Hangars détruits, piscines en mauvais état, murs écroulés, c’est le triste spectacle qu’offrent les côtes bassamoises après le passage virulent de la mer sortie de son lit. La saison marine caractérisée par la remontée des eaux froides menace de tout engloutir. Plongeant les hôteliers et les restaurateurs dans l’inquiétude et le désarroi total. Le ministre du tourisme, Charles Aké Atchimon s’est rendu, samedi, à Grand-Bassam, pour s’imprégner des dégâts et apporter la compassion du gouvernement aux opérateurs économiques de la cité balnéaire. Le président des hôteliers et restaurateurs de Grand-Bassam (Horest), Jacques Ablé, a dressé un tableau sombre des dégâts causés par la mer. Selon lui, si rien est fait, ce sont 2000 employés qui sont menacés de chômage. Après cette visite, Cédric Lombardo, spécialiste des questions environnementales a commenté une projection de film portant sur la problématique de l’érosion côtière qui ronge avidement le littoral. Il s’est plaint de la lenteur avec laquelle cette question est traitée. Au dire de l’expert, «les 500 Km de côte formant le littoral ivoirien, sont chaque année un peu plus rongés par endroits. La disparition est encore plus accélérée au niveau des côtes bassamoises qui connaissent un rétrécissement de 2 à 3 mètres par an». Situation que Cédric Lombardo juge alarmante, à laquelle, il faut trouver une solution idoine. Sur ce point, il propose, dans l’urgence, la construction d’un canal, une jetée-ouest qui devra permettre, à terme, au fleuve Comoé de transporter tous les sédiments pour engraisser le littoral de Grand-Bassam. Le ministre du tourisme a remercié les autorités administratives et politiques de la cité balnéaire pour leur implication dans la recherche de solutions pour résorber ce problème. Il a promis faire une communication en Conseil des ministres afin que le gouvernement trouve des solutions durables.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam