Des membres du conseil de l’ex-président Laurent Gbagbo, actuellement en détention préventive à Korhogo entendent donner une suite judiciaire aux bombardements des forces françaises de l’opération Licorne contre le domicile présidentiel en avril 2011. Ils ont introduit à cet effet une requête auprès du parquet de Paris. De cette saisine qui est en passe d’aboutir avec la nomination d’un Juge d’instruction, Jacques Vergès et Roland Dumas espèrent l’ouverture d’un procès contre les responsables des forces françaises au moment des faits. Avec pour chef d’accusation : tentative d’assassinat de leur client, de ses partisans et proches qui avaient trouvé refuge avec lui dans le ‘’bunker’’ présidentiel de Cocody. Joint au téléphone, un des Avocats sur place à Abidjan, qui a requis l’anonymat, a confirmé l’information. Toutefois, il a réfuté avoir un lien avec cette action, qui aurait été engagée par les Avocats sur le sol français. « Nous n’avons pas été consultés et nous ne sommes pas partie prenante de cette procédure. Ce qui nous préoccupe ici, c’est la libération du président Gbagbo, de son épouse et de ses proches détenus abusivement par le pouvoir en place. Nous consacrons nos forces à cette cause exclusivement. La procédure en France que vous évoquez est réelle, mais aucun membre du collectif à Abidjan n’y a été associé. Cela n’émane pas de nous. Je n’ai donc pas de commentaires à faire ou d’appréciation personnelle à avoir. Ma préoccupation, c’est la libération du président (Gbagbo)», a réagi notre source. Avec cette action engagée, toujours selon notre source, depuis le 05 juillet 2011 dont une suite a été donnée avec la désignation d’un Juge d’Instruction en charge du dossier le 14 septembre, jour de la remise du prix Houphouët-Boigny, qui a mobilisé d’éminentes personnalités en terre française, l’ex-Chef de l’Etat ivoirien, par le biais de son conseil, n’a pas encore fini de faire parler de lui. Parmi les Avocats qui ont introduit la requête, figurent Me Jacques Vergès et Roland Dumas.
M Tié Traoré
M Tié Traoré