C’est ce samedi 8 octobre qu’a choisi Blé Blé Charles, pour doter son parti politique, la Nouvelle alliance démocratique de Côte d’Ivoire pour la justice, le développement et la paix (NadCi-Jdp), d’un siège. Pendant la cérémonie inaugurale doublée de sa rentrée politique, l’ancien maire Fpi de Saïoua, n’y est pas allé du dos de la cuillère pour cracher ses vérités au nouveau régime, sans occulter la gestion de celui déchu depuis le 11 avril dernier. En effet, Blé Blé Charles, dans un langage direct et franc, devant une assemblée compacte et composite, a fustigé la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire qui, selon lui, « ne rassure pas lesIvoiriens ». « Le gouvernement actuel doit rassurer les Ivoiriens sur la sécurité. Il y a eu trop de morts pendant au moins une décennie en Côte d’Ivoire. Nous devons mettre un terme à ces pertes en vies humaines », a-t-il dit d’emblée, avant d’être plus incisif : « la Côte d’Ivoire a beaucoup à faire. Que le gouvernement rassure les Ivoiriens sur la sécurité. Il y a encore des dérives et des exécutions et des bastonnades qui sont rapportées quotidiennement qui témoignent de la non maîtrise de l’armée », a-t-il fait savoir. Poursuivant, le président de la Nouvelle Alliance a recommandé la sagesse dans le traitement du cas des Ivoiriens en exil. « Personne ne doit se réjouir de la situation d’un exilé. Offrons- leur les conditions de retour au pays. En politique, c’est l’alternance et la roue tourne pour tout le monde. Privilégions plutôt la voie de la paix », a-t-il dit avant d’ajouter ; « que les Ivoiriens soient jugés par les tribunaux ivoiriens », il a recommandé que les poursuites judiciaires s’étendent au coup d’Etat de 1999. « A partir de quelle unité de valeur, veux-on occulter les morts de 1999 et celles liées à l’avènement de la rébellion en Côte d’Ivoire ? La vie humaine est sacrée à tout point de vue. Le pays est malade depuis les événements de 2002. Tout le monde doit être jugé. Je suis contre l’injustice », s’est-il élevé contre le nouveau régime qui a sollicité l’intervention de la Cpi, dans le dossier ivoirien. Une institution internationale, a-t-il déploré, rejetée par les Etats-Unis, un pays de démocratie. Abordant le volet des élections générales à venir, Blé Blé Charles a dit sa préoccupation sur le respect de la transparence et de la participation des électeurs. La Côte d’ivoire, a-t-il précisé, ne peut se développer sans justice. Aussi, a-t-il invité les uns et les autres à « travailler la main dans la main, dans le respect de l’autre, pour une Nation forte et prospère ». « Je ne suis l’ennemi de personne.
BORIS N’GOTTA
BORIS N’GOTTA