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Économie Publié le mardi 6 septembre 2011 | Nord-Sud

Salim Kochmann, président du Comité de développement de Divo : “Nous allons réparer nos rues pour donner l’exemple”

Salim Kochmann est le président du Comité départemental de développement de Divo. Dans cet entretien, il dévoile ses projets pour la région.

La capitale du sud-Bandama vient de se doter d’un outil dit Comité départemental de développement de Divo que vous dirigez. Quels sont les objectifs que vous vous assignez ?
Le Comité départemental de développement de Divo est créé depuis le premier août 2011 et se présente comme une sorte de sentinelle pour l’administration territoriale. En d’au­tres termes, nous sommes les yeux et les oreilles des pouvoirs publics. Je veux dire que le comité constitue une courroie de transmission entre la population et les autorités. Autant dire que nous identifions les sollicitations de la population et certaines orientations que nous transmettons au préfet pour corrections éventuelles. De façon générale, nous sommes là pour voir si l’administration fonctionne convenablement.

Quel est aujourd’hui l’intérêt d’une telle structure et si vous voulez quelles sont vos priorités ?
D’entrée, sachez que nous voulons être un comité d’action. C’est pourquoi vous verrez bientôt, par exem­ple, que les rues de Divo seront damées pour montrer à la population que nous ne sommes pas un comité de plus sur l’échiquier départemental. Ce n’est peut-être pas dans les prérogatives du comité mais nous susciterons des actions concrètes qui seront bientôt connues par tous et nous comptons par ailleurs sur les médias locaux pour relayer l’information auprès des populations de Divo.

Il y a des structures officielles de développement qui travaillent déjà dans ce sens sur le terrain et vous semblez être de trop. Sinon, quelles sont vos relations ?
Vous verrez que ces structures com­me les municipalités et les conseils généraux travaillent sous l’autorité de l’administration territoriale. Autant avouer que nous les assisterons. Tout le monde sait que si les concours au développement sont bien orientés, s’il y a des observations à faire, après études, nous le ferons et l’autorité en fera ce qu’elle pourra pour le développement du département. Nous travaillons sous l’autorité du préfet et nous faisons le contrôle qui doit être fait par lui. Certes, nous sommes actuellement dans un système où il y a un déficit de confiance. Mais si les choses vont bien, si elles se passent normalement, notre comité n’a pas sa raison d’être. Cela veut dire que nous sommes un comité de crise mais surtout d’études et de veille. Nous pensons et gardons espoir que les choses rentreront dans l’ordre et que la Côte d’Ivoire va redevenir un pays où la conscience professionnelle sera de mise. Si chacun fait ce qu’il a à faire, je pense qu’on n’aura plus besoin de créer des comités. Par ailleurs, nous attirerons l’attention de l’administration sur les responsabilités qu’elle a vis-à-vis de la population.

Quand on parle de développement, on parle de moyens financiers, avez-vous les moyens de vos ambitions?
Je ne m’associe pas à cette idée. Les premiers moyens, ce sont les hom­mes, la volonté de bien faire. Ce à quoi nous croyons, c’est que malgré le volume du porte-monnaie, si la volonté de faire et même de bien faire n’existe pas, tout est voué à l’échec. Cela dit, les moyens sont là. Toutefois, j’invite au travail et à la discipline pour rattraper le retard de Divo.

Entretien réalisé par Célestin Nokan à Divo
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