L’installation officielle et solennelle, mercredi 28 septembre dernier, de la Commission dialogue vérité et réconciliation, Cdvr, met les Ivoiriens face au défi de la reconstruction du tissu social mis en lambeaux par 12 années de crise militaro-politico-sociale.
Le train de la réconciliation nationale a démarré mercredi dernier, à Yamoussoukro, avec, aux commandes de la cabine de pilotage, le Premier ministre Charles Konan Banny. Des discours ont été prononcés, des symboles ont été posés. Il reste à les traduire en actes capables d’emmener les Ivoiriens à s’accepter à nouveau pour ensemble construire la Nation et aller à la compétition du développement. Chacun d’entre eux est interpellé. Car tous, autant qu’ils sont, ont payé un tribut à la crise. Et le chef de l’Etat le leur a rappelé à juste propos. « Quelque part en Côte d’Ivoire, une famille pleure. Elle pleure la disparition d’un père, d’une mère, d’un enfant, d’un proche, arraché trop tôt à son affection, victime innocente des multiples crises qui ont ébranlé notre pays depuis 1999 ». Aucune solution durable à cette crise ne pourrait donc être trouvée si chaque habitant de la Côte d’Ivoire ne s’y implique. Plus qu’un devoir, il a l’obligation d’apporter sa contribution, de donner un peu de soi pour aider à relever ce défi. « Je compte tout particulièrement sur l’implication massive des partis politiques et de nos élites politiques et militaires, afin de renforcer le champ d’action de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. Je compte également sur la participation de nos chefs traditionnels, des religieux et des représentants de la société civile. Vous qui êtes en contact permanent avec les populations, vous pouvez largement faciliter les relations entre les Ivoiriens et la commission… Nous le devons à nos concitoyens. Nous le devons à toutes les familles endeuillées, mais surtout aux générations futures… Mon projet, aussi ambitieux soit-il, ne connaîtra un début d’exécution que si deux conditions sont réunies : la paix et l’unité nationale pour une réconciliation vraie », a insisté le président de la République. Les médias sont également invités sur la scène de la réconciliation. Tout le processus et les efforts individuels devront bénéficier du juste écho de la presse, pour être mis en exergue et capitalisés au profit de la Nation. « Face à vos choix personnels ou politiques, donnez la priorité à l’information fiable et impartiale, dans le respect des règles d’éthique et de déontologie », a-t-il rappelé aux professionnels des médias. « La mission est certes difficile, mais si chacun joue honnêtement, sa partition elle ne sera pas impossible », a exhorté le chef de l’Etat.
Ulrich Mouahet
Le train de la réconciliation nationale a démarré mercredi dernier, à Yamoussoukro, avec, aux commandes de la cabine de pilotage, le Premier ministre Charles Konan Banny. Des discours ont été prononcés, des symboles ont été posés. Il reste à les traduire en actes capables d’emmener les Ivoiriens à s’accepter à nouveau pour ensemble construire la Nation et aller à la compétition du développement. Chacun d’entre eux est interpellé. Car tous, autant qu’ils sont, ont payé un tribut à la crise. Et le chef de l’Etat le leur a rappelé à juste propos. « Quelque part en Côte d’Ivoire, une famille pleure. Elle pleure la disparition d’un père, d’une mère, d’un enfant, d’un proche, arraché trop tôt à son affection, victime innocente des multiples crises qui ont ébranlé notre pays depuis 1999 ». Aucune solution durable à cette crise ne pourrait donc être trouvée si chaque habitant de la Côte d’Ivoire ne s’y implique. Plus qu’un devoir, il a l’obligation d’apporter sa contribution, de donner un peu de soi pour aider à relever ce défi. « Je compte tout particulièrement sur l’implication massive des partis politiques et de nos élites politiques et militaires, afin de renforcer le champ d’action de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. Je compte également sur la participation de nos chefs traditionnels, des religieux et des représentants de la société civile. Vous qui êtes en contact permanent avec les populations, vous pouvez largement faciliter les relations entre les Ivoiriens et la commission… Nous le devons à nos concitoyens. Nous le devons à toutes les familles endeuillées, mais surtout aux générations futures… Mon projet, aussi ambitieux soit-il, ne connaîtra un début d’exécution que si deux conditions sont réunies : la paix et l’unité nationale pour une réconciliation vraie », a insisté le président de la République. Les médias sont également invités sur la scène de la réconciliation. Tout le processus et les efforts individuels devront bénéficier du juste écho de la presse, pour être mis en exergue et capitalisés au profit de la Nation. « Face à vos choix personnels ou politiques, donnez la priorité à l’information fiable et impartiale, dans le respect des règles d’éthique et de déontologie », a-t-il rappelé aux professionnels des médias. « La mission est certes difficile, mais si chacun joue honnêtement, sa partition elle ne sera pas impossible », a exhorté le chef de l’Etat.
Ulrich Mouahet
