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Politique Publié le mercredi 28 septembre 2011 | Notre Voie

Après une suspension de 3 parutions Notre Voie de retour dans les kiosques

© Notre Voie Par Emma
Médias : la Journée mondiale de la presse célébrée à Abidjan, en présence du ministre Hamed Bakayoko
Mardi 3 mai 2011. Abidjan. Siège du Conseil national de la presse. Le ministre de l`Intérieur délégué à la Communication, Hamed Bakayoko a rehaussé de sa présence la cérémonie organisée par le président du CNP, Egène Dié Kacou. Photo: César Etou, rédacteur en chef de "Notre voie"
Après avoir purgé sa peine privative de 3 parutions, Notre Voie s’ouvre à nouveau à
ses lecteurs ce matin.

Comme vous le constatez, Notre Voie réapparait ce matin mercredi 28 septembre
2011 sur le marché des journaux en Côte d’Ivoire, après avoir purgé une suspension
de trois parutions infligée par le Conseil national de la presse (CNP) aux ordres du
nouveau régime.

«La Bible», pionnier de la presse privée et un des leaders de la lutte démocratique
en Côte d’Ivoire depuis 1990, n’entend pas se laisser museler par le pouvoir
Ouattara. Pour faire bouger les lignes, il est de nouveau au rendez-vous de
l’information juste. Tel un phœnix, il renaît de ses cendres. Vous avez Notre Voie à
portée de main, plus fort, avec des titres accrocheurs. Comme vous en raffolez. C’est
aussi votre devoir de nourrir cet esprit, d’être le moteur de cet important instrument
de lutte afin qu’il résiste à toutes les bourrasques.

Après que le CNP a délibéré en sa séance du jeudi 22 septembre 2011, c’est
le lendemain, au moment du bouclage, dans l’après-midi, que sa décision de
suspendre le journal lui a été notifiée par courrier. Aussitôt, ont pris acte, la direction
générale de La Refondation, société éditrice de Notre Voie, et sa rédaction. Sans
que cela n’entame le moral des travailleurs, déterminés bien au contraire, à mener
jusqu’au bout le combat de la liberté de la presse et de la démocratie vraie.
En effet, tous savaient que Notre Voie était dans l’œil du Cyclone. Depuis son
retour sur le marché, le 23 mai, après 53 jours de silence qui lui a été imposé par
les combattants pro-Ouattara, suite à l’enlèvement du président Gbagbo, le 11 avril
2011, à Abidjan, les menaces de mort n’ont pas arrêté de planer sur les journalistes.
Quatre fois déjà, sans compter les blâmes du CNP, le directeur général César Etou
et ses collaborateurs ont répondu aux convocations de l’état- major des Forces
républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Et chaque fois, c’était pour des informations
vraies mais qui dérangent, notamment le viol de deux bébés de 1 an et 1 an et demi,
à Duékoué.

Les samedi, lundi et mardi, Notre Voie n’était donc pas au rendez-vous dans vos
kiosques à journaux comme d’habitude. A l’origine, selon l’organe de régulation de la
presse dirigé par Eugène Dié Kacou, un proche de Henri Konan Bédié et d’Alassane
Ouattara du RHDP, se trouve des crimes de lèse majesté, suite à la publication
de deux articles relatifs aux indicibles crimes dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. A
en croire le CNP, le tort du journal est causé par «une particulière atrocité» dans
le témoignage d’un rescapé et des photos de corps sans vie illustrant l’article et
insinuant dans une légende, la complicité de l’ONU. «Massacres de Duékoué. Le
témoignage terrifiant d’un rescapé» publié dans son édition du 20 septembre 2011.
Telle est la titraille du papier.

Le second article incriminé a été publié, le 19 septembre, dans la célèbre
rubrique «Ah les exactions ! ». Il est intitulé, Kouibly / Les Burkinabè arrachent des
terres à Ouyably-Gnondrou. En cet article qu’il qualifie de xénophobe, le CNP a
condamné «un caractère xénophobe indéniable et une incitation claire à la haine et à
la révolte contre les ressortissants burkinabè». Il a évoqué d’autres fautes.
Pour sa part, Notre Voie regrette l’absence de débat sur la tragédie qui se joue dans
l’Ouest de la Côte d’Ivoire, estime qu’il serait injuste de passer sous silence le sujet
et n’a fait que son devoir d’informer sur ce qui se passe en réalité. Tout en déplorant
les morts dans les deux camps, le quotidien invite le régime Ouattara à ne pas
seulement se préoccuper du sort des Burkinabè qui ont été accueillis à bras ouverts

par leurs hôtes, mais aussi de tous les autres habitants de la région. En somme,
Notre Voie estime que l’idéal, c’est que le gouvernement mobilise tous les moyens
légaux afin de ramener au plus vite le calme dans cette partie de la Côte d’Ivoire qui
ne fait que payer le lourd tribut à la guerre ivoirienne, l’aboutissement du plus long
coup d’Etat en Afrique entamé le 19 septembre 2002.

Schadé Adédé
schadeci@yahoo.fr
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