Présent en Côte d’Ivoire pour l’enregistrement d’émissions publiques, le présentateur d’ «Archives d’Afrique» dit sa fierté de retrouver une Côte d’Ivoire sortie de la crise.
Quel est votre sentiment en venant en Côte d’Ivoire après la crise que le pays a connue ?
C’est un sentiment de fierté et un sentiment d’utilité. Le plus important pour moi, c’était que la Côte d’Ivoire, le pays pour lequel j’ai une grande affection, retrouve la paix, la sérénité. Puisque c’est un pays accueillant, agréable et où je viens régulièrement.
Pourquoi est-ce maintenant que vous faites le déplacement d’Abidjan ?
Tout simplement parce que pendant un certain temps il y a eu une crise dans le pays. Quel que soit ce que l’on disait, on était classé dans un camp ou dans l’autre. On n’était pas là pour attiser la flamme de la haine. Voilà pourquoi nous avons attendu que vienne le moment de la réconciliation pour être là.
Comment avez-vous vécu, depuis l’extérieur, la crise que la Côte d’Ivoire a traversée ?
Mal, parce que c’est un pays où je viens au moins une fois tous les trois mois. Et pendant un certain temps, j’ai regardé la Côte d’Ivoire, elle ne ressemblait plus à celle que j’ai connue. Les images des morts dans les rues, des véhicules et des maisons brûlés m’ont beaucoup affecté.
Vous venez d’enregistrer une émission sur la réconciliation. Que retenez-vous de ces échanges avec le public ivoirien ?
Je retiens que tout le monde est d’accord pour dire que le moment est venu de faire la paix. C’est cela le plus important.
Comment faites-vous la documentation pour votre émission «Archives d’Afrique» ?
C’est un peu cela le plus dur dans le travail. C’est de retrouver toutes les archives. Heureusement, nous avons une bonne banque d’archives tant à l’Institut national des archives (Ina) qu’à Rfi. Et il faut passer beaucoup de temps pour faire la recherche. Et c’est ce qui me passionne.
Pensez-vous que l’Afrique a encore des archives ?
Malheureusement, l’Afrique a cramé ses archives. C’est maintenant à vous, jeunes journalistes de savoir que l’actualité d’aujourd’hui constitue les archives de demain. Malheureusement, les aînés dont je fais partie n’ont pas su préserver notre mémoire collective.
Quel est votre regard sur les élections à venir au Cameroun ?
En tant que journaliste je dois avoir une position neutre. Je ne peux pas commenter ce qui va s’y passer ou pas. J’ai le regard d’un observateur. Tout simplement.
Pensez-vous que le Cameroun subira le syndrome ivoirien ?
Je ne le souhaite pas. Et je n’ai pas encore cette qualité de devin pour savoir ce qui va s’y passer.
Qu’est-ce ce que cela vous fait-il de savoir que vous êtes l’un des journalistes les plus écoutés d’Afrique ?
Je ne sais si je suis l’un des journalistes les plus écoutés, mais cela me fait plaisir de l’entendre. En tout cas, j’essayerai d’être à la hauteur de ce qu’on attend de moi.
Entretien réalisé par M’Bah Aboubakar
Légende : Arrivé à Radio France internationale en 1984, Alain Foka totalise 27 ans de présence au sein de la «radio mondiale».
Quel est votre sentiment en venant en Côte d’Ivoire après la crise que le pays a connue ?
C’est un sentiment de fierté et un sentiment d’utilité. Le plus important pour moi, c’était que la Côte d’Ivoire, le pays pour lequel j’ai une grande affection, retrouve la paix, la sérénité. Puisque c’est un pays accueillant, agréable et où je viens régulièrement.
Pourquoi est-ce maintenant que vous faites le déplacement d’Abidjan ?
Tout simplement parce que pendant un certain temps il y a eu une crise dans le pays. Quel que soit ce que l’on disait, on était classé dans un camp ou dans l’autre. On n’était pas là pour attiser la flamme de la haine. Voilà pourquoi nous avons attendu que vienne le moment de la réconciliation pour être là.
Comment avez-vous vécu, depuis l’extérieur, la crise que la Côte d’Ivoire a traversée ?
Mal, parce que c’est un pays où je viens au moins une fois tous les trois mois. Et pendant un certain temps, j’ai regardé la Côte d’Ivoire, elle ne ressemblait plus à celle que j’ai connue. Les images des morts dans les rues, des véhicules et des maisons brûlés m’ont beaucoup affecté.
Vous venez d’enregistrer une émission sur la réconciliation. Que retenez-vous de ces échanges avec le public ivoirien ?
Je retiens que tout le monde est d’accord pour dire que le moment est venu de faire la paix. C’est cela le plus important.
Comment faites-vous la documentation pour votre émission «Archives d’Afrique» ?
C’est un peu cela le plus dur dans le travail. C’est de retrouver toutes les archives. Heureusement, nous avons une bonne banque d’archives tant à l’Institut national des archives (Ina) qu’à Rfi. Et il faut passer beaucoup de temps pour faire la recherche. Et c’est ce qui me passionne.
Pensez-vous que l’Afrique a encore des archives ?
Malheureusement, l’Afrique a cramé ses archives. C’est maintenant à vous, jeunes journalistes de savoir que l’actualité d’aujourd’hui constitue les archives de demain. Malheureusement, les aînés dont je fais partie n’ont pas su préserver notre mémoire collective.
Quel est votre regard sur les élections à venir au Cameroun ?
En tant que journaliste je dois avoir une position neutre. Je ne peux pas commenter ce qui va s’y passer ou pas. J’ai le regard d’un observateur. Tout simplement.
Pensez-vous que le Cameroun subira le syndrome ivoirien ?
Je ne le souhaite pas. Et je n’ai pas encore cette qualité de devin pour savoir ce qui va s’y passer.
Qu’est-ce ce que cela vous fait-il de savoir que vous êtes l’un des journalistes les plus écoutés d’Afrique ?
Je ne sais si je suis l’un des journalistes les plus écoutés, mais cela me fait plaisir de l’entendre. En tout cas, j’essayerai d’être à la hauteur de ce qu’on attend de moi.
Entretien réalisé par M’Bah Aboubakar
Légende : Arrivé à Radio France internationale en 1984, Alain Foka totalise 27 ans de présence au sein de la «radio mondiale».