A la veille de l’installation de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) en
Côte d’Ivoire, les Elders invitent les autorités ivoiriennes à veiller à ce que certains principes
fondamentaux soient ancrés au cœur de la mission de la Commission.
Dans une lettre adressée au président ivoirien Alassane Ouattara, les Elders rappellent que
l’indépendance de la Commission doit être garantie et qu’elle ne doit exclure personne. Il est
également important, soulignent les Elders, que le processus judiciaire en cours pour juger les violations passées des droits de l’homme soit perçu comme juste et impartial.
L’archevêque Desmond Tutu, Président des Elders et ancien Président de la Commission
Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, a déclaré: «Notre intention, en tant qu’Elders, est de partager avec tous les Ivoiriens les enseignements que nous avons tirés d’initiatives similaires visant à réconcilier des nations divisées, dans l’espoir que notre expérience d’aînés contribue à promouvoir la reconstruction de votre beau pays et à panser les plaies encore ouvertes après des années de conflit.»
Les Elders ont constaté, au cours de leurs expériences passées, que la réussite de tout
processus de réconciliation passe par l'intégration de tous les acteurs concernés. Une paix
durable ne pourra être possible que si toutes les composantes de la société sont pleinement
associées au débat visant à définir et à bâtir la réconciliation.
Les Elders invitent le président Ouattara, ainsi que M. Charles Konan Banny, président de la
CDVR, à prendre le temps nécessaire pour faire appel aux représentants de la société civile
ivoirienne et à les impliquer dans les décisions sur les orientations et le champ d’action de la
Commission. Le temps consacré à cette étape s'avérera être un sage investissement.
Assurer l’indépendance de la Commission, dans les faits comme dans la perception populaire, est une autre condition nécessaire à la réussite du processus de réconciliation. Les Elders exhortent le président Alassane Ouattara à manifester publiquement sa détermination à assurer l’impartialité et l’indépendance de la Commission.
Les expériences passées ont également enseigné aux Elders que réconciliation et justice sont deux processus étroitement liés. Des procédures judiciaires sont en cours à l’encontre des partisans de l’ex-président Gbagbo soupçonnés d’avoir commis des violations des droits de l’homme. Le président Ouattara a également promis de traduire en justice ceux qui, dans son propre camp, sont suspectés d'avoir enfreint les droits de l'homme.
«Nous encourageons le président Ouattara à démontrer à son peuple et à la communauté
internationale que le processus judiciaire qu’il a initié est à la fois juste et totalement impartial, a déclaré l’archevêque Desmond Tutu.
Comme nous l'avons souligné lors de notre visite en mai, nous sommes convaincus que si
la perception d’une « justice des vainqueurs » prévaut, c’est l’ensemble du processus de
réconciliation qui est menacé.»
Les Elders sont persuadés qu'en adoptant ces principes simples mais essentiels, la
Commission sera en mesure de renforcer la confiance populaire nécessaire à l’appropriation
du processus de réconciliation par tous les Ivoiriens et, en fin de compte, une paix durable
pourra être établie en Côte d’Ivoire.
N.B: Le surtitre et le titre sont de la Rédaction
Côte d’Ivoire, les Elders invitent les autorités ivoiriennes à veiller à ce que certains principes
fondamentaux soient ancrés au cœur de la mission de la Commission.
Dans une lettre adressée au président ivoirien Alassane Ouattara, les Elders rappellent que
l’indépendance de la Commission doit être garantie et qu’elle ne doit exclure personne. Il est
également important, soulignent les Elders, que le processus judiciaire en cours pour juger les violations passées des droits de l’homme soit perçu comme juste et impartial.
L’archevêque Desmond Tutu, Président des Elders et ancien Président de la Commission
Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, a déclaré: «Notre intention, en tant qu’Elders, est de partager avec tous les Ivoiriens les enseignements que nous avons tirés d’initiatives similaires visant à réconcilier des nations divisées, dans l’espoir que notre expérience d’aînés contribue à promouvoir la reconstruction de votre beau pays et à panser les plaies encore ouvertes après des années de conflit.»
Les Elders ont constaté, au cours de leurs expériences passées, que la réussite de tout
processus de réconciliation passe par l'intégration de tous les acteurs concernés. Une paix
durable ne pourra être possible que si toutes les composantes de la société sont pleinement
associées au débat visant à définir et à bâtir la réconciliation.
Les Elders invitent le président Ouattara, ainsi que M. Charles Konan Banny, président de la
CDVR, à prendre le temps nécessaire pour faire appel aux représentants de la société civile
ivoirienne et à les impliquer dans les décisions sur les orientations et le champ d’action de la
Commission. Le temps consacré à cette étape s'avérera être un sage investissement.
Assurer l’indépendance de la Commission, dans les faits comme dans la perception populaire, est une autre condition nécessaire à la réussite du processus de réconciliation. Les Elders exhortent le président Alassane Ouattara à manifester publiquement sa détermination à assurer l’impartialité et l’indépendance de la Commission.
Les expériences passées ont également enseigné aux Elders que réconciliation et justice sont deux processus étroitement liés. Des procédures judiciaires sont en cours à l’encontre des partisans de l’ex-président Gbagbo soupçonnés d’avoir commis des violations des droits de l’homme. Le président Ouattara a également promis de traduire en justice ceux qui, dans son propre camp, sont suspectés d'avoir enfreint les droits de l'homme.
«Nous encourageons le président Ouattara à démontrer à son peuple et à la communauté
internationale que le processus judiciaire qu’il a initié est à la fois juste et totalement impartial, a déclaré l’archevêque Desmond Tutu.
Comme nous l'avons souligné lors de notre visite en mai, nous sommes convaincus que si
la perception d’une « justice des vainqueurs » prévaut, c’est l’ensemble du processus de
réconciliation qui est menacé.»
Les Elders sont persuadés qu'en adoptant ces principes simples mais essentiels, la
Commission sera en mesure de renforcer la confiance populaire nécessaire à l’appropriation
du processus de réconciliation par tous les Ivoiriens et, en fin de compte, une paix durable
pourra être établie en Côte d’Ivoire.
N.B: Le surtitre et le titre sont de la Rédaction