Une heure. C’est le temps qu’a duré une audience accordée hier, par le président Alassane Ouattara à sa résidence privée de la Riviera-golf, à un émissaire de son homologue angolais, Edouardo Dos Santos. Cet envoyé, Dr André de Oliveira Joao Sango, est aussi secrétaire d’Etat à la présidence et directeur général de la sécurité intérieure de son pays. Arrivé hier à 11 heures 40 minutes, il était porteur d’un message personnel du chef d’Etat angolais au président ivoirien qui avait à ses côtés, son ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, et son conseiller diplomatique Gervais Kacou. «Nous pouvons affirmer ici que ce message se situe dans l’intérêt des relations des deux pays, dans le cadre de la fraternité, de la solidarité africaine. C’est le message que nous avons apporté au président de la République», a déclaré brièvement l’émissaire angolais. Mais pour qui se rappelle le soutien diplomatique du président angolais à l’ancien président Laurent Gbagbo au plus fort de la crise postélectorale de 2010, et son assistance militaire tout le long du règne de celui-ci, le rapprochement entre Abidjan et Luanda est le signe que beaucoup d’eau est en train de couler sous les ponts. C’est, on peut l’affirmer, un autre soutien de poids qui lâche l’ancien dictateur dont la résistance à son fauteuil a fait plus de 3000 morts de décembre 2010 à avril 2011.
Benoît HILI
Benoît HILI