Gbapé et Gnato sont deux villages de la sous-préfecture de Grabo. Ces villages sont dans la même sphère géographique que le village de Ziriglo, victime d’une attaque le 15 septembre dernier par des « assaillants venus du Libéria ». L’expédition punitive d’un commando venu du Libéria voisin avait fait 23 morts et 5 blessés graves. Ne voulant pas être surprises à leur tour, les autorités administratives, politiques et militaires de la région ont donc décidé de se tenir prêtes. C’est ainsi que le week-end dernier, le maire Jules Hié Néa de Grabo et le lieutenant Koné Hotié, commandant Frci des opérations de sécurité dans la zone Grabo-Cavally ont entrepris une tournée de sensibilisation auprès des populations. Un certain nombre d’objectifs soutenaient cette action. Primo, informer les populations de l’incident malheureux de Ziriglo. Secundo, rassurer les populations quant à la volonté affichée de l’Etat ivoirien à assurer la sécurité des personnes et des biens dans la région. Tertio, sensibiliser les populations sur les nouvelles mesures sécuritaires et conseils éventuels à mettre en œuvre dans la région. Dans les villages de Gbapé et Gnato le maire Jules Hié Nea, fils et cadre de la région, a demandé à ses « parents réfugiés » au Libéria de rentrer en Côte d’Ivoire pour poursuivre l’œuvre de développement et de réconciliation entreprise par le président Alassane Ouattara. « Je vous demande de revenir vous installer sur la terre de nos ancêtres. Cela ne sert à rien d’aller dormir au Libéria et de revenir faire tous les jours le marché en Côte d’Ivoire », a fait remarquer le premier magistrat de Grabo. Poursuivant, il a conseillé aux populations restées sur place d’éviter de se faire complices des « infiltrés » dans la zone. Le commandant Koné Hotié a, quant à lui, annoncé le renforcement des contrôles aux différents postes frontaliers de la région. Ainsi, les entrées et sorties des populations vers le Libéria seront-elles répertoriées. « Vous devez donc éviter de loger des infiltrés. Il faut dénoncer tout mouvement suspect dans la région », a-t-il conseillé.
Allah Kouamé à San Pedro
Allah Kouamé à San Pedro