Dans la nuit du vendredi au samedi, le lieutenant des Frci, en faction à Irobo, Koné Idrissa, a été froidement abattu dans son sommeil. Selon les informations à notre disposition, cet acte a été perpétré par ses propres éléments qui ont été aussitôt mis aux arrêts. La gendarmerie de Jacqueville a transféré la dépouille du lieutenant à la morgue de Dabou. Feed-back sur un assassinat qui continue de susciter des interrogations au sein des populations d’Irobo? Dans la confusion, deux versions guident les investigations des gendarmes chargés de l’enquête. Il ressort, selon nos sources, que le lieutenant a mis aux arrêts à la Brigade anti-émeute (Bae), il y a deux semaines, deux jeunes ‘’patriotes’’ soupçonnés d’être des indics lors du massacre des populations par les mercenaires libériens, le 4 mai. Aman Beché André, au nom de la chefferie du village, s’est même rendu dans le camp de détention de ces jeunes pour dénoncer l’acte du lieutenant Koné. Le jeudi 29 septembre, des éléments Frci sont commis par le lieutenant Koné Drissa pour arrêter Beché André. Mais, ils reviennent bredouilles. Beché André réussit à s’enfuir. Le lendemain (ndlr: vendredi) nuit, contre toute entente, le chauffeur du commandant et quatre autres éléments assiègent son domicile et l’assassinent. Ces éléments, reconnus par le gardien du domicile, tentent de fuir la localité d’Irobo après leur forfait. L’un d’entre eux est arrêté au corridor de Dabou et un autre à Grand-Lahou. Ils dénoncent les trois autres qui seront ensuite arrêtés. Une seconde version, selon une autre source, soutient la main sur le cœur que la mort du commandant serait le fait d’un mécontentement des recrues de la zone. Ils auraient été armés par des mains occultes pour se venger de leur chef de zone que certains accuseraient de laxisme. Ils lui reprochent de ne rien faire pour faciliter leur intégration dans l’armée nouvelle. Vrai ou faux. En tout cas, en attendant les résultats de l’enquête de la gendarmerie, à Irobo, l’on se perd en conjectures.
Sam-Wakouboué
Sam-Wakouboué