Ça grogne actuellement au conseil municipal de Danané. Et pour cause, le scrutin organisé, hier, par le préfet, Konaté Sékou, pour le renouvellement de la municipalité est contesté par l’une des parties. En effet, ce scrutin a opposé le camp de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci) à celui de l’ex-majorité présidentielle (Lmp). Selon une source locale, l’élection de Souleymane Gbato (Lmp) à la tête de la municipalité avec 15 voix contre 14 relève de la fraude. « L’Udpci a perdu deux voix en faveur de Lmp par la faute du préfet. Il a refusé la procuration de deux conseillers municipaux de l’Udpci –Bleu Baguidi et Hélène Senghor qui étaient absents le jour du scrutin –sous prétexte que l’article 33 du code de la municipalité interdit les procurations pour le renouvellement de la municipalité », a expliqué la source. Mais, selon elle, l’article 33 en question stipule en substance que les procurations ne sont pas acceptées pour compléter le quorum. En d’autres termes, c’est seulement lorsqu’il s’agit de réunir un quorum que les procurations ne sont pas acceptées. « Alors que là, il s’agit d’élection », ajoute la source. Raison pour laquelle l’Udpci de Danané a décidé de se plaindre au ministre de l’Intérieur afin que le scrutin soit annulé. « C’est une fraude qui a été organisée avec la complicité du préfet », a accusé le camp Udpci. Pour rappel, c’est à la demande des conseillers municipaux que le ministère de l’Intérieur a autorisé le préfet à organiser le scrutin, vu que le maire de la commune est décédé depuis 2004. Affaire à suivre…
MAE
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