Dimanche, le dernier représentant ivoirien dans une compétition africaine au niveau des clubs, l’Asec mimosas, a rendu l’arme. Les jaune et noir, malgré une victoire à l’arrachée (1-0) ont fait leur adieu au continent dans la Coupe de la confédération. La formation de Roger Ouégnin n’a pu accrocher l’une des deux places de sa poule pour s’offrir la demi-finale. Cette élimination, somme toute attendue, vient mettre définitivement fin à l’aventure ivoirienne au niveau des compétitions des clubs CAF. On se rappelle que quatre clubs ivoiriens étaient en lice pour monter sur le toit de l’Afrique. L’Africa et la JCA n’ont même pas eu le temps de sentir l’odeur des pelouses du continent qu’elles ont été éliminées. Un fiasco certainement dû en grande partie à la crise postélectorale qui a secoué le pays en début d’année. Issia Wazi n’a pas également fait le poids. Il ne restait que les jaune et noir pour porter l’espoir de tout un peuple. D’abord en Ligue des Champions et ensuite en coupe de la Confédération. L’Asec aura toujours été court. Manquant le plus souvent ce petit quelque chose qui propulse les grands clubs dans le dernier carré. Avec cette énième élimination, c’est le procès du football ivoirien au niveau des clubs qui ouvre ses portes. La grande question est de savoir pourquoi nos clubs n’arrivent plus à faire parler la poudre sur le continent. Si les années 90 ont été particulièrement dominées par le football ivoirien (Champion’s League, Vainqueurs de Coupes, UFOA, CAF), la décennie 2000 fut particulièrement amer. Le bilan de zéro trophée et le comportement, souvent peu honorable de nos clubs, en disent mieux sur le déclin de nos représentants. Même s’il y a un nivellement de niveau avec les essais du Séwé sport de San Pedro, la JCA et Issia Wazi, le résultat est resté le même. Zéro pointé ! Avec à la clé, une dépréciation du niveau de jeu et surtout de la qualité des athlètes. Au moment où un nouveau comité directeur s’installe à la maison de verre de Treichville, un regard panoramique jeté sur l’ensemble des clubs ivoiriens montre qu’il y a du pain sur la planche. Augustin Sidy Diallo et la FIF doivent retrousser leurs manches. Il y a du travail à faire et vite. Sinon le fond de l’abîme n’est pas loin.
Koné Lassiné
Koné Lassiné