Le Président de la République continue son offensive politique auprès des organisations, ONG et personnalités politiques américaines. Sitôt son allocution à la 66ème Session de l’Assemblée Générale Ordinaire des Nations Unies bouclée, Alassane Ouattara s’est retrouvé à l’Institut international pour la Paix (IPI). Sur place, le Chef de l’Etat a échangé avec le Président de l’IPI, Torje Rod Larsen. Alassane Ouattara a d’abord révélé que Laurent Gbagbo avait « 50.000 mercenaires » qui lui auraient permis de confisquer le pouvoir, n’eut été l’engagement des jeunes volontaires aux côtés des Forces Nouvelles. Tout en déplorant la présence de certaines milices à l’Ouest du pays, Alassane Ouattara a indiqué qu’après six mois, « nous sommes parvenus à pacifier Abidjan ». A l’endroit des cadres du FPI qui se sont refugiés dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest, dont une grande majorité au Ghana, le Chef de l’Etat a été clair. Il leur a indiqué qu’ils n’échapperont pas à la justice. Il leur a indiqué aussi de ne pas compter sur le gouvernement ghanéen. Car, « Atta Mills a-t-il indiqué, est un Président très bien. Ceux qui pensent qu’ils peuvent organiser une rébellion au Ghana, se trompent ». Pour Alassane Ouattara reçu hier, au National Démocratic Institute, « tous ceux qui sont coupables de malversations ou de crimes seront condamnés, y compris Laurent et Simone Gbagbo ». Le Chef de l’Etat a réaffirmé sa ferme volonté de lutter contre l’impunité en tenant les procès. Il a indiqué avoir saisi la Cour pénale Internationale pour juger l’ancien Chef de l’Etat et certains de ses proches pour les crimes contre l’humanité. « Car, ici (en Côte d’Ivoire, Ndlr) il y a trop de passion et de pression », qui pourraient biaiser l’indépendance du procès. Reçu plus tôt à la Conférence du Black Caucus sur le thème de « l’importance du rôle de la sécurité dans le développement économique », Alassane Ouattara a reconnu « qu’aucun investisseur ni aucune compagnie ne viendrait dans un pays instable ». Il a dit aux sénateurs, hommes politiques et hommes d’affaires venus l’écouter que la Côte d’Ivoire reprend sa place. Dans ses projets, Alassane Ouattara entend surtout « professionnaliser l’armée » afin de garantir la sécurité des biens et des personnes. A ses ministres, qui ont signé une charte d’éthique, le Chef de l’Etat a été on ne peut plus clair. « Le ministre qui trahira, n’aura pas sa place au gouvernement ». Pour sa part, Alassane Ouattara s’est engagé à ne pas être « pris à défaut de corruption ni de népotisme ». « Rejoignez-nous dans notre leadership », a-t-il dit aux Américains pour montrer que son pays s’engage sur le chemin de la bonne gouvernance. Alassane Ouattara a répondu, jeudi, à l’invitation du Président sénégalais, Abdoulaye Wade, magnifié à BroklNew York par l’African Renaissance and United states of Africa. Devant la Communauté sénégalaise, il a lancé un appel à la diaspora africaine et ivoirienne. Il a indiqué que les appels à candidature émis récemment pour la direction de plusieurs sociétés d’Etat (CNTIG, SNDI…) ont été remportés par des Ivoiriens de la diaspora. L’un au Canada et les deux autres au Texas et en France. « Rentrez au pays. Il y a de la place pour tout le monde », a-t-il lancé à ses compatriotes. Le Président de l’IPI devrait pour sa part, conclure : « Alassane Ouattara est un Président qualifié pour relever les défis. Il est patient, courageux et déterminé. Nous avons espoir qu’il réussira ».
CS
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