Les lampions se sont éteints le mercredi 28 septembre 2011 à Yamoussoukro, à 18 heures, sur la cérémonie d’installation de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, en présence du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara. Morceaux choisis d’un long discours où le Premier ministre, Charles Konan Banny, a implicitement avoué son impuissance à réconcilier les Ivoiriens.
Grand tapage. Grand coup médiatique pour une autocélébration. Pour juste une remise de la feuille de route de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation qui n’a duré que quelques secondes. Le Premier ministre, Charles Konan Banny, a voulu sa fête. Il l’a obtenue du Président Alassane Ouattara. Toutefois, l’analyse froide de son long ‘’speech’’, laisse apparaître des inquiétudes. Si le capitaine des ‘’Eléphants réconciliateurs’’ reconnaît qu’il ne s’engage pas sur un terrain inconnu, son discours d’investiture donne des sueurs froides quant à la réussite ou au succès de la mission de la CDVR. Des conditions, Charles Konan Banny, en a posé. Si son équipe doit réussir, il faut, dira-t-il, ceci : ‘’Désarmons donc aujourd’hui, nos haines, faute de quoi, nous nous acheminons à grands pas vers une guerre de cent (100) ans’’. Aveu d’impuissance si cette condition préalable n’est pas réunie ? Charles Konan Banny voit une guerre de cent (100) ans à l’horizon, si la Côte d’Ivoire ne désarme pas aujourd’hui ses haines. Le président de la CDVR a prévenu. Ou du moins, il se lave les mains si la réconciliation tant voulue échoue comme le défunt forum pour la réconciliation nationale en 2001. L’ancien Premier ministre a poursuivi pour avertir encore en ces termes : ‘’Mais, ne nous y trompons pas, sans un dialogue franc, ouvert, inclusif et équitable, sans la participation de tous, elle ne saurait faire œuvre utile. La commission doit être aussi l’auxiliaire de l’œuvre de rédemption de notre pays. Mais nous le savons bien, la rédemption passe par la contribution et la repentance’’. C’est la deuxième exigence pour la réussite de la réconciliation. Et enfin, Charles Konan Banny de conclure en faisant une troisième recommandation : ‘’Nous sommes conscients que la tâche ne sera pas aisée. Toute action qui s’applique au matériau humain est difficile à réaliser, parce que l’être humain est un matériau mouvant qu’il faut considérer avec patience, délicatesse et opiniâtreté’’. La messe est dite. Banny a tout dit dans ce bout de phrase. Il a prévenu. Patience et délicatesse. Le temps qu’il faudra pour appliquer le remède à l’être humain, ce matériau mouvant. Deux ans ne suffisent pas, avoue Banny à mots couverts.
Maxime Wangué
Grand tapage. Grand coup médiatique pour une autocélébration. Pour juste une remise de la feuille de route de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation qui n’a duré que quelques secondes. Le Premier ministre, Charles Konan Banny, a voulu sa fête. Il l’a obtenue du Président Alassane Ouattara. Toutefois, l’analyse froide de son long ‘’speech’’, laisse apparaître des inquiétudes. Si le capitaine des ‘’Eléphants réconciliateurs’’ reconnaît qu’il ne s’engage pas sur un terrain inconnu, son discours d’investiture donne des sueurs froides quant à la réussite ou au succès de la mission de la CDVR. Des conditions, Charles Konan Banny, en a posé. Si son équipe doit réussir, il faut, dira-t-il, ceci : ‘’Désarmons donc aujourd’hui, nos haines, faute de quoi, nous nous acheminons à grands pas vers une guerre de cent (100) ans’’. Aveu d’impuissance si cette condition préalable n’est pas réunie ? Charles Konan Banny voit une guerre de cent (100) ans à l’horizon, si la Côte d’Ivoire ne désarme pas aujourd’hui ses haines. Le président de la CDVR a prévenu. Ou du moins, il se lave les mains si la réconciliation tant voulue échoue comme le défunt forum pour la réconciliation nationale en 2001. L’ancien Premier ministre a poursuivi pour avertir encore en ces termes : ‘’Mais, ne nous y trompons pas, sans un dialogue franc, ouvert, inclusif et équitable, sans la participation de tous, elle ne saurait faire œuvre utile. La commission doit être aussi l’auxiliaire de l’œuvre de rédemption de notre pays. Mais nous le savons bien, la rédemption passe par la contribution et la repentance’’. C’est la deuxième exigence pour la réussite de la réconciliation. Et enfin, Charles Konan Banny de conclure en faisant une troisième recommandation : ‘’Nous sommes conscients que la tâche ne sera pas aisée. Toute action qui s’applique au matériau humain est difficile à réaliser, parce que l’être humain est un matériau mouvant qu’il faut considérer avec patience, délicatesse et opiniâtreté’’. La messe est dite. Banny a tout dit dans ce bout de phrase. Il a prévenu. Patience et délicatesse. Le temps qu’il faudra pour appliquer le remède à l’être humain, ce matériau mouvant. Deux ans ne suffisent pas, avoue Banny à mots couverts.
Maxime Wangué