L'avocat Robert Bourgi, désormais conseiller officieux pour l'Afrique de Nicolas Sarkozy, affirme, dans Le Journal du dimanche, avoir "participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac" et avoir également remis des fonds occultes à Dominique de Villepin. Ce sont des "allégations mensongères et indignes", a réagi Dominique de Villepin sur France 3. Jacques Chirac, de son côté, a fait savoir par ses avocats qu'il portait plainte contre Robert Bourgi pour diffamation. En Côte d’Ivoire, Mamadou Koulibaly, ex-numéro deux de l’ancien régime de Laurent Gbagbo, indique effectivement que trois millions d'euros ont été transférés d'Abidjan à Paris pour financer la campagne du président sortant en 2002.
L'ex-numéro deux du régime du président déchu Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire a affirmé dimanche que quelque trois millions d'euros avaient été transférés d'Abidjan à Paris pour financer la campagne électorale du président français Jacques Chirac en 2002. Ces déclarations de Mamadou Koulibaly, actuel président de l'Assemblée nationale, vont dans le sens des accusations de l'avocat français Robert Bourgi, conseiller officieux pour l'Afrique du président français Nicolas Sarkozy. "Robert Bourgi a parfaitement raison, il y a eu un transfert d'argent entre Laurent Gbagbo (2000-2011) et Jacques Chirac, en 2002" a déclaré M. Koulibaly, faisant état "d'environ deux milliards de FCFA (environ trois millions d'euros) transportés d'Abidjan vers Paris par valise". "J'ai dit au président [Laurent Gbagbo] que nous étions un pays pauvre et que nous n'avions pas d'argent à financer des élections d'hommes politiques de pays riches", a-t-il expliqué. Mamadou Koulibaly a ajouté avoir "rencontré Robert Bourgi à la table de Gbagbo en 2002, venu solliciter de l'aide en vue d'un financement de la campagne présidentielle en France".
"Quand on veut faire de la politique, on est généreux"
"Monsieur, vous êtes jeune, quand on veut faire de la politique, on est généreux", lui aurait répondu Robert Bourgi devant son opposition. Robert Bourgi un peu en disgrâce partout (Wade, Bongo, Gueant et Sarkozy), a affirmé au Journal du dimanche qu'il avait "participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac" et qu'il avait également remis des fonds occultes à Dominique de Villepin, ex-Premier ministre français. Hier, il était difficile d’avoir des réactions des proches de Laurent Gbagbo. Aussi bien le Fpi officiel ici, que les porte-parole des exilés. Par contre, des adversaires de l’ancien président, ont noté sa duplicité, consistant le matin à critiquer la France, et le soir venu, à tenter de dealer avec elle. Toutefois d’autres observateurs, tout en admettant que c’est possible que Laurent Gbagbo, a pu remettre des mallettes à Bourgi, se demandent si les lobbyistes et autres porteurs de valises, ont effectivement remis les ressources à Villepin et Chirac. « Dans ce genre de choses, on ne fait jamais confiance. On sait toujours que des mémoires seront écrits, et que la vérité se saura un jour. Chirac et Villepin ont-ils pu être imprudents à ce point ? », avons-nous entendu.
Olivier Dion avec Lepoint.fr
L'ex-numéro deux du régime du président déchu Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire a affirmé dimanche que quelque trois millions d'euros avaient été transférés d'Abidjan à Paris pour financer la campagne électorale du président français Jacques Chirac en 2002. Ces déclarations de Mamadou Koulibaly, actuel président de l'Assemblée nationale, vont dans le sens des accusations de l'avocat français Robert Bourgi, conseiller officieux pour l'Afrique du président français Nicolas Sarkozy. "Robert Bourgi a parfaitement raison, il y a eu un transfert d'argent entre Laurent Gbagbo (2000-2011) et Jacques Chirac, en 2002" a déclaré M. Koulibaly, faisant état "d'environ deux milliards de FCFA (environ trois millions d'euros) transportés d'Abidjan vers Paris par valise". "J'ai dit au président [Laurent Gbagbo] que nous étions un pays pauvre et que nous n'avions pas d'argent à financer des élections d'hommes politiques de pays riches", a-t-il expliqué. Mamadou Koulibaly a ajouté avoir "rencontré Robert Bourgi à la table de Gbagbo en 2002, venu solliciter de l'aide en vue d'un financement de la campagne présidentielle en France".
"Quand on veut faire de la politique, on est généreux"
"Monsieur, vous êtes jeune, quand on veut faire de la politique, on est généreux", lui aurait répondu Robert Bourgi devant son opposition. Robert Bourgi un peu en disgrâce partout (Wade, Bongo, Gueant et Sarkozy), a affirmé au Journal du dimanche qu'il avait "participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac" et qu'il avait également remis des fonds occultes à Dominique de Villepin, ex-Premier ministre français. Hier, il était difficile d’avoir des réactions des proches de Laurent Gbagbo. Aussi bien le Fpi officiel ici, que les porte-parole des exilés. Par contre, des adversaires de l’ancien président, ont noté sa duplicité, consistant le matin à critiquer la France, et le soir venu, à tenter de dealer avec elle. Toutefois d’autres observateurs, tout en admettant que c’est possible que Laurent Gbagbo, a pu remettre des mallettes à Bourgi, se demandent si les lobbyistes et autres porteurs de valises, ont effectivement remis les ressources à Villepin et Chirac. « Dans ce genre de choses, on ne fait jamais confiance. On sait toujours que des mémoires seront écrits, et que la vérité se saura un jour. Chirac et Villepin ont-ils pu être imprudents à ce point ? », avons-nous entendu.
Olivier Dion avec Lepoint.fr