pour mauvaise gestion », dit- il. Avant de laisser entendre que les refondateurs y sont, en réalité, pour quelque chose. De fait, des gradés de l’armée aux Directeurs généraux en passant par les Directeurs centraux et certains cadres de la
région, puisaient dans les caisses de la Cib. Les week-ends, souligne le vigil, ces hommes de l’ancien pouvoir transitent par Gagnoa, prennent du carburant, du bois ou de l’argent avant de continuer dans leurs villages. Il ajoute que sous le régime de Gbagbo, des arnaqueurs prétextant d’un ordre reçu de la présidence ont voulu prendre du bois. Ce que les Italiens ont refusé. L’autre facteur qui a fragilisé la Cib a été l’atmosphère entre les travailleurs. Vu que plusieurs cadres de l’entreprise étaient affiliés au pouvoir en place, la direction de l’entreprise ampute les dysfonctionnements à des causes externes.
La lutte pour la réouverture.
Après la fermeture, les travailleurs qui ne croyaient pas à la thèse économique avancée se sont constitués en comité et ont entrepris des démarches au près du pouvoir en place. Ils ont rencontré, selon notre interlocuteur, le ministère des eaux et forêts et plusieurs cadres de la région. Des promesses leur ont été faites. Mais ils apprennent que des
cadres du Fpi manœuvraient pour prendre la direction de l’entreprise.
Notamment Ottro Laurent, l’ex-Pca de la Société ivoirienne de raffinage (Sir). Mais vu que Fadoul avait un titre foncier en bonne et due forme, le proche de Laurent Gbagbo n’a pu l’obliger à lui céder la Cib. Malgré ce blocage, les travailleurs, avec l’aide de certains cadres
de l’entreprise, ont décidé d’abord de mettre en location le matériel pour éviter des pannes. Depuis janvier, la compagnie de bois a ouvert ses portes de façon officieuse avec près de 300 employés. « Aujourd’hui nous assistons à la vraie ouverture depuis janvier 2011. Aucun cadre de la région ne peut dire qu’il a fait quelque chose pour nous. C’est finalement les travailleurs eux-mêmes avec l’aide d’un directeur intérimaire, Fadi Francis, que Fadoul avait fait venir du Bénin, qui ont pris l’initiative de l’ouverture. C’est ce dernier qui a dit qu’au lieu que les engins soient stationné cela peut créer d’autres pertes. Il a voulu ainsi qu’on fasse de la location. C’est ainsi que commençons timidement. Mais c’est en janvier que nous
avons véritablement commencé avec 300 personnes qui sont payés pratiquement au Smig », a-t-il fait savoir. Les autres travailleurs les plus chanceux, se sont reconvertis dans d’autres secteurs. Selon une
source digne de fois, la Cib ouvrira officiellement ses portes le 5 septembre. En moins de trois mois d’exercice du pouvoir Ouattara, le gouvernement a voulu traduire en acte certaines promesses de campagne. Cette réouverture intervient après la visite effectuée, le vendredi 5 août, par le ministre des Eaux et forêts, Nabo Clément. Le maire de San pédro a constaté que cette usine est la seule pourvoyeuse d’emplois de la région. Il a donc promis de tout mettre en œuvre pour que l’industrie de bois reprenne le travail. Pour le bonheur des populations de la région. « Le ministre, à son passage, nous a dit qu’il fera tout pour que nous reprenions le travail. S’il tient parole, ça sera salutaire pour nous et nos familles. Parce qu’un employé en Afrique nourrit plusieurs personnes. Cela voudrait dire que c’est la volonté politique qui nous manquait », affirme un employé sous le couvert de l’anonymat.
Gnahoré David, correspondant régional.
La région du fromager a été sinistrée pendant la crise. À tous les niveaux. Tous les secteurs pourvoyeurs d’emploi l’ont été également. Mais la fermeture en décembre 2003 de la Compagnie industrielle de bois (Cib) a durement été ressentie par les populations. La seule
industrie qui compte dans la région. Il est 11h30mn quand nous arrivons sur le site. L’ambiance qui y régnait par le passé n’est plus le même. Les bruits de moteur des engins lourds ont fait place à un silence plat. La broussaille s’est confortablement installée malgré le début de nettoyage du site. Le vigil nous conduit vers un responsable. Séripka Fidel nous informe que l’industrie de bois, en plein temps, employait plus 1500 personnes avec une masse salariale d’environ 130 000 000 f Cfa le mois. Ouverte officiellement le 2 mai 1963,
par des investisseurs italiens, la Cib a été contrainte de fermer ses portes 41 ans après. Jetant ainsi plusieurs familles dans la rue. Mais comment en est-on arrivé à la fermeture d’une si solide entreprise ?
Les raisons de la fermeture
Sur la question, notre interlocuteur évoque de multiple raisons. Elles vont de la mauvaise gestion à l’abus de pouvoir de certains responsables. « Les Italiens ayant vu venir la guerre, ont décidé de liquider l’industrie. Ils ont évoqué comme raison, le problème de succession. Mais la raison principale était l’imminence de la guerre.
Et l’acheteur qui était bien placé était Fadoul. Mais 5 ans après le rachat de la boite, il a décidé de fermer pour mauvaise gestion », dit- il. Avant de laisser entendre que les refondateurs y sont, en réalité, pour quelque chose. De fait, des gradés de l’armée aux Directeurs généraux en passant par les Directeurs centraux et certains cadres de la
région, puisaient dans les caisses de la Cib. Les week-ends, souligne le vigil, ces hommes de l’ancien pouvoir transitent par Gagnoa, prennent du carburant, du bois ou de l’argent avant de continuer dans leurs villages. Il ajoute que sous le régime de Gbagbo, des arnaqueurs prétextant d’un ordre reçu de la présidence ont voulu prendre du bois. Ce que les Italiens ont refusé. L’autre facteur qui a fragilisé la Cib a été l’atmosphère entre les travailleurs. Vu que plusieurs cadres de l’entreprise étaient affiliés au pouvoir en place, la direction de l’entreprise ampute les dysfonctionnements à des causes externes.
La lutte pour la réouverture.
Après la fermeture, les travailleurs qui ne croyaient pas à la thèse économique avancée se sont constitués en comité et ont entrepris des démarches au près du pouvoir en place. Ils ont rencontré, selon notre interlocuteur, le ministère des eaux et forêts et plusieurs cadres de la région. Des promesses leur ont été faites. Mais ils apprennent que des
cadres du Fpi manœuvraient pour prendre la direction de l’entreprise.
Notamment Ottro Laurent, l’ex-Pca de la Société ivoirienne de raffinage (Sir). Mais vu que Fadoul avait un titre foncier en bonne et due forme, le proche de Laurent Gbagbo n’a pu l’obliger à lui céder la Cib. Malgré ce blocage, les travailleurs, avec l’aide de certains cadres
de l’entreprise, ont décidé d’abord de mettre en location le matériel pour éviter des pannes. Depuis janvier, la compagnie de bois a ouvert ses portes de façon officieuse avec près de 300 employés. « Aujourd’hui nous assistons à la vraie ouverture depuis janvier 2011. Aucun cadre de la région ne peut dire qu’il a fait quelque chose pour nous. C’est finalement les travailleurs eux-mêmes avec l’aide d’un directeur intérimaire, Fadi Francis, que Fadoul avait fait venir du Bénin, qui ont pris l’initiative de l’ouverture. C’est ce dernier qui a dit qu’au lieu que les engins soient stationné cela peut créer d’autres pertes. Il a voulu ainsi qu’on fasse de la location. C’est ainsi que commençons timidement. Mais c’est en janvier que nous
avons véritablement commencé avec 300 personnes qui sont payés pratiquement au Smig », a-t-il fait savoir. Les autres travailleurs les plus chanceux, se sont reconvertis dans d’autres secteurs. Selon une
source digne de fois, la Cib ouvrira officiellement ses portes le 5 septembre. En moins de trois mois d’exercice du pouvoir Ouattara, le gouvernement a voulu traduire en acte certaines promesses de campagne. Cette réouverture intervient après la visite effectuée, le vendredi 5 août, par le ministre des Eaux et forêts, Nabo Clément. Le maire de San pédro a constaté que cette usine est la seule pourvoyeuse d’emplois de la région. Il a donc promis de tout mettre en œuvre pour que l’industrie de bois reprenne le travail. Pour le bonheur des populations de la région. « Le ministre, à son passage, nous a dit qu’il fera tout pour que nous reprenions le travail. S’il tient parole, ça sera salutaire pour nous et nos familles. Parce qu’un employé en Afrique nourrit plusieurs personnes. Cela voudrait dire que c’est la volonté politique qui nous manquait », affirme un employé sous le couvert de l’anonymat.
Gnahoré David, correspondant régional.