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Politique Publié le mercredi 28 septembre 2011 | Le Mandat

Investiture de Banny aujourd’hui / Le président de la Cdvr au pied du mur, Les défis qui l’attendent

© Le Mandat
Conference de presse de Charles Konan Banny
Charles Konan Banny, ancien Premier ministre ivoirien, président de la commission commission Dialogue Vérité et Réconciliation donne une conference de presse a Dakar
Nommé à la tête de la Commission , dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) au lendemain de la chute de Laurent Gbagbo, par le nouveau président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, l’ex-premier ministre, Charles Konan Banny prend officiellement fonction aujourd’hui . Prévue à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de la capitale politique du pays, Yamoussoukro, la cérémonie d’investiture s’est déroulée en présence du chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara et bien des membres du gouvernement qui séjournent dans la cité aux caïmans où ils prennent part au Conseil de gouvernement et des ministres. Plus de cinq mois après sa nomination et quelques semaines après avoir déballé au grand jour l’équipe « commando » devant conduire le processus de réconciliation nationale, Charles Konan Banny sera, à partir de ce jour, aux commandes du « bateau réconciliation » pour accomplir la mission à lui confiée. Une tâche qui ne s’annonce pas aisée, vu les enjeux et notamment les positions antagonistes des blocs politiques nationaux : d’un côté, l’ex-bloc au pouvoir, le Congrès pour la résistance de la démocratie (Cnrd), de l’autre, celui au pouvoir actuel, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Le premier, à travers son socle, le Front populaire ivoirien (Fpi de Laurent Gbagbo) a déjà affiché ses intentions dans l’aboutissement du processus de réconciliation, en « suspendant sa participation aux activités de la Commission électorale indépendante(Cei) », tout en restant ouvert à « une discussion ». « Il est bon de s’asseoir et de discuter pour que les élections prochaines soient apaisées », a dit le président par intérim du Fpi, Miaka Oureto, au sortir d’une audience avec le représentant du Facilitateur dans la crise ivoirienne, Bouréima Badini (cf. Fraternité Matin du mardi 27 septembre). Des exigences dont la réalisation dépend, selon l’ex-parti au pouvoir, de la libération de ses barons détenus dont notamment Laurent Gbagbo, après la chute du régime. Et dont le président de la Cdvr est conscient et probablement saisi pour trouver la solution idoine qui s’impose à tous, dans un esprit de cohésion sociale retrouvée. Quand en face, le Rhdp préconise la voie de la prudence. Le tissu social fragilisé par l’enlisement de la situation politique enrhumée davantage, depuis septembre 2002, par une rébellion aux contours encore flous, attend d’être ressoudé. Charles konan Banny et ses « onze » ont désormais les mains libres pour s’attaquer aux vrais défis en vue de ramener la confiance entre les Ivoiriens. Les projecteurs sont braqués sur l’ex-gouverneur de la Beceao et il doit mettre tout en oeuvre pour mériter la confiance placée en lui par Alassane Ouattara. Charles Konan Banny, officiellement aux commandes de la Cdvr dans un pays où la paix est la seconde religion. D’ailleurs, hier, la communauté catholique a confié la Commission à Dieu, à l’occasion d’une messe dite à la Basilique notre de Dame de la paix de Yamoussoukro où le chef de l’Etat y est arrivé à 17 heures. Vendredi dernier, les musulmans en ont fait autant.
BORIS N’GOTTA
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