L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a porté plainte début juillet contre l’armée française pour «tentative d’assassinat» lors de l’offensive menée en avril contre sa résidence. Un juge d’instruction a été nommé suite au dépôt, auprès du tribunal des armées de Paris le 5 juillet, de cette plainte avec constitution de partie civile par ses avocats, parmi lesquels figurent Me Jacques Vergès et Me Roland Dumas. Le porte-parole du gouvernement, Koné Bruno, a réagi hier lors d’un point presse à la présidence au Plateau. « L’objet de la plainte pose problème(…) Tout été mise en place pour que l’intégrité physique soit préservée. C’est une plainte déposée à la justice française, c’est à elle de répondre, » a-t-il soutenu. Il s’est appuyé aussi sur un rapport de l’Onu pour dire que Laurent Gbagbo, est le responsable de la crise postélectorale. Par conséquent, le porte-parole du gouvernement s’étonne de la plainte de Laurent Gbagbo. La France avait réagi en avril pour balayer ces accusations du revers de la main. «A aucun moment, les forces françaises n’ont pénétré dans les jardins ou la résidence présidentielle», où était réfugié Laurent Gbagbo, avait affirmé le porte-parole de l’état-major, le colonel Thierry Burkhard. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, avait parlé, de son côté, d’une opération «in fine entre Ivoiriens». L’ancien président Gbagbo et plusieurs dizaines de personnalités de l’ancien régime sont en détention préventive en Côte d’Ivoire. L’ex-président et son épouse ont été inculpés en Côte d’Ivoire pour «crimes économiques», mais le président de la République, Alassane Ouattara, souhaiterait le voir traduit devant la Cour pénale internationale (Cpi).
P. N.
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