C’est parti depuis le mercredi 28 septembre 2011 pour la réconciliation nationale avec l’installation officielle de l’organe chargé de désarmer les cœurs. La réussite de la réconciliation nationale exige une ligne de conduite, des pas vers les vaincus d’aujourd’hui. Ce qui peut faire échouer Banny s’il ne fait pas le pas vers Gbagbo et ses partisans.
La présidence de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation n’est-elle pas un grand test de la capacité du Premier ministre, Charles Konan Banny, de transcender les clivages politiques, les différences pour ramener la cohésion sociale, la concorde civile ? Le voici mis désormais au pied du mur par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Depuis donc le mercredi 28 septembre 2011, les Ivoiriens ont les regards tournés vers celui que le Président de la République a choisi pour panser les plaies et blessures intérieures nées des événements douloureux que la Côte d’Ivoire vient de traverser. Qu’est-ce qui peut sincèrement aujourd’hui faire capoter le retour de la paix ? On le sait, la réconciliation et la justice ne vont pas de pair. Quand on associe les deux, elles laissent incontestablement des séquelles. Car rendre justice, c’est juger, trancher, séparer le faux du vrai. Faire la différence entre le méchant et le bon. C’est en un mot, encourager le bien et faire payer le mal, les crimes commis. Or réconcilier signifie réunir, mettre ensemble, le méchant et le bon, le bien et le mal. Des fondamentaux dont doivent s’en inspirer les onze (11) ‘’Eléphants réconciliateurs’’ pour ne pas rater le coche de la vraie réconciliation nationale. Qui suppose l’acceptation du méchant et le pardon. Les Ivoiriens le savent. La justice rend les uns malheureux et les autres heureux. La réconciliation réclamée aujourd’hui suppose ou doit viser à rendre heureux tout le monde. Aussi bien le méchant que le gentil. Elle ne doit pas s’arrimer à la justice punitive. Qui surtout n’est pas impartiale. C’est aujourd’hui un secret de polichinelle. Laurent Gbagbo a refusé les résultats du deuxième tour de la présidentielle. C’est bien ce qui a entraîné la Côte d’Ivoire dans la crise post-électorale. Il n’a pas agi seul. Il avait des complices, des gens qui l’ont poussé à la faute, à la forfaiture. Et il s’est comporté par la suite en un véritable chef de guerre. Il a commis certainement des crimes économiques. Les complices de son camp sont connus. Mais hors de son clan, n’a-t-il pas bénéficié hier du soutien de certains de ses adversaires pour fouler aux pieds le verdict du peuple ? La justice à notre avis devait se faire après la réconciliation. Ou la réconciliation doit se faire après la justice. Les deux processus ne vont pas de pair. La concomitance n’est pas possible. La Commission doit travailler sans faire de tapage pour ne pas heurter les susceptibilités. Le président du CDVR ne doit pas être allergique aux critiques de sa démarche. La méthodologie que conseillent les spécialistes des résolutions des conflits serait de laisser d’abord la justice faire son travail et interviendra après la réconciliation. La première démarche de Banny devrait être celle-ci : aller vers Laurent Gbagbo, Simone Ehivet, Pascal Affi N’guessan et les exilés, de façon libre et indépendante s’il veut réussir la mission à lui confiée. C’est à ce prix seulement qu’il pourra désarmer les cœurs et les esprits qui pourront être réceptifs au pardon et à la réconciliation nationale.
Maxime Wangué et Charles Kouassi
La présidence de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation n’est-elle pas un grand test de la capacité du Premier ministre, Charles Konan Banny, de transcender les clivages politiques, les différences pour ramener la cohésion sociale, la concorde civile ? Le voici mis désormais au pied du mur par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Depuis donc le mercredi 28 septembre 2011, les Ivoiriens ont les regards tournés vers celui que le Président de la République a choisi pour panser les plaies et blessures intérieures nées des événements douloureux que la Côte d’Ivoire vient de traverser. Qu’est-ce qui peut sincèrement aujourd’hui faire capoter le retour de la paix ? On le sait, la réconciliation et la justice ne vont pas de pair. Quand on associe les deux, elles laissent incontestablement des séquelles. Car rendre justice, c’est juger, trancher, séparer le faux du vrai. Faire la différence entre le méchant et le bon. C’est en un mot, encourager le bien et faire payer le mal, les crimes commis. Or réconcilier signifie réunir, mettre ensemble, le méchant et le bon, le bien et le mal. Des fondamentaux dont doivent s’en inspirer les onze (11) ‘’Eléphants réconciliateurs’’ pour ne pas rater le coche de la vraie réconciliation nationale. Qui suppose l’acceptation du méchant et le pardon. Les Ivoiriens le savent. La justice rend les uns malheureux et les autres heureux. La réconciliation réclamée aujourd’hui suppose ou doit viser à rendre heureux tout le monde. Aussi bien le méchant que le gentil. Elle ne doit pas s’arrimer à la justice punitive. Qui surtout n’est pas impartiale. C’est aujourd’hui un secret de polichinelle. Laurent Gbagbo a refusé les résultats du deuxième tour de la présidentielle. C’est bien ce qui a entraîné la Côte d’Ivoire dans la crise post-électorale. Il n’a pas agi seul. Il avait des complices, des gens qui l’ont poussé à la faute, à la forfaiture. Et il s’est comporté par la suite en un véritable chef de guerre. Il a commis certainement des crimes économiques. Les complices de son camp sont connus. Mais hors de son clan, n’a-t-il pas bénéficié hier du soutien de certains de ses adversaires pour fouler aux pieds le verdict du peuple ? La justice à notre avis devait se faire après la réconciliation. Ou la réconciliation doit se faire après la justice. Les deux processus ne vont pas de pair. La concomitance n’est pas possible. La Commission doit travailler sans faire de tapage pour ne pas heurter les susceptibilités. Le président du CDVR ne doit pas être allergique aux critiques de sa démarche. La méthodologie que conseillent les spécialistes des résolutions des conflits serait de laisser d’abord la justice faire son travail et interviendra après la réconciliation. La première démarche de Banny devrait être celle-ci : aller vers Laurent Gbagbo, Simone Ehivet, Pascal Affi N’guessan et les exilés, de façon libre et indépendante s’il veut réussir la mission à lui confiée. C’est à ce prix seulement qu’il pourra désarmer les cœurs et les esprits qui pourront être réceptifs au pardon et à la réconciliation nationale.
Maxime Wangué et Charles Kouassi