“Alphabétisation et Paix”. Tel était le thème de la 46ème journée internationale de l'alphabétisation célébrée, jeudi dernier. En Côte d'Ivoire, la cérémonie officielle s'est déroulée à la Caistab, au Plateau. Le thème international, a confié le ministre de l'Education nationale, Mme Kandia Camara, épouse bien l'air du temps en Côte d'Ivoire. L'alphabétisation, a-t-elle déclaré, a un caractère universel. C'est pourquoi, elle a déploré les obstacles à l'éducation en Côte d'Ivoire. « Nombre de nos parents continuent de penser que l'école est un lieu de perversion. A cause de la pauvreté, les parents utilisent les enfants dans des activités génératrices de revenus. La non gratuité de l'école est également un frein à la scolarisation», a-t-elle déploré. Pour Mme Camara, la sensibilisation et l'attribution de bourses d'étude et de prises en charge aux élèves pourraient constituer des solutions à ce phénomène qui frappe 51% de la population ivoirienne. Soit 5,4 millions de personnes. Un taux que le pays, a indiqué Mme Ouattara Mama, chef du service autonome de l'alphabétisation, s'est engagé à réduire à 31%. Des efforts restent donc à faire. Pour la campagne 2010-2011, son service, a-t-elle relevé, a ouvert 2596 centres d'alphabétisation pour un total de 71611 apprenants, contre 3074 centres ouverts en 2009-2010 pour 105 586 apprenants. Cette baisse, selon elle, peut s'expliquer par la situation de crise sociopolitique aggravée qui a impacté négativement sur les activités d'alphabétisation. Mais l'espoir, a-t-elle poursuivi, est permis avec le projet d'appui à l'ouverture des centres d'éducation communautaire dans les zones de production de cacao, avec l'appui du système de suivi du travail des enfants.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna