“Nous allons interdire l'exportation du bois en grume ». En visitant hier, une entreprise exerçant dans l'industrie du bois, à Koumassi, le ministre des Eaux et Forêts, Nabo Clément a fait une révélation de taille. Sous son impulsion, l'Etat de Côte d'Ivoire va juguler les sorties du bois ivoirien. Objectif, offrir de la matière première aux industries locales de transformation du bois. « Cela va permettre de créer de l'emploi pour les jeunes et de la richesse », a expliqué M. Nabo Clément, avant d'ajouter : « Nous allons proposer une communication en Conseil de gouvernement au Premier ministre puis en Conseil de ministres au Chef de l'Etat pour cette mesure». Pour le ministre des Eaux et Forêts, il n'y a pas de raison que l'Etat n'encourage pas les opérateurs économiques, qui ont « pris le risque d'investir dans le pays en période de crise ». Il faut le dire tout net. A Koumassi, le ministre Nabo Clément a été impressionné par les installations de KAMAAD Scierie et KAMAAD Industrie, deux unités de transformation du bois, de l'état brut au produit fini. Dans la première, deux imposantes machines LT 300 et LT 900 scient différents types de bois (iroko, teck, cocotiers acajou..) qui sont destinés pour certains aussitôt à la vente, quand d'autres sont conduits dans la seconde unité, où ils sont utilisés pour fabriquer des meubles de bureaux, des portes et cadres de maisons, des lambris, des sièges ou encore des tables-bancs. Créée par un Ivoirien, Me Kamara Adama, qui en est le PDG, cette entreprise s'étend sur une superficie de 3ha, et emploie pas moins de 450 personnes. « Il faut encourager ceux qui travaillent », a insisté le ministre Nabo Clément, tout en félicitant Me Kamara et son équipe pour cette initiative. Bien entendu, il n'a pas manqué de réitérer sa ferme volonté de mettre un terme à la fraude dans ce secteur, histoire de préserver la forêt ivoirienne.
Y. Sangaré
Y. Sangaré
