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Politique Publié le jeudi 29 septembre 2011 | Notre Voie

Installation de la Cdvr hier à Yamoussoukro - Charles Konan Banny : “Aucune victoire obtenue par la force n’est définitive”

© Notre Voie
Conference de presse de Charles Konan Banny
Charles Konan Banny, ancien Premier ministre ivoirien, président de la commission commission Dialogue Vérité et Réconciliation donne une conference de presse a Dakar
« Aucune victoire obtenue par la force ne peut être tenue pour définitive, car le vaincu d’aujourd’hui fourbira ses armes dans l’espoir d’être le vainqueur demain, c’est ainsi que naissent les escalades ». C’est la déclaration faite hier à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro par l’ex-Premier ministre, Charles Konan Banny. C’était à l’occasion de l’installation officielle de la commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), structure créée en juillet dernier par ordonnance et qu’il préside. C’est pourquoi, il a appelé à un dialogue ouvert, inclusif et associant tout le monde, comme le rappelaient la veille, dans une lettre au chef de l’Etat ivoirien, les Elders. Mais pour cela, il faut une commission indépendante qui travaille sans interférence. Par un simple geste ayant consisté en la remise à Banny d’une copie de l’ordonnance créant la commission, le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, a mis les onze membres de la commission en mission. Pour recoller les morceaux de la Côte d’Ivoire après des années d’affrontements fratricides. Si l’absence du président de l’assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, était attendue puisque la presse s’en était fait l’écho, celle par contre d’Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, a été fort remarquée. Nul, à la tribune, n’a expliqué l’absence de cet autre poids lourd du Rhdp au pouvoir depuis le 11 avril dernier. A contrario, le président du Fpi, Sylvain Miaka Ouretto, qu’on pouvait légitimement soupçonner de ne pas être intéressé, était représenté par l’ex-ministre Sébastien Dano Djédjé. Aucune idée du délai fixé à la commission pour achever ses travaux. L’on sait juste que le président de la commission, Charles Konan Banny, a dit toute sa détermination à conduire le processus à son terme. En usant de la seule arme du dialogue. Qu’il s’agisse de Ouattara ou de Banny, tous ont reconnu que cette initiative n’est pas la première du genre en Côte d’Ivoire. Chacun d’eux a rappelé, fort à propos, le Forum de la réconciliation nationale organisé en 2001 par le Président Laurent Gbagbo. « Nous ne sommes pas à notre premier coup d’essai ; les actions entreprises les années précédentes n’ont pas empêché l’intrusion de la violence dans les affaires politiques », a reconnu M. Banny. Avant d’avouer : « nous sommes conscients que la tâche ne sera pas aisée ». Mais il a dit pouvoir compter sur l’adhésion des Ivoiriens. Quant à M. Ouattara, il a soutenu que si la Côte d’Ivoire qui s’est forgée dans la diversité s’est retrouvée dans une crise armée ayant fait des milliers de morts, c’est parce que les Ivoiriens se sont détournés des valeurs qui ont fondé la nation. Il a appelé les Ivoiriens à s’engager dans le processus de réconciliation en priant chacun de commencer par demander pardon. Il a encore une fois assuré les victimes de la crise qu’elles seront apaisées par la justice, mais aussi par la réparation de ce qu’elles ont perdu. La veille de cette cérémonie, les Elders l’ont invité s’éloigner d’une justice des vainqueurs qui sera le prélude à l’échec du processus de réconciliation nationale.

Augustin Kouyo
Envoyé spécial à Yamoussoukro
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