Si le Trésor public reconnaît que tous ses agents ne sont pas irréprochables dans la bonne exécution des procédures vis-à-vis des fournisseurs de l’Etat, il est tout de même prêt à sévir. Mais, le payeur général, Cissé Abdul Kader, qui explique, ici, les différents mécanismes mis en place, estime qu’il faut des preuves.
Accusé à tort ou à raison par les fournisseurs de l’Etat de pratiques malsaines dans l’apurement des arriérés intérieurs, le Trésor public a décidé de briser la glace. Pour une fois, le payeur général (Pgt) de cette institution a estimé qu’il fallait recadrer les choses. «Nous sommes à l’ère de la transparence et nous n’avons rien à cacher. Sur l’exécution du budget de l’Etat, tout le monde a besoin d’être informé. Nous nous sommes engagés vis-à-vis des bailleurs de fonds et de la population pour donner toutes les informations utiles sur la bonne exécution des ressources publiques», a réagi, hier, à Abidjan, Cissé Abdul Kader au cours d’un point-presse. Certes, le Pgt a reconnu qu’il s’écartait un peu de l’ordre du jour (le programme d’apurement des arriérés), mais, il a voulu donner des éclairages vu l’urgence de la situation. «Nous avons tous entendu un syndicat parler de la possibilité d’être rançonné au trésor public. Qu’on soit service public ou prestataire de l’Etat, il y a toujours une éthique à respecter. Si vous avez des difficultés avec un service public, il y a des méthodes qui sont prévues par le droit administratif», a-t-il affirmé. A l’en croire, l’usager peut faire appel au recours gracieux en cherchant à signifier le dysfonctionnement à l’agent concerné. S’il n’y a pas de résultat, il (le prestataire) va au contentieux pour toucher le supérieur hiérarchique de l’agent du trésor concerné. «Si rien n’est fait, vous avez le recours juridictionnel devant le juge. Nous sommes dans un pays organisé et les voies de recours existent pour porter les plaintes ou les réclamations et, des sanctions sont prévues pour les agents indélicats», a précisé Cissé Abdul Kader.
34,9 milliards de Fcfa
aux fournisseurs
Il faut éviter de jeter l’opprobre sur l’administration publique, a-t-il poursuivi, si éventuellement, aucune preuve n’existe. C’est justement pourquoi, le trésor public s’est engagé dans une démarche qualité dont la prise en compte des desideratas de l’usager est fondamentale. Mieux, depuis 2004, un comité de trésorerie a été mis en place par arrêté du ministre de l’Economie et des finances. Cet organe collégial de décision est chargé de la mobilisation des ressources et de l’affectation judicieuse des dépenses du poste. Un observatoire de l’éthique et de la déontologie a été également mis en place et peut être librement saisi par tout usager ou prestataire s’estimant victime de pratiques d’un agent du trésor… Des mécanismes qui «montrent bien que le comptable public ne peut agir de façon arbitraire et discrétionnaire dans le paiement de la dépense publique». Concernant le programme d’apurement qui a démarré le 22 août et qui est soutenu par l’Agence française de développement (Afd), M. Cissé a souligné qu’une enveloppe de 41,950 milliards de Fcfa est prévue pour soulager les opérateurs économiques et les fondateurs d’établissements d’enseignement privé. Ainsi, pour cette 2ème phase, la somme de 7 milliards de Fcfa a été allouée pour apurer les frais d’écolage et une rallonge de 2 milliards va suivre les jours à venir. Sur une période de 4 mois, ce sont 13 milliards de Fcfa qui seront payés aux fondateurs. Quant aux prestataires de biens et services, ils percevront la somme de 34,950 milliards de Fcfa. A la fin de cette opération, les fournisseurs auront perçu un montant cumulé de 40,8 milliards de Fcfa intégrant 5,85 milliards versés en mai dernier.
Cissé Cheick Ely
Accusé à tort ou à raison par les fournisseurs de l’Etat de pratiques malsaines dans l’apurement des arriérés intérieurs, le Trésor public a décidé de briser la glace. Pour une fois, le payeur général (Pgt) de cette institution a estimé qu’il fallait recadrer les choses. «Nous sommes à l’ère de la transparence et nous n’avons rien à cacher. Sur l’exécution du budget de l’Etat, tout le monde a besoin d’être informé. Nous nous sommes engagés vis-à-vis des bailleurs de fonds et de la population pour donner toutes les informations utiles sur la bonne exécution des ressources publiques», a réagi, hier, à Abidjan, Cissé Abdul Kader au cours d’un point-presse. Certes, le Pgt a reconnu qu’il s’écartait un peu de l’ordre du jour (le programme d’apurement des arriérés), mais, il a voulu donner des éclairages vu l’urgence de la situation. «Nous avons tous entendu un syndicat parler de la possibilité d’être rançonné au trésor public. Qu’on soit service public ou prestataire de l’Etat, il y a toujours une éthique à respecter. Si vous avez des difficultés avec un service public, il y a des méthodes qui sont prévues par le droit administratif», a-t-il affirmé. A l’en croire, l’usager peut faire appel au recours gracieux en cherchant à signifier le dysfonctionnement à l’agent concerné. S’il n’y a pas de résultat, il (le prestataire) va au contentieux pour toucher le supérieur hiérarchique de l’agent du trésor concerné. «Si rien n’est fait, vous avez le recours juridictionnel devant le juge. Nous sommes dans un pays organisé et les voies de recours existent pour porter les plaintes ou les réclamations et, des sanctions sont prévues pour les agents indélicats», a précisé Cissé Abdul Kader.
34,9 milliards de Fcfa
aux fournisseurs
Il faut éviter de jeter l’opprobre sur l’administration publique, a-t-il poursuivi, si éventuellement, aucune preuve n’existe. C’est justement pourquoi, le trésor public s’est engagé dans une démarche qualité dont la prise en compte des desideratas de l’usager est fondamentale. Mieux, depuis 2004, un comité de trésorerie a été mis en place par arrêté du ministre de l’Economie et des finances. Cet organe collégial de décision est chargé de la mobilisation des ressources et de l’affectation judicieuse des dépenses du poste. Un observatoire de l’éthique et de la déontologie a été également mis en place et peut être librement saisi par tout usager ou prestataire s’estimant victime de pratiques d’un agent du trésor… Des mécanismes qui «montrent bien que le comptable public ne peut agir de façon arbitraire et discrétionnaire dans le paiement de la dépense publique». Concernant le programme d’apurement qui a démarré le 22 août et qui est soutenu par l’Agence française de développement (Afd), M. Cissé a souligné qu’une enveloppe de 41,950 milliards de Fcfa est prévue pour soulager les opérateurs économiques et les fondateurs d’établissements d’enseignement privé. Ainsi, pour cette 2ème phase, la somme de 7 milliards de Fcfa a été allouée pour apurer les frais d’écolage et une rallonge de 2 milliards va suivre les jours à venir. Sur une période de 4 mois, ce sont 13 milliards de Fcfa qui seront payés aux fondateurs. Quant aux prestataires de biens et services, ils percevront la somme de 34,950 milliards de Fcfa. A la fin de cette opération, les fournisseurs auront perçu un montant cumulé de 40,8 milliards de Fcfa intégrant 5,85 milliards versés en mai dernier.
Cissé Cheick Ely