Forces de l’ordre et transporteurs sont avertis. La lutte contre les tracasseries routières va s’intensifier. Plus de place pour les brebis gâleuses.
La guerre n’est plus militaire, elle est devenue économique. Mais cette bataille ne peut pas se mener dans un environnement défavorable aux activités de création de richesses. Et le racket qui constitue un des obstacles majeurs à l’émergence de la société de développement que le président Alassane Ouattara veut construire, va être combattu. Les autorités ont décidé de passer à la phase active de la lutte avec le démantèlement des barrages illégaux et la mise hors circuit des conducteurs indélicats. « Le président de la République et le gouvernement affichent une fermeté contre ce fléau qui demeure une véritable entrave à notre économie nationale », a expliqué mercredi à Abidjan le ministre des Transports à l’occasion du lancement des opérations de lutte contre les tracasseries routières. Gaoussou Touré affirme lui-même avoir pu toucher du doigt les dégâts causés par le phénomène au cours d’une récente mission de contrôle de la fluidité routière à l’intérieur. «J’instruis l’Observatoire de la fluidité des transports, organe national en charge de la fluidité et de la continuité à mener immédiatement des actions de démantèlement des barrages illicites sur l’ensemble du territoire. A cette fin, le comité national de facilitation devra être actif », insiste M. Touré. Cette importante cérémonie d’information et d’échange avec les transporteurs et les autres acteurs du milieu, a été l’occasion pour le ministre Gaoussou Touré de rappeler aux uns et autres que le nombre de localités devant abriter des barrages de contrôle routier est bel et bien de 33 sur toute l’étendue du territoire national. « Il est temps de s’attaquer véritablement au fléau du racket, notamment par des actions courageuses du ministère des Transports, à travers l’Observatoire de la fluidité des transports », dit-il. La façon la plus efficace pour éradiquer le racket, croit-il, reste la sensibilisation. Cependant si cela s’avère insuffisant, l’Etat devra prendre des mesures draconiennes à travers des lois et des décrets. Un message clairement adressé à «la minorité infamante» parmi les transporteurs qui refusent de se mettre en règle au niveau de tous les documents administratifs mais surtout aux forces de l’ordre qui, de par leur fonction, sont celles-là mêmes qui devraient ramener les autres sur le chemin, et non leur emboîter le pas. Pour le ministre -délégué à la défense, Paul Koffi Koffi, rien ne justifie aujourd’hui les nombreux barrages sur les routes. «Il n’y a plus de guerre. Il s’agit d’une question de relance de l’économie nationale. Et cela se fait avec les opérateurs économiques, qui ont besoin de circuler librement avec leurs marchandises», a souligné l’autorité. Pour sa part, le président de l’Office de la fluidité des transports, Adama Coulibaly, a rappelé sa détermination à venir à bout de ces déperditions avec le soutien de la hiérarchie militaire qui a, de son coté, assuré d’appliquer la tolérance zéro. L’entrave à la libre circulation cause un grave préjudice au développement économique et social. Selon la Banque mondiale, ce sont plus de 300 milliards Fcfa qui prennent chaque année la direction de poches indécentes.
Lanciné Bakayoko
La guerre n’est plus militaire, elle est devenue économique. Mais cette bataille ne peut pas se mener dans un environnement défavorable aux activités de création de richesses. Et le racket qui constitue un des obstacles majeurs à l’émergence de la société de développement que le président Alassane Ouattara veut construire, va être combattu. Les autorités ont décidé de passer à la phase active de la lutte avec le démantèlement des barrages illégaux et la mise hors circuit des conducteurs indélicats. « Le président de la République et le gouvernement affichent une fermeté contre ce fléau qui demeure une véritable entrave à notre économie nationale », a expliqué mercredi à Abidjan le ministre des Transports à l’occasion du lancement des opérations de lutte contre les tracasseries routières. Gaoussou Touré affirme lui-même avoir pu toucher du doigt les dégâts causés par le phénomène au cours d’une récente mission de contrôle de la fluidité routière à l’intérieur. «J’instruis l’Observatoire de la fluidité des transports, organe national en charge de la fluidité et de la continuité à mener immédiatement des actions de démantèlement des barrages illicites sur l’ensemble du territoire. A cette fin, le comité national de facilitation devra être actif », insiste M. Touré. Cette importante cérémonie d’information et d’échange avec les transporteurs et les autres acteurs du milieu, a été l’occasion pour le ministre Gaoussou Touré de rappeler aux uns et autres que le nombre de localités devant abriter des barrages de contrôle routier est bel et bien de 33 sur toute l’étendue du territoire national. « Il est temps de s’attaquer véritablement au fléau du racket, notamment par des actions courageuses du ministère des Transports, à travers l’Observatoire de la fluidité des transports », dit-il. La façon la plus efficace pour éradiquer le racket, croit-il, reste la sensibilisation. Cependant si cela s’avère insuffisant, l’Etat devra prendre des mesures draconiennes à travers des lois et des décrets. Un message clairement adressé à «la minorité infamante» parmi les transporteurs qui refusent de se mettre en règle au niveau de tous les documents administratifs mais surtout aux forces de l’ordre qui, de par leur fonction, sont celles-là mêmes qui devraient ramener les autres sur le chemin, et non leur emboîter le pas. Pour le ministre -délégué à la défense, Paul Koffi Koffi, rien ne justifie aujourd’hui les nombreux barrages sur les routes. «Il n’y a plus de guerre. Il s’agit d’une question de relance de l’économie nationale. Et cela se fait avec les opérateurs économiques, qui ont besoin de circuler librement avec leurs marchandises», a souligné l’autorité. Pour sa part, le président de l’Office de la fluidité des transports, Adama Coulibaly, a rappelé sa détermination à venir à bout de ces déperditions avec le soutien de la hiérarchie militaire qui a, de son coté, assuré d’appliquer la tolérance zéro. L’entrave à la libre circulation cause un grave préjudice au développement économique et social. Selon la Banque mondiale, ce sont plus de 300 milliards Fcfa qui prennent chaque année la direction de poches indécentes.
Lanciné Bakayoko