Emile Kouassi Boy, directeur de l’Imprimerie nationale de Côte d’Ivoire, a tenu à s’expliquer sur la récente affaire de vol de maquette de copies d’examens de sa structure parue dans nos colonnes. «Nous avons constaté la présence de faux bulletins de notation destinés aux fonctionnaires et agents de l’Etat sur les marchés. Aussi, avons-nous saisi les autorités compétentes notamment le 1er arrondissement du Plateau aux fins de mettre un terme à ce commerce illicite. Car, selon le décret n°76-493 du 22 juillet 1976, le monopole de l’impression des documents administratifs est accordé à l’Imprimerie nationale de Côte d’Ivoire. C’est ainsi que M. Kacou Bi, étudiant en 3ème année de philosophie, a été pris en possession de faux bulletins de notation estampillés du sceau de l’Imprimerie nationale par des éléments dudit commissariat. Cet individu a reproduit la maquette du bulletin de notation de l’Imprimerie nationale pour s’adonner à une sale besogne tout en pensant leurrer notre vigilante. Nullement, il n’a été question de vol de maquette de copies d’examens qui, plus est, appartenant à l’Imprimerie nationale », a-t-il clarifié. Le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau a condamné, le jeudi 25 août dernier, M. Kacou Bi à 24 mois de prison avec sursis et à 1 million de F CFA de dommages et intérêts pour fraude sur l’impression et la commercialisation de documents administratifs. Pour Emile Kouassi Boy, cette affaire marque la volonté de sa structure à mettre fin à la fraude qui sévit au détriment de son entreprise qui veut redorer son blason en cette période de relance économique pour la Côte d’Ivoire. Aussi, voit-il en cette sentence de la cour à l’encontre de M. Kacou Bi un avertissement à tous les opérateurs véreux qui se hasarderont à la contrefaçon des documents administratifs sans l’autorisation de l’Imprimerie nationale.
Franck Koffi
Franck Koffi