Suite à la fermeture des universités de Côte d’Ivoire, l’Unité régionale de l’enseignement supérieur (Ures) de Daloa, présente aujourd’hui l’aspect d’un lieu abandonné. Le grand bâtiment le plus proche, situé à gauche, n’est visible qu’à partir du 1er étage. Plus loin, un autre abritant une grande salle est à peine visible tout comme les autres bâtisses construites et servant d’amphithéâtres et autres salles d’études ainsi que les espaces de sports. Tous ont été engloutis par la broussaille. Les murs sont décrépis. Dès qu’on franchit le portail de ce temple du savoir où l’on enseigne les sciences de la nature aux étudiants de 1ère, 2e et 3e années, le constat est encore plus triste. Située au quartier Tazibouo, précisément au nord-est de la ville, l’Ures de Daloa est plongée dans un silence de cimetière. Elle est surtout en proie à la brousse. Une seule piste serpente parmi les herbes jusqu’à l’administration, située à environ 200 mètres de la grande entrée. Dans le vaste campus, seuls les cris d’oiseaux et nos échanges avec les vigiles en service constituent les seuls signes de vie. Ce lundi 5 août, les vigiles au nombre de six qui montent la garde, nous informent que le directeur est absent. Selon un des vigiles: « il n’y a pas de permanence ». Le gardien est surtout vigilant. Il supplie d’éviter de prendre des images des lieux. Le constat est que ce temple du savoir a besoin de grands travaux, d’être réhabilité d’urgence. Depuis le débroussaillement jusqu’à la peinture, tout doit être refait. Car ce temple du savoir doit présenter très vite un meilleur visage pour accueillir les étudiants, dès la prochaine rentrée universitaire. C’est un Sos.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa