Deux individus soupçonnés comme appartenir au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ont été retrouvés mort dans la nuit de jeudi dans le second camp des réfugiés ivoiriens à Elubo. Les commanditaires de ces meurtres seraient des militants de La Majorité présidentielle (Lmp) refugiés au Ghana après la crise post-électorale. 25 parmi eux ont été mis aux arrêts par les autorités militaires ghanéennes. La scène macabre s’est produite dans le second camp des refugiés à Elubo situé à plus de 30km du premier camp. Ils les accusent d’être des taupes à la solde de l’état-major des Frci à Abidjan et du parti au pouvoir. Des sources dignes de foi, ce qui a fait déborder le vase, ce sont les faits qui se sont produits dans la nuit de jeudi. L’un des réfugiés suspectés reçoit un coup fil en provenance d’Abidjan. Celui-ci s’éloigne discrètement du groupe pour décrocher son appel. Scène qui déplaît aux autres membres du groupe. Ces derniers saisissent l’occasion pour lui faire la peau. Il s’en suit une rixe, qui se solde par la mort préméditée des deux réfugiés soupçonnés. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre dans la ville. Les autorités militaires informées ne tardent pas à arriver sur les lieux du drame. Elles procèdent à des arrestations. 25 militants de Lmp dont 21 hommes et 4 femmes sont conduits à Takoradi, dans une autre ville à plus de 45 Km du camp pour être entendus par un procureur ghanéen. Signalons que de juin à juillet dernier, un incident similaire est survenu non loin du camp. Une bagarre a éclaté entre militants Lmp et des éléments des Frci. Il a fallu l’intervention prompte de l’armée ghanéenne pour limiter les dégâts, amenant les autorités gouvernementales ghanéennes à créer un 2nd camp pour y conduire les éléments les plus agités. Si cette mesure a permis d’atténuer la question de la promiscuité, elle n’a pu éviter ce drame. Nous y reviendrons.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam