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Politique Publié le mardi 27 septembre 2011 | L’Inter

Situation sociopolitique en Côte d`Ivoire - Dame Bognini (prophétesse) : «Mon avis sur les prophéties de Malachie et du père désiré N`guessan» ``Comment Mme Gbagbo m`a frustrée``

Dame Thérèse Bognini ou prophétesse Déborah, c'est la même personne depuis le 03 juillet dernier où elle a été consacrée dans sa mission de servante de Dieu qu'elle mène dans la discrétion à son domicile. Après sa lettre prévenant l'ancien-président ivoirien Laurent Gbagbo contre sa chute, nous l'avons jointe. Mme Bognini a décidé de nous livrer un pan de sa vie, sans omettre de se prononcer sur certains sujets d'actualité telles les prophéties de Malachie et du prêtre Désiré N'guessan.

Mme Bognini, vous êtes une prophétesse, qu'est-ce que cela renferme?

Je suis prophétesse de l'Eternel. Je reçois des révélations du Seigneur, il me montre beaucoup de choses. Il y a des visions et il y a des voix audibles par lesquelles il me parle. Le plus souvent, c'est entre 4h et 5h du matin que Dieu se révèle beaucoup à moi. Il m'a fait beaucoup de révélations sur cette Nation. En même temps Il me disait qu'il y avait trop de faux prophètes, si bien que les gens ne prenaient pas au sérieux les prophéties. Dieu ne veut pas que sa parole soit bafouée. Donc, il demande de rester dans le secret et lui, il travaille dans le secret. Il m'a donné l'ordre d'écrire ses messages avec les dates précises auxquelles il se révélait à moi. Je réveille toujours mon mari pour ça. Dès que je le tape, il sait que c'est le Seigneur qui veut me parler. C'est ainsi que le Seigneur nous a parlé depuis même avant les élections. Mais avant l'approche des derniers événements, Dieu m'a révélé les calamités de la Côte d'Ivoire.

C'est donc par des révélations que vous aviez su que le président Gbagbo allait subir une attaque à son domicile?

Je lui ai recommandé de quitter la maison, parce que le Seigneur m'avait montré la violence. Il allait être attaqué violemment. Quand je donnais ce message, j'étais en larmes. J'avais peur parce que, comme on le dit, quand Dieu dit quelque chose, tu crois que c'est tout de suite que ça va arriver. Quand j'avais vu cette vision qui était accompagnée d'une prophétie, je croyais que c'est le lendemain que Gbagbo allait être attaqué. La grâce que nous avons eue dans cette maison, c'est que quand les prophéties sortent, le Seigneur nous dit d'écrire l'heure, le mois et la date à laquelle cela va s'accomplir certainement. Donc quand il a donné ce message, je le lui ai envoyé directement, car c'est à ce moment qu'on pouvait le joindre facilement. Et après, d'autres messages ont suivi qui répétaient les mêmes choses. Quand quelque chose doit arriver, il peut se répéter trois à quatre fois. Au fur et à mesure, je les acheminais à la Présidence. Mais apparemment, ça n'arrivait pas. Je ne sais pas s'il y en avait qui était arrivé. Je ne peux pas vous mentir.

Y a-t-il des moyens d'éviter qu'une calamité que vous recevez se réalise?

Dieu, il n'est pas comme les hommes. Il a plusieurs façons d'agir qu'on peut pas trop déterminer. Il y a des messages qu'il te donne, il te donne l'ordre de prier. Il y a des messages qu'il te donne, il ne te donne pas le temps de prier. Quand tu veux le faire, c'est bloqué, c'est-à-dire que tu ne trouve pas les paroles. Surtout si c'est par le Saint-Esprit. Ce que je fais, je ne le fais pas par mes propres forces. Il y a des messages dans lesquels il me dit d'intercéder. Il y a des messages qui me font veiller pendant des nuits. Quand la guerre devait arriver, il m'a fait veiller toutes les nuits pour ne pas que je voie le danger venir. Or, ce genre de chose, il te les révèle pour pouvoir atténuer un peu le coup. A ce moment, ce n'est plus pour un individu que tu pries, tu pries pour toute la Nation pour qu'elle ne périsse pas. C'est pourquoi il te donne le temps du jeûne, de veiller, de prier, et je le fais. Mais il y a des messages qu'il te recommande de donner au concerné pour qu'il prenne conscience du danger. Quitte à la personne de croire ou de ne pas croire.

Etait-ce le cas de la lettre qu'on a découverte dans la chambre du président Gbagbo à Mama?

Oui. Je ne savais pas qu'il l'avait reçue. Même à sa femme, j'ai envoyé une cassette enregistrée. Un message qui date de décembre 2006. Chaque année, dans le mois de décembre, je fais une retraite. Donc, j'étais partie en retraite moi seule et le Seigneur m'a donnée un message sur Mme Gbagbo et sur Mangou qu'il m'avait dit d’enregistrer. J'avais un dictaphone que m'avait envoyé mon fils des Etats-Unis. Avec cet appareil, j'ai enregistré les messages, et dès mon retour, j'ai envoyé une copie à Mme Gbagbo au Gal Mangou. Quand je suis arrivée, son gardien m'a dit que Mangou venait de sortir. J'ai insisté pour le rencontrer, mais il m'a dit ''s'il y a quelque chose, il faut me donner''. Et à cette période là, le Seigneur m'avertissait qu'il allait y avoir une attaque sur Akouédo qui allait venir du Sud et qu'il fallait que Mangou se prépare. J'ai envoyé ce message. Je ne sais pas s'ils l'ont lu. En début 2006, quand nous sommes allés à une veillée à la présidence, Koré Moïse (le pasteur et Conseiller spécial du couple Gbagbo) avait envoyé une chorale à la Présidence. Cela n'a pas plu à Dieu. Donc Dieu voulait prévenir Gbagbo pour lui dire que la Présidence ne lui appartenait pas, qu'elle appartient à l'Eternel des Armées. Que ce n'est pas normal que ses enfants qui sont des personnalités, viennent pour veiller et on lui présente une telle chorale avec des femmes qui sont en pantalons jeans comme si elles vont au basket-ball. Donc ce message m'a troublée si bien que Dieu m'a dit que tant que je ne donne pas le message, je ne sors pas. Tout le monde est parti. Or quand je devrais aller à cette veillée, il m'a dit que les gens qui vont à cette veillée, c'est pour aller avec des sachets pour prendre de la nourriture. ''Tu vas voir qu'après minuit, ils vont disparaître, il n'y aura personne''. Je n'ai pas cru. A minuit, quand on a envoyé le repas, tout le monde s'est levé. Et après minuit, il n'y avait plus personne. Gbagbo est venu, il a fait le culte avec nous. Il a dansé, sa femme aussi. Fologo et d'autres personnalités étaient là. Entre 3h et 4h du matin, il les a accompagnés. C'est sa femme qui est restée avec nous. Mais le Seigneur me disait que si je ne donnais pas ce message pour manifester son mécontentement de la façon dont la Présidence était gérée, ça ne lui plaisait pas. Donc je suis restée. Je ne savais que faire. Ma bouche tremblait seulement. Comme mon mari connaît déjà mon état, il est allé voir les gardes du corps de Mme Gbagbo. Et puis vers 5h du matin, elle m'a reçue dans son bureau. Il faut dire qu'avant cette rencontre, je connaissais déjà le couple présidentiel, pour qui j'avais prié quand Gbagbo était en prison. Mais, après cette rencontre, quand on se retrouvait dans les cérémonies, Mme Gbagbo faisait semblant de ne pas me reconnaître. Le Seigneur m'a dit qu'elle m'a oubliée. Donc quand je suis rentrée dans son bureau ce jour-là, le 31 décembre 2006, je l'ai regardée, et je lui ai demandé: ''Mme Gbagbo, est-ce que vous vous souvenez de moi?'' Elle m'a dit non, qu'elle ne me connaissait pas. J'ai ri puis elle a ajouté: ''mais pourquoi riez-vous? J'ai dit que le Seigneur m'a dit quand j'allais te demander, tu allais dire que tu ne me connaissais pas. Je lui ai rappelé tout le passé. Elle s'est souvenue, mais elle a dit:. ''La place que j'occupe, si toi tu l'occupes, tu ne peux pas reconnaître tout le monde sauf ceux qui sont près de toi''. Ça m'a un peu blessée. Je lui ai dit ''moi je ne suis pas venue te rappeler tout ça pour autre chose''. Je lui ai fait part du message que Dieu m'a donné pour la tenue des choristes à la Présidence. Elle a dit que, ce n'est pas sa chorale, mais celle du pasteur du Président. Je lui ai dit ''que ce soit la chorale du pasteur du Président ou pas, ce n'est pas ça mon problème. Mais, de la façon dont le Seigneur m'a clouée sur le fauteuil jusqu'à ce que je vous donne ce message, si vous ne le donnez pas à votre mari, le Seigneur va vous clouer''. Sur ce, je suis sortie et je me sentais libérée d'avoir transmis ce que Dieu me demandait de faire. Il faisait déjà jour. Les gens avaient envoyé le petit-déjeuner, mais nous n'y avons pas pris part, puisque ce n'était pas pour ça qu'on était resté. Le Seigneur m'a dit que plus jamais je ne remettrais les pieds à leur cérémonie.

Et vous n'avez plus remis les pieds chez les Gbagbo?

Sauf quand il a nommé Guillaume Soro à la Primature. Le Seigneur m'avait montrée l'épée qui allait percer Gbagbo. Il m'a dit ''va parce que tous les messages que je te donne, ça n'arrive pas. Dis à Gbagbo qu'il a mis l'épée dans sa poche. Elle va le percer. Je suis allée de bonne heure à 6h. La première et la 2ème garde m'ont laissé rentrer, Mais, à la troisième, on m'a demandé si j'avais un rendez-vous. J'ai dit que je n'avais pas un rendez-vous et que j'étais une servante de Dieu; « Le Seigneur m'a donné un message pour le Président. Il m'ont dit que c'est Schekina (ndlr: le ministère du pasteur Koré Moïse) qui est chargé de cela. J'ai insisté pour voir le Président personnellement. Ils ont dit niet. J'ai attendu. J'ai attendu jusqu'à 9h. Je n'ai vu ni Gbagbo ni Schekina. Le Seigneur m'a dit: tu as fais ma volonté, ça suffit. Je savais que les hommes n'allaient pas te laisser. Mais je voulais voir ta soumission. Le fait que tu sois venue accomplir la mission que je t'ai confiée, tu verras l'accomplissement''. C'est à ce moment que tu sauras que je suis l'Eternel qui te parle toujours''. Après ça, je n'ai plus jamais remis les pieds à la résidence de Gbagbo.

Depuis quand est-ce que vous avez ces révélations prophétiques?

Depuis 1976. Dieu me parlait beaucoup, mais je ne le savais pas. Puisque je n'étais pas convertie. Dieu me montrait des signes. Par exemple, je vois dans le songe que quelqu'un a un malheur, ça arrive. Mais je ne savais pas que c'est Dieu qui me donnait les révélations. Puisque je ne savais même pas que Dieu parlait. Je n'étais pas une convertie. Mes parents n'étaient pas des chrétiens. Donc je ne pouvais pas savoir que Dieu parlait. Alors les visions ou les songes que je recevais, je ne savais pas que c'était Dieu. Jusqu'à ce que Dieu se révèle en moi en songe. J'avais perdu une cousine, on dirait qu'on était parti dans une Eglise, précisément à Sainte Jeanne d'Arc de Treichville. C'est là que j'ai eu la première fois une vision. J'avais vu quelqu'un qui était débout, les mains jointes qui montait. Et j'ai vu la personne, qui m'a dit, si tu me suis, de la même façon que tu me vois monter, je viendrai te chercher, et tu seras là où je suis. Ça été le déclic de ma conversion.

Depuis lors, est-ce que vous fréquentez une Eglise?

Oui, d'abord je suis allée à l'Eglise catholique à Koumassi où nous étions. J'ai fait la catéchèse durant 9 mois. Mais, au lieu de nous interroger sur ce qu'on a appris pour passer en année supérieure, on faisait passer les gens sur des critères que je n'ai pas appréciés. Moi, on m'a dit que je redouble, parce que j'ai fait deux samedis sans venir au cours. Après, on m'a dit: ''bon, on va aller voir l'Abbé, s'il peut faire quelque chose pour vous ». J'ai dit non, et je suis partie.

Où?

Après l'Eglise catholique, j'ai trouvé une camarade qui était de l'église Protestante Méthodiste. Je lui ai demandé combien de mois il faut chez les Méthodistes pour se faire baptiser. Elle a dit au moins trois mois. Donc je suis allée chez les Protestants, toujours à Koumassi, au grand marché. Trois mois après, j'ai eu encore des problèmes. Je ne sais pas que quand l'esprit se manifeste, tes lèvres tremblent et on parle en langue. Donc quand je vais à l'Eglise, dès que la chorale commence à chanter, je me mets à transpirer et puis mes lèvres bougent, et les paroles sortent de ma langue. Les Protestants disent: ''Mme, ici là, on ne parle pas en langue. C'est chez les Assemblées de Dieu, les autres Eglises qui parlent en langue''. On me mettait dehors et puis on me mettait un peu la glace sur la tête pour que je sois délivrée (rires). Comme je ne connaissais pas toutes ces histoires-là, pour moi ce n'était pas du ''parler en langue'' et çà ne m'intéressait pas. Quelqu'un qui n'est jamais entré en contact avec la Bible, il ne peut pas savoir tout ça. Donc ce n'était pas mon souci. Mon souci, c'était d'être baptisée. Comme ça quand Jésus allait venir, il allait me prendre. C'était tout mon problème. C'est ainsi que je suis allée. Le jour arrive, on passe l'examen, je suis admise. Et puis on doit faire le baptême, le dimanche on doit prendre la sainte cène. Le samedi, paf! Mon mari tombe. Mon premier mari avec qui j'ai eu mes enfants, il buvait. Il est allé boire, et puis on l'a empoisonné là-bas. Jeudi soir, il rentre, tout malade. Je l'emmène dans les hôpitaux, on fait les examens et on me dit que ses intestins sont perforés. Le docteur m'a appelée de côté et pensant que j'étais sa sœur, il m'a dit la vérité: ''madame, vous n'avez pas de chance, ses intestins-sont perforés comme quelqu'un qui a bu de l'acide''. C'était un vendredi. Donc le samedi, jour de notre baptême, je ne pouvais plus sortir. Le dimanche, entre 16h et 17h, mon mari a rendu l'âme. Si bien que je n'ai pas fait le baptême. Mais, j'ai continué à aller à l'Eglise. On m'a dit d'attendre le prochain baptême, celui du mois d'avril, après avoir manqué celui de décembre. Donc j'ai continué chez les Protestants. Quand le jour du baptême est arrivé, ils m'ont baptisée. Mais, je vous assure, quand ils ont fini de faire le baptême, toute la journée, j'ai pleuré. Mon âme était triste. Dans mon esprit humain, je me disais, peut-être que si mon mari avait été là, il aurait tué un petit poulet que j'aurais mangé, etc. J'ai recommencé à aller à l'Eglise. Par la suite, je ferai d'autres songes qui vont me révéler que ce n'est pas dans cette église que je devais rester. Un jour, une femme congolaise qui était morte et ressuscitée était venue faire un témoignage en Côte d'Ivoire sur la façon dont elle a été enlevée après 4 jours dans l'au-delà. Cette femme était devenue ''soldat de Dieu''. Ma petite sœur était là-bas et elle m'y a invitée. J'ai hésité, pour ne pas avoir à me promener d'église en église. Finalement, j'ai répondu à son invitation à Cocody où se trouvait l'église. Quand la dame a commencé à rendre le témoignage, Dieu lui a montré comment elle devait faire son baptême après son retour. Aussitôt, ses révélations m'ont rappelé mes songes et ma tristesse le jour de mon baptême. J'ai compris qu'il y avait un appel pour moi. Donc à cause de baptême je suis restée parce qu'il faut qu'on me donne encore quelques cours. Et puis j'ai fait le baptême par immersion aux ''Soldats de Dieu''. C'est aux ''Soldats de Dieu'' que j'ai compris que Dieu parlait. Là je recevais des visions, des révélations. Les gens qui étaient là, eux-aussi, c'était un ministère prophétique. Mais la plupart va trouver mes prophéties trop dures à admettre et là aussi, on va me jeter dehors un matin. Dieu m'a dit « tu vas quitter cette église parce que les gens d'ici ne font pas ma volonté ». Je suis partie, mais tous les messages que leurs scribes ont écrits se sont réalisés. Même le responsable de l'église est mort. Je ne savais pas où Dieu m'emmenait. Mais, aujourd'hui, on fait notre culte ici, à la maison, les dimanches.

Avec qui vous faites le culte?

Mon mari et mes enfants. Je donne la Parole, on s'assoit, on partage la Parole de Dieu et on prie.

D'autres serviteurs de Dieu comme vous, ont fait des prophéties, qui continuent de faire des vagues. On parle encore de Malachie, qui a prédit la victoire de Gbagbo aujourd’hui déchu. Qu'en dites-vous?

Vous savez, quand on est servante de Dieu, on n'a pas droit de porter de jugement. Parce que nous ne savons pas comment Dieu travaille. La manière dont tu travailles dans ton ministère de journaliste, ce n'est pas comme ça l'autre travaille. Mais c'est le patron qui vous embauche qui juge la capacité de chacun. C'est comme ça chez Dieu. Ce que Malachie a donné, moi je ne peux pas condamner cela. Ce que j'ai condamné, c'est les chrétiens. Pourquoi le Seigneur n'a pas accompli cette prophétie? C'est parce que si cette prophétie s'accomplissait, c'est Malachie qui allait être adoré en Côte d'Ivoire, mais pas Dieu. Parce que je vous assure que les révélations de Malachie étaient dans les mains des chrétiens. Ils ne priaient plus. Malachie a dit tel, Malachie a dit tel jour, etc. C'était devenu comme une leçon que tout enfant doit apprendre. Ce sont les chrétiens qui ont fait que cette prophétie n'a pas eu son accomplissement, afin qu'ils ne tournent pas leur regard vers Malachie. Le Seigneur accomplira cette prophétie. Dieu n'opère pas en un seul sens. Dieu opère dans tous les sens. Là où tu attends Dieu, ce n'est pas là que tu vas le rencontrer. C'est où tu n'attends pas Dieu que tu le rencontres. Dieu est changeant. Donc personne ne peut dire: ''moi je connais Dieu''. Au moment où tu te dis que tu connais Dieu, il va te présenter une de ses facettes qui va te troubler. C'est comme ça que j'ai vu la prophétie de Malachie. J'ai condamné les chrétiens. Parce que même dans ma maison ici, quand je disais qu'on va prier, on me dit que Malachie a dit ceci ou cela. Donc moi-même mes prophéties que j'avais données, parce qu'il y a des prophéties de Malachie, on ne les considérait plus. C'est pour Malachie, qui était juste. Donc moi seule, je me levais , je veillais. Même si le Seigneur me donnait une révélation que je donnais à mes enfants, personne ne m'écoutait. C’était pour Malachie que tout le monde attendait.

A l'église catholique, où on ne fait pas de prophétie, l'Abbé Désiré N'guessan a fait une sortie qui fait des vagues. En avez-vous entendu parler et quelle est votre avis là-dessus?

Oui, j'en ai entendu parler. C'était merveilleux qu'un prêtre donne une prophétie. C'est sorti même dans les journaux. Je me suis réjouie. Le Seigneur parle à tout le monde, même aux musulmans. Il donne des révélations. Mais où j'ai un peu de réserve, c'est les mois et les dates. Je ne dis pas que c'est faux, mais je veux dire que Dieu a sa façon d'utiliser les gens. Donc je ne peux pas dire que la façon que Dieu m'utilise est la même pour les autres. Par exemple, quand la guerre a commencé, il y a des gens qui disaient que la guerre allait durer trois mois. Il y a des prophètes qui partaient à la radio, à la télévision et qui disaient que la guerre allait durer trois mois, un an. Il y en a qui disaient une semaine. Mais le Seigneur m'avait dit de me garder de ce genre de déclaration. D'ailleurs, on ne peut même pas me voir à la télévision ou à la radio. Dieu dit « personne ne connait ni l'heure ni le jour ». Je m'en tiens seulement à ce qu'il me dit. Et à chaque fois que ça s'accomplira, je verrai si Dieu parle ou ne parle pas.

Donc, vous ne rejetez pas les prophéties de l'Abbé N'guessan?

Non, moi je ne les balaie pas du revers de la main. Ce que Désiré dit, ce n'est pas tout de suite que ça va s'accomplir. Il dit que les mercenaires sont remplis en Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire est sous tension. Moi j'ai cru que c'était le lendemain. Le message est là, mais quand on donne une date précise, ça m'effraie un peu. Je crois à la prophétie, mais ce sont les précisions qui m'effraient un peu. Sinon je crois. Parce que c'est une église qui ne donne pas les prophéties comme nous les évangéliques où tout le monde est prophète. Chez les Catholiques, ils ne donnent pas les prophéties. Donc, moi je crois et j’attends jusqu'au 31 décembre. Je sais que cette prophétie s'accomplira. Et puis, il y a beaucoup de septembre. On ne sait pas si c'est septembre de l'année prochaine ou bien dans deux ou trois ans.



Entretien réalisé par F.D.BONY
Coll: J.H.GUIKAHUE (stg)
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