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Politique Publié le vendredi 30 septembre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Yamoussoukro / Investiture de la CDVR : Réactions de participants

Sébastien Dano Djédjé, représentant du FPI : «Que nos camarades détenus soient libérés pour participer au dialogue inclusif»

«Mon impression est celui de tout citoyen qui veut voir pour croire. Je suis venu, j’ai écouté les deux discours. Il y a de bonnes intentions. Je dois dire que le FPI est un parti de paix qui prône la réconciliation. Quand nous étions au pouvoir, nous avons organisé le forum de la réconciliation. Cela a donné les résultats diversement appréciés mais au moins nous avions signifié notre volonté de réconcilier les Ivoiriens dans leurs différences. Nous avions également créé un ministère en charge de la réconciliation que j’ai dirigé pendant près de cinq ans. Le Front populaire ivoirien est donc le précurseur de la réconciliation nationale dans notre pays. Aujourd’hui, cela devient une institution. Et nous aurons, le moment venu, à exposer notre vision de la réconciliation. Il a été dit que le dialogue sera inclusif. Si tel est le cas, il faut œuvrer à ce que nos camarades qui sont détenus soient libérés pour participer à ce dialogue national. Il faut que tous ceux qui sont en exil ou ceux contre qui des mandats d’arrêt ont été lancés puissent revenir dans leur pays sans être inquiétés pour prendre part à cette œuvre de réconciliation, à ce débat national pour que la vérité éclate et qu’on puisse, à terme, se demander pardon mutuellement pour reconstruire ensemble notre pays».

Gilbert Bleu Lainé, ancien ministre : «Nous sommes pour la vérité et le pardon»

«Cette cérémonie marque un nouveau pas vers la reconstruction de la paix dans notre pays. Nos espoirs sont fondés dans ce processus qui a démarré ce jour. Nos espoirs sont fondés par rapport aux animateurs et aux objectifs de la commission qui ont été relevés par le Président de la République dans son discours. Nous avons beaucoup d’espoir que cette commission parvienne à son objectif qui est la réconciliation de tous les Ivoiriens. C’est vrai que le mot est simple à dire. Mais la pratique va être difficile. Nous espérons que la bonne volonté des uns et des autres va amener à un véritable désarmement des esprits et des cœurs. Nous avons entendu les enfants pendant la cérémonie lancer l’appel pour dire aux adultes, à leurs parents, que si quelque part le processus coince, de penser à eux, de penser aux générations futures. Il ne faut pas se polariser sur nous-mêmes aujourd’hui. Mais plutôt à ce que seront nos enfants dans la Côte d’Ivoire de demain que nous voulons radieuse. Je pense que chacun aura compris ce message et que chacun fera l’effort nécessaire pour que nous parvenions à cette réconciliation. Chaque camp a donné des coups et chaque camp en a reçu. Mais aujourd’hui, nous recherchons la paix et la réconciliation pour nos enfants. Pour ce processus, nous souhaitons la vérité et le pardon. Pour nous qui sommes catholiques, quand nous avons péché, il y a un acte de confession et le pardon. C’est cet aveu que nous souhaitons pour que le processus soit véritablement inclusif. On ne doit plus regarder les coups reçus. Il faut que chacun fasse son mea-culpa afin que notre pays puisse reprendre son envol. C’est cela qui est important».

Fatoumata Traoré, membre du directoire des Forces Nouvelles : «Impliquons-nous tous pour que la vérité soit sue »

«Nous sommes heureuse que la commission entame ses activités ce jour. Cela va permettre désormais à chacun de dire ce qu’il a sur le cœur. Nous avons été particulièrement frappés par le message des enfants qui sont venus chanter la paix et la réconciliation pendant cette cérémonie. Et à la fin, cette petite fille qui est venue conclure par ces propos : « vous les adultes, vous entamez aujourd’hui un processus. C’est sûr que ce ne sera pas facile. Mais à chaque moment qu’il y aura un blocage, pensez à nous vos enfants qui représentons l’avenir du pays ». Ce message, à mon avis, doit pouvoir amener tous les Ivoiriens quelle que soit leur obédience politique, à s’impliquer dans ce processus pour que la vérité soit sue et que la justice travaille en bonne intelligence».

Cheikh Aboubacar Fofana, président du Cosim : «Retournons vers la voie de la Côte d’Ivoire née dans la diversité»

«Les discours de cette cérémonie donnent la voie vers la réconciliation parce qu’on a touché du doigt les vrais problèmes. La Côte d’Ivoire est née dans la diversité. Elle a grandi dans la diversité. La crise, ces dernières années, l’a fait dévier. On a pris une voie qui n’a pas marché. Je pense qu’on va retourner vers l’autre voie pour retrouver notre équilibre, pour retrouver la réconciliation nationale. Il y a la volonté. Je pense que l’action va s’ajouter et le travail va se réaliser».

Victorine Wodié, présidente de la CNDHCI : «La réconciliation doit se faire dans la justice et la vérité»

«La solennité de la manifestation montre le prix que les nouvelles autorités, avec à leur tête, le Président de la République, Alassane Ouattara, accordent à la réconciliation nationale. C’est une œuvre à laquelle nous sommes tous conviés à participer. Chacun doit y mettre du sien. Chacun doit se sentir concerné. C’est avec joie que nous avons fait la connaissance des commissaires de cette commission. Nous nous réjouissons que la commission commence ses travaux auxquels nous, en tant que commission des droits de l’Homme, souhaitons être étroitement associés. Nous attendons d’avoir des séances de travail régulières avec la commission sur le volet des droits de l’Homme qui est notre matière et notre quotidien. Il est impératif pour nous que la justice fasse son travail. La justice et la réconciliation vont de pair. On ne peut pas faire l’économie de la justice sous le prétexte de la réconciliation nationale. Pour nous, c’est clair, la réconciliation doit se faire dans la justice et la vérité».

Le Nonce Apostolique (Guide religieux) «J’espère qu’à travers cette commission on pourra arriver à la paix »

«L’installation de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation est l’émanation de la réconciliation. Donc j’espère qu’à travers cette commission, on pourra arriver à la paix entre les Ivoiriens. Je souhaite donc beaucoup de paix à la Côte d’Ivoire et que la bénédiction de Dieu soit sur elle ».

Jean-Baptiste Akrou, ex-DG de Fraternité Matin : «La réconciliation doit aller avec des actes de pardon»

«Nous avons été félicités à plusieurs reprises quand j’étais encore directeur général de Fraternité Matin. Je vous rappelle qu’entre les deux tours des élections présidentielles, la primature a offert deux 4x4 à Fraternité Matin pour la bonne couverture des élections. Puis est arrivé ce qui est arrivé. Je ne voudrais pas revenir là-dessus ; le ministre Savané qui est un homme de très grande philosophie, a dit que les citoyens ordinaires se sont retrouvés dans une affaire extraordinaire. Je ne voudrais pas juger cette période. Mais je demande simplement aux journalistes de faire preuve de professionnalisme dans leur travail. C’est ce que nous avons fait jusqu’à la survenance de cette crise. Pour parler de la réconciliation, je pense qu’elle doit aller avec des actes de pardon. Je suivais tout à l’heure la télévision et il y avait un débat animé par Traoré Abou, avec un certain nombre d’intervenants. Je pense qu’officiellement le Président Gbagbo a eu 46% au niveau des votes. Il ne faudrait pas continuer à avoir 46% de personnes dans ce pays. Par exemple quand on bloque les avoirs de certaines personnes. Si elles n’ont pas les moyens parce qu’elles ne sont pas propriétaires des maisons qu’elles habitent, comment elles payent leur loyer ? Comment est-ce qu’elles payent leurs factures d’eau et d’électricité ? Il y a donc autant de choses. Il y a une chaîne de responsabilités. Ceux qui ont peut-être commis des crimes économiques, c’est compréhensible. Pour les autres, je crois que le Président Gbagbo l’a dit : « Je suis le seul responsable de tout ce qui est arrivé ». Pour beaucoup d’entre nous, on était des exécutants d’ordres ! Donc je pense que pour aller à la réconciliation, il faudrait qu’on pose des actes de réconciliation et de pardon ».

Laurent Dona-Fologo, Président du RPP : « Nous devons vouloir la réconciliation »

«Je crois que les mots qui ont été prononcés par le président de la commission en disent long sur le travail à faire. Comme l’a dit le Président Félix Houphouët-Boigny, cela ne doit pas être un vain mot. Nous devons vouloir la réconciliation. Mon souhait est que l’on dise la vérité. Mais que tous se pardonnent, pour que nous repartions à zéro. Repartir avec la volonté de vouloir toujours le bien pour notre pays, quel que soit le Président. Vous savez que c’est ma position depuis toujours. Je suis là, et tant que je le pourrai, je serai là, pour que la Côte d’Ivoire avance. D’après ce que je viens d’entendre, je pense que nous avons des chances de réussir cette fois-ci, c’est-à-dire accepter qu’un seul commande et que les autres l’aident à commander. Cela n’empêche pas la démocratie ! Ni les élections ! Pour ma part, je pense que les politiciens ont leur espace. Ils doivent avoir le courage de dire à leurs militants, battons-nous pour les prochaines élections, battons-nous en toute honnêteté, et n’oublions pas une chose qui est essentielle, c’est la construction de la Côte d’Ivoire. Par conséquent, mettons-nous autour du Président de la République. C’est pourquoi je souhaite que ceux qui sont à l’extérieur reviennent, et que tous ensemble, nous acceptions cela. Car si nous le voulons, nous le pourrons ».

Louis Dackoury-Tabley, ex-ministre FN des victimes de guerre : «Il faudrait même écrire cela en lettres d’or, pour l’avenir de la Côte d’Ivoire »

« La petite fille a dit tout à l’heure, ‘’lorsque dans vos discussions vous serez bloqué, pensez à nous vos enfants’’. C’est très important. Il faudrait même écrire cela en lettres d’or, pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. On est entre hommes, il va falloir faire des efforts. Et ce sont ces efforts que les uns et les autres doivent considérer dans ce même pays ».


Zémogo Fofana, Président de l’ANCI : «Il faut s’approprier les préoccupations de cette commission »

« Une cérémonie solennelle et grandiose. Ça promet pour la vie. Il faut suivre l’appel du Président de la République à s’approprier les préoccupations de cette commission. Parce que, à elle seule, elle ne pourra pas réconcilier les Ivoiriens. Voici des éléments qui méritent d’être médités et que chacun doit s’approprier».
Propos recueillis par M Tié Traoré et Aymar.D
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