En dépit des épidémies incessantes de choléra, les commerçants du marché du Forum d’Adjamé vendent dans la boue et les ordures.
Le Forum d’Adjamé, nid des pires maux : prostitution à ciel ouvert, vols…et surtout, insalubrité grandissante. Ce lundi, ployés sous le soleil, des ouvriers s’attaquent à ce qui reste des montagnes d’ordures qui ornent sa façade. Les voies non-bitumées qui mènent dans le marché sont boueuses malgré l’absence d’averses, les immondices mélangéEs à la boue achèvent ce spectacle insalubre. Aux abords, commerçantes de produits vivriers et de nourriture exposent leurs marchandises non-recouvertes. On pourrait tolérer dans une moindre mesure cette vue, mais sûrement pas l’horreur qu’offre les box du marché du Forum où les marchands de poisson et de viande de bovin cohabitent. L’odeur répugne à tel point qu’on est forcé de se boucher le nez pour ne pas avoir des nausées. Entre les box, un mélange gluant de restes de poissons, de boue, de sachets et de cartons. Les commerçants, perturbés par cet environnement hostile, vaquent à leurs préoccupations. Comme pour signifier leur totale indifférence, certains dorment dans des box inoccupés. Ce sont des dépotoirs. Le premier étage est moins lugubre. Occupé par les étals de vêtements, de produits cosmétiques, etc. L’environnement n’en est pas moins malsain. Les sachets parsèment le sol. Il faut monter plus haut pour renouer avec l’insalubrité totale. De fait, c’est ici que les commerçants du bas venaient jeter leurs ordures. Car ce deuxième étage du marché du Forum est encore inoccupé. Ce matin, des gens sont à pied d’œuvre, marteaux en main. Ils démolissent l’entrée de certains box jadis, des dépotoirs. Sûrement de futurs locataires viendront y prendre place. Mais les tas d’immondices sont encore là, entre les couloirs. L’air est à peine respirable. On se demande comment un marché de cette trempe où l’on vient pour la plupart acheter des produits consommables peut être si malpropre. Et que commerçants et clients vivent dans ce climat de choléra sans broncher. « Ici, chacun s’occupe de nettoyer devant chez lui. Il n’y a pas de structure chargées de balayer le marché », confie N’Diaye F. un commerçant de vêtements qui tient son box au rez-de-chaussée. Il mange, boit, dort dans la saleté. Pourtant, la mairie prélève des taxes de 150Fcfa par jour aux vendeurs. Interrogées, les autorités indiquent qu’elles vont passer à l’action. « Nous avons des projets pour le marché du Forum d’Adjamé. Nous allons confier la gestion des ordures à une structure sœur de la société H », indique Soumahoro Farikou, adjoint au maire d’Adjamé. Il ne tolère pas qu’on prélève des taxes aux commerçants, que certains payent les impôts de 6.000 à 20.000 Fcfa et que le marché ressemble à une écurie. Farikou qui porte une double casquette d’adjoint au maire et de président des commerçants, demande une implication de l’Etat.
Raphaël Tanoh
Le Forum d’Adjamé, nid des pires maux : prostitution à ciel ouvert, vols…et surtout, insalubrité grandissante. Ce lundi, ployés sous le soleil, des ouvriers s’attaquent à ce qui reste des montagnes d’ordures qui ornent sa façade. Les voies non-bitumées qui mènent dans le marché sont boueuses malgré l’absence d’averses, les immondices mélangéEs à la boue achèvent ce spectacle insalubre. Aux abords, commerçantes de produits vivriers et de nourriture exposent leurs marchandises non-recouvertes. On pourrait tolérer dans une moindre mesure cette vue, mais sûrement pas l’horreur qu’offre les box du marché du Forum où les marchands de poisson et de viande de bovin cohabitent. L’odeur répugne à tel point qu’on est forcé de se boucher le nez pour ne pas avoir des nausées. Entre les box, un mélange gluant de restes de poissons, de boue, de sachets et de cartons. Les commerçants, perturbés par cet environnement hostile, vaquent à leurs préoccupations. Comme pour signifier leur totale indifférence, certains dorment dans des box inoccupés. Ce sont des dépotoirs. Le premier étage est moins lugubre. Occupé par les étals de vêtements, de produits cosmétiques, etc. L’environnement n’en est pas moins malsain. Les sachets parsèment le sol. Il faut monter plus haut pour renouer avec l’insalubrité totale. De fait, c’est ici que les commerçants du bas venaient jeter leurs ordures. Car ce deuxième étage du marché du Forum est encore inoccupé. Ce matin, des gens sont à pied d’œuvre, marteaux en main. Ils démolissent l’entrée de certains box jadis, des dépotoirs. Sûrement de futurs locataires viendront y prendre place. Mais les tas d’immondices sont encore là, entre les couloirs. L’air est à peine respirable. On se demande comment un marché de cette trempe où l’on vient pour la plupart acheter des produits consommables peut être si malpropre. Et que commerçants et clients vivent dans ce climat de choléra sans broncher. « Ici, chacun s’occupe de nettoyer devant chez lui. Il n’y a pas de structure chargées de balayer le marché », confie N’Diaye F. un commerçant de vêtements qui tient son box au rez-de-chaussée. Il mange, boit, dort dans la saleté. Pourtant, la mairie prélève des taxes de 150Fcfa par jour aux vendeurs. Interrogées, les autorités indiquent qu’elles vont passer à l’action. « Nous avons des projets pour le marché du Forum d’Adjamé. Nous allons confier la gestion des ordures à une structure sœur de la société H », indique Soumahoro Farikou, adjoint au maire d’Adjamé. Il ne tolère pas qu’on prélève des taxes aux commerçants, que certains payent les impôts de 6.000 à 20.000 Fcfa et que le marché ressemble à une écurie. Farikou qui porte une double casquette d’adjoint au maire et de président des commerçants, demande une implication de l’Etat.
Raphaël Tanoh
