Le principal interlocuteur de la grande famille du karaté en Eburnie se nomme Jean Claude Djè. Ceinture noire, 5e Dan de shotokan. Ce moniteur de sport en poste à Daloa, a été porté à la tête de la Fikda à l’issue du scrutin du samedi 20 août dernier à la Bibliothèque nationale au, Plateau. Depuis cette date, il succède au sortant, Me Vincent Yaï. Mais avant cette échéance capitale, ce dernier qui n’entendait pas rempiler pour un autre mandat avait voulu que la procédure ne soit pas viciée. C’est ainsi que, respectueux de la légalité en la matière, il a tout mis en œuvre pour que l’élection se déroule convenablement. Pour ce faire, Me Yaï este en justice et obtient l’annulation de l’Assemblée générale qui a abouti, le 24 octobre 2010, à l’élection de Me Patrice Baï, candidat unique, à la tête de la Fikda.
La justice rétablit l’ordre
Le 7 mars 2010 en effet, une Assemblée générale ordinaire avait fixé l’élection du président de la Fikda, le 21 novembre 2010. C’est par voie de presse que le 20 octobre 2010 Me Yaï, apprend qu’une Ag élective se tiendra le 24 octobre 2010. De surcroit, elle avait été convoquée par un Comité de gestion de la Fikda dont la légitimité n’est ni justifiée par les textes de l’instance fédérale ni par une quelconque mesure émanent de la tutelle. «Et de surcroit, le président de ce Comité n’est pas affilié à la Fikda et ne pouvait en aucun cas agir au nom de ladite Fédération dont il a utilisé abusivement le sigle dans la presse», a expliqué un membre du Comité des sages sous le couvert de l’anonymat. Le président Yaï introduit alors une demande devant la justice le 22 octobre 2010, soit deux jours avant la tenue de l’Assemblée générale irrégulière. Le tribunal d’Abidjan constate alors l’irrégularité de la convocation de l’Ag élective du 24 octobre et ordonne sa suspension. Cette décision de la justice, du fait qu’elle est revêtue de la formule exécutoire, s’est imposée immédiatement à toutes les parties. A partir de ce moment, Me Vincent Yaï et son Comité sortant entreprennent des démarches en vue de l’organisation d’une élection à la loyale et sans ambages.
Yaï décide, Légré fait fi de la décision de justice
C’est ainsi que, en accord avec le ministre d’alors Mel Théodore, la Fikda a procédé à l’ouverture de son siège verrouillé par Baï, en présence d’un huissier de justice. «Il faut maintenant aller en Assemblée générale élective avec les deux candidats inscrits, Me Aristide Choki et Me René Taï, notamment. Surtout que l’un (Me Choki) des deux a été présenté par l’Association ivoirienne de Karaté Shotokan, Aikash, la principale association adverse. Le retour de la paix au sein de la grande famille du karaté est à ce prix», avait préconisé Me Yaï. Le nouveau ministre du Sport et des Loisirs, Philippe Légré, le successeur de Mel Théodore décide autrement. Il fait fi de la décision de la justice et n’admet pas que le Bureau sortant organise l’Ag élective à la date prévue, le 21 juin 2011. Le ministre Légré, prétextant qu’il veut éviter d’éventuelles querelles, met sur pied un comité ad’ hoc au grand dam du Bureau sortant. Le Comité ad’ hoc, était composé de 3 membres de la tutelle, 3 autres proches de Me Patrice Baï, un d’Aristide Choki, un de René Taï et un seul du Bureau sortant. Ce dernier, estimant que Légré n’a pas tenu compte de la décision du juge, refuse de «siéger» dans ce comité ad’ hoc. «Parce que je ne voulais pas être impliqué dans la mascarade et la combine qui se tramaient», a expliqué le collaborateur de Yaï. Nonobstant les nombreuses interpellations de ce dernier et des sages du karaté, le ministre n’édulcore guère sa décision et impose la date du 20 août 2011.
«C’était pour favoriser Djè»
Pour nombre de puristes du karaté ivoirien, le refus du ministre Philippe Légré de confier l’élection à Yaï se justifie par le fait qu’il voulait favoriser d’une manière ou d’une autre, Jean Claude Djè, qui lui serait recommandé. «Comme les partisans de Patrice Baï étaient allés solliciter Djè à Daloa, ils ont voulu que la date proposée par Yaï ne soit pas retenue. De sorte qu’il puisse être en lice. Parce que les mêmes partisans de Baï savaient qu’aucun des deux candidats qui s’étaient manifestés depuis le début du feuilleton, ne voulait rouler pour leur mentor. Et le ministre les a suivis dans leur démarche. Sinon comment comprendre qu’à la place du Bureau sortant, c’est un comité ad’ hoc même présidé Sékongo Kafalo, Directeur général des sports, qui organise cette Ag élective ? C’est d’ailleurs en cela que j’admire Mme Kady Angelbert qui a traité Légré d’incompétent lorsqu’il ne voulait pas reconnaître sa récente réélection à la tête de la Fisam», s’est vidé, la mine obscurcie, un autre membre du Comité des sages, toujours sous le couvert de l’anonymat. Car, en effet, si la date du 21 juin 2011 avait été maintenue comme telle, Jean Claude Djè ne serait pas de la course de samedi dernier.
Djè comme une marionnette ?
«J’appelle tout le monde à l’union. Je vais m’atteler à mettre de l’ordre dans la maison». Ce sont là les premiers mots du nouveau président de la Fikda, Jean Claude Djè. Pourra-t-il réaliser cette noble mission, lui qui arrive, les deux pieds joints, dans une famille foncièrement fissurée et divisée par plusieurs années de querelles ? Espérons-le . En sus, aux dires de certains présidents de clubs (de son camp) très représentatifs, il a les mains liées. «Djè est certes dans ses nouveaux habits de président, mais il ne fera rien à sa tête. C’est nous qui lui donnerons les ordres, il le sait lui-même. Et d’ailleurs, moi je sais que je serai son N° 2. Et donc le moment venu, avant même la fin de ses 4 ans de mandat, il pourra retourner tranquillement dans son Daloa», confiait un président après le sacre de Djè. Qui en saura davantage certainement tout au long de son règne. Vivement que la paix revienne au sein des karatékas ivoiriens. Il y va de l’intérêt de tous.
Eugène Djabia
La justice rétablit l’ordre
Le 7 mars 2010 en effet, une Assemblée générale ordinaire avait fixé l’élection du président de la Fikda, le 21 novembre 2010. C’est par voie de presse que le 20 octobre 2010 Me Yaï, apprend qu’une Ag élective se tiendra le 24 octobre 2010. De surcroit, elle avait été convoquée par un Comité de gestion de la Fikda dont la légitimité n’est ni justifiée par les textes de l’instance fédérale ni par une quelconque mesure émanent de la tutelle. «Et de surcroit, le président de ce Comité n’est pas affilié à la Fikda et ne pouvait en aucun cas agir au nom de ladite Fédération dont il a utilisé abusivement le sigle dans la presse», a expliqué un membre du Comité des sages sous le couvert de l’anonymat. Le président Yaï introduit alors une demande devant la justice le 22 octobre 2010, soit deux jours avant la tenue de l’Assemblée générale irrégulière. Le tribunal d’Abidjan constate alors l’irrégularité de la convocation de l’Ag élective du 24 octobre et ordonne sa suspension. Cette décision de la justice, du fait qu’elle est revêtue de la formule exécutoire, s’est imposée immédiatement à toutes les parties. A partir de ce moment, Me Vincent Yaï et son Comité sortant entreprennent des démarches en vue de l’organisation d’une élection à la loyale et sans ambages.
Yaï décide, Légré fait fi de la décision de justice
C’est ainsi que, en accord avec le ministre d’alors Mel Théodore, la Fikda a procédé à l’ouverture de son siège verrouillé par Baï, en présence d’un huissier de justice. «Il faut maintenant aller en Assemblée générale élective avec les deux candidats inscrits, Me Aristide Choki et Me René Taï, notamment. Surtout que l’un (Me Choki) des deux a été présenté par l’Association ivoirienne de Karaté Shotokan, Aikash, la principale association adverse. Le retour de la paix au sein de la grande famille du karaté est à ce prix», avait préconisé Me Yaï. Le nouveau ministre du Sport et des Loisirs, Philippe Légré, le successeur de Mel Théodore décide autrement. Il fait fi de la décision de la justice et n’admet pas que le Bureau sortant organise l’Ag élective à la date prévue, le 21 juin 2011. Le ministre Légré, prétextant qu’il veut éviter d’éventuelles querelles, met sur pied un comité ad’ hoc au grand dam du Bureau sortant. Le Comité ad’ hoc, était composé de 3 membres de la tutelle, 3 autres proches de Me Patrice Baï, un d’Aristide Choki, un de René Taï et un seul du Bureau sortant. Ce dernier, estimant que Légré n’a pas tenu compte de la décision du juge, refuse de «siéger» dans ce comité ad’ hoc. «Parce que je ne voulais pas être impliqué dans la mascarade et la combine qui se tramaient», a expliqué le collaborateur de Yaï. Nonobstant les nombreuses interpellations de ce dernier et des sages du karaté, le ministre n’édulcore guère sa décision et impose la date du 20 août 2011.
«C’était pour favoriser Djè»
Pour nombre de puristes du karaté ivoirien, le refus du ministre Philippe Légré de confier l’élection à Yaï se justifie par le fait qu’il voulait favoriser d’une manière ou d’une autre, Jean Claude Djè, qui lui serait recommandé. «Comme les partisans de Patrice Baï étaient allés solliciter Djè à Daloa, ils ont voulu que la date proposée par Yaï ne soit pas retenue. De sorte qu’il puisse être en lice. Parce que les mêmes partisans de Baï savaient qu’aucun des deux candidats qui s’étaient manifestés depuis le début du feuilleton, ne voulait rouler pour leur mentor. Et le ministre les a suivis dans leur démarche. Sinon comment comprendre qu’à la place du Bureau sortant, c’est un comité ad’ hoc même présidé Sékongo Kafalo, Directeur général des sports, qui organise cette Ag élective ? C’est d’ailleurs en cela que j’admire Mme Kady Angelbert qui a traité Légré d’incompétent lorsqu’il ne voulait pas reconnaître sa récente réélection à la tête de la Fisam», s’est vidé, la mine obscurcie, un autre membre du Comité des sages, toujours sous le couvert de l’anonymat. Car, en effet, si la date du 21 juin 2011 avait été maintenue comme telle, Jean Claude Djè ne serait pas de la course de samedi dernier.
Djè comme une marionnette ?
«J’appelle tout le monde à l’union. Je vais m’atteler à mettre de l’ordre dans la maison». Ce sont là les premiers mots du nouveau président de la Fikda, Jean Claude Djè. Pourra-t-il réaliser cette noble mission, lui qui arrive, les deux pieds joints, dans une famille foncièrement fissurée et divisée par plusieurs années de querelles ? Espérons-le . En sus, aux dires de certains présidents de clubs (de son camp) très représentatifs, il a les mains liées. «Djè est certes dans ses nouveaux habits de président, mais il ne fera rien à sa tête. C’est nous qui lui donnerons les ordres, il le sait lui-même. Et d’ailleurs, moi je sais que je serai son N° 2. Et donc le moment venu, avant même la fin de ses 4 ans de mandat, il pourra retourner tranquillement dans son Daloa», confiait un président après le sacre de Djè. Qui en saura davantage certainement tout au long de son règne. Vivement que la paix revienne au sein des karatékas ivoiriens. Il y va de l’intérêt de tous.
Eugène Djabia