La Côte d’Ivoire a frôlé le pire. Pour ne plus que ce pays autrefois, havre de paix pour l’Afrique tout entière continue de sombrer dans le chaos, des personnes de la société civile se sont mises en branle pour éviter au continent tous les maux ou autres calamités. Le prix Fair-play électoral, initié par Douamba Harouna, président de l’ONG ‘’Aimons Notre Afrique’’ (ANA), en est une illustration parfaite, car tout en primant des hommes politiques pour leur clairvoyance politique, cela concourt à la promotion de la transparence du jeu électoral.
L’ONG ‘’Aimons Notre Afrique’’ (ANA), dont vous êtes le président fait la promotion des élections en Afrique. Pour vous, les élections en Afrique, c’est important ?
L’idée de promouvoir le fair-play électoral est dû au fait que généralement, les élections se déroulent mal en Afrique. On remarque bien entendu des conflits postélectoraux après les élections. Alors nous, à l’ONG ANA, nous nous sommes posé la question de savoir comment faire pour éviter de tels conflits à l’avenir. Après toutes les questions qu’on a pu se poser, nous nous sommes dit qu’il y a un travail énorme à abattre avant les élections. Alors nous avons pris sur nous de montrer aux populations, l’importance du processus électoral.
A l’issue de cela vous avez créé un prix du Fair-play électoral qui récompensera un homme politique ou des groupements politiques pour leurs bonnes œuvres, pourquoi selon vous faudra-t-il récompenser les hommes politiques ?
Il faut comprendre que lorsqu’il y a des élections en Afrique, tout le monde se rue sur le vainqueur. On le félicite et on oublie le vaincu. Cela est souvent source de frustration. C’est ce qui fait que les vaincus ont très souvent du mal à accepter leur défaite. Nous avons compris qu’il faut aussi valoriser les vaincus. Car ce sont eux les garants de la paix. Quelqu’un qui accepte sa défaite pense à l’intérêt général et non à son intérêt personnel. Nous avons estimé qu’il est bon d’organiser des cérémonies de remerciements à ceux-ci pour avoir pensé au bien de leur peuple. Merci surtout pour leur sagesse et pour leur fair-play. Les élections sont comme le sport. Il y a un vainqueur et un vaincu. Si le vainqueur savoure sa victoire dans la paix, cela est le fait de la sagesse qui a animé le vaincu. Dans le cas contraire, c’est la guerre ! Tout doit donc se faire avant les élections. Une fois que les résultats sont proclamés, on se doit de les respecter. Et les critères sont très simples. Il peut s’agir d’un personnage politique ou d’un groupement politique, sans distinction aucune, qui contribue à la paix qui peut recevoir un prix.
Votre ONG est à l’échelle internationale, dit-on. Quelles sont les actions que vous avez menées dans ce sens ?
Nous avons entrepris des démarches auprès de certains pays et nous avons des retours encourageants. A cet effet, il y aura très bientôt une cérémonie en grande première à Yamoussoukro, où nous allons remettre le prix du fair-play électoral de Côte d’Ivoire attribué à M. Henri Konan Bédié. La cérémonie est prévue pour le mois de novembre, c’est-à-dire avant les élections législatives pour impacter ces échéances électorales. Il y a d’autres lauréats dont le Guinéen, Seydou Dallein Diallo, qui en dépit de sa défaite n’est pas un va-t-en-guerre. Au Niger, nous avons Séni Oumarou qui est un exemple, parce que n’ayant dit aucun mot sur les élections dans son pays. Au Bénin, nous avons Adrien Houngbédji, qui n’a pas donné de mot d’ordre à ses militants pour quoi que ce soit après sa défaite aux élections. Bientôt nous serons dans ces différents pays pour promouvoir le prix fair-play électoral et remettre le prix aux différents lauréats dans leurs pays respectifs. C’est une première mondiale et c’est une chance que la première édition se déroule en Côte d’Ivoire qui est un pays qui a beaucoup souffert et qui sort d’une longue crise qui l’a affectée. Il faut qu’on comprenne que le fair-play ce n’est pas que dans le sport. Le président Bédié a été celui-là même qui pouvait tout arrêter lors du premier tour des élections présidentielles de novembre 2010, mais il est resté grand, sage et a préféré laisser le processus électoral poursuivre son cours, en acceptant sa défaite. Ne serait-ce que pour ça seulement, le président Bédié a du mérite. Pour nous, il est le lauréat de la Côte d’Ivoire et il mérite ce prix. C’est même un grand honneur de lui remettre le prix fair-play électoral, dans le courant du mois de novembre, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny.
Que comporte ce prix ?
Il comporte un trophée et un diplôme. Nous disons aussi que le pays hôte ou la ville qui accueille l’événement, peut, s’il le souhaite, remettre un prix au lauréat pour marquer de son empreinte, l’événement. L’essentiel et ce qui est important, c’est le remerciement qu’on lui adresse en lui faisant comprendre que par son attitude, il a sauvé des vies humaines.
Pensez-vous que cette action participe un tant soit peu à la démocratisation de l’Afrique ?
Absolument ! S’il n’y a pas de fair-play, il ne peut y avoir de démocratie. Tout le monde veut gagner les élections si bien que personne n’accepte de perdre. Et sachez que celui qui accepte les résultats a en sa possession un atout majeur pour les futures batailles. Le peuple africain a besoin de paix aujourd’hui. Le prix ne concerne pas que les élections. Il récompense également des personnes politiques en fin de carrière. L’ONG ANA ne fait pas que promouvoir le fair-play électoral, mais met aussi l’accent sur le processus électoral. Le problème est que les populations ne sont pas suffisamment sensibilisées sur l’importance des élections. Les gens refusent de voter et sont les premiers à manifester en cas de trouble ou de protestation après les élections. Nous allons faire comprendre que la guerre des armes est terminée, place maintenant à la guerre des urnes. Et aussi amener la population à comprendre l’importance du vote républicain. Chez nous en Afrique, on oublie que le vote est un devoir. On privilégie certaines choses au détriment du vote qui est un facteur déterminant dans la vie d’une nation. Le jour du vote pour nous est comme le jour de la naissance. La femme qui porte la grossesse, n’a pas d’autre alternative que d’accoucher au terme de la grossesse. C’est pourquoi chez nous à ANA, nous disons que ne pas voter est un délit. Nous préparons donc un court-métrage avec le concours de certains partenaires pour sensibiliser les Africains sur le processus électoral et le vote républicain. Il est en français et en anglais et sera diffusé dans tous les pays africains. Ce qui est arrivé en Côte d’Ivoire, n’est pas propre à la seule Côte d’Ivoire, mais à plusieurs pays africains. Mais ce que nous avons vécu en Côte d’Ivoire s’est arrêté d’un coup, alors que dans d’autres pays, ce fut le chaos. Et ça, c’est une grâce de Dieu. Mais dorénavant, il faudrait qu’en Afrique, les élections ne soient pas sources de conflits, mais qu’après des échéances électorales, l’on se donne la main, l’on se serre la main et qu’ensemble, nous allions à la construction de l’Afrique.
A Dedi
L’ONG ‘’Aimons Notre Afrique’’ (ANA), dont vous êtes le président fait la promotion des élections en Afrique. Pour vous, les élections en Afrique, c’est important ?
L’idée de promouvoir le fair-play électoral est dû au fait que généralement, les élections se déroulent mal en Afrique. On remarque bien entendu des conflits postélectoraux après les élections. Alors nous, à l’ONG ANA, nous nous sommes posé la question de savoir comment faire pour éviter de tels conflits à l’avenir. Après toutes les questions qu’on a pu se poser, nous nous sommes dit qu’il y a un travail énorme à abattre avant les élections. Alors nous avons pris sur nous de montrer aux populations, l’importance du processus électoral.
A l’issue de cela vous avez créé un prix du Fair-play électoral qui récompensera un homme politique ou des groupements politiques pour leurs bonnes œuvres, pourquoi selon vous faudra-t-il récompenser les hommes politiques ?
Il faut comprendre que lorsqu’il y a des élections en Afrique, tout le monde se rue sur le vainqueur. On le félicite et on oublie le vaincu. Cela est souvent source de frustration. C’est ce qui fait que les vaincus ont très souvent du mal à accepter leur défaite. Nous avons compris qu’il faut aussi valoriser les vaincus. Car ce sont eux les garants de la paix. Quelqu’un qui accepte sa défaite pense à l’intérêt général et non à son intérêt personnel. Nous avons estimé qu’il est bon d’organiser des cérémonies de remerciements à ceux-ci pour avoir pensé au bien de leur peuple. Merci surtout pour leur sagesse et pour leur fair-play. Les élections sont comme le sport. Il y a un vainqueur et un vaincu. Si le vainqueur savoure sa victoire dans la paix, cela est le fait de la sagesse qui a animé le vaincu. Dans le cas contraire, c’est la guerre ! Tout doit donc se faire avant les élections. Une fois que les résultats sont proclamés, on se doit de les respecter. Et les critères sont très simples. Il peut s’agir d’un personnage politique ou d’un groupement politique, sans distinction aucune, qui contribue à la paix qui peut recevoir un prix.
Votre ONG est à l’échelle internationale, dit-on. Quelles sont les actions que vous avez menées dans ce sens ?
Nous avons entrepris des démarches auprès de certains pays et nous avons des retours encourageants. A cet effet, il y aura très bientôt une cérémonie en grande première à Yamoussoukro, où nous allons remettre le prix du fair-play électoral de Côte d’Ivoire attribué à M. Henri Konan Bédié. La cérémonie est prévue pour le mois de novembre, c’est-à-dire avant les élections législatives pour impacter ces échéances électorales. Il y a d’autres lauréats dont le Guinéen, Seydou Dallein Diallo, qui en dépit de sa défaite n’est pas un va-t-en-guerre. Au Niger, nous avons Séni Oumarou qui est un exemple, parce que n’ayant dit aucun mot sur les élections dans son pays. Au Bénin, nous avons Adrien Houngbédji, qui n’a pas donné de mot d’ordre à ses militants pour quoi que ce soit après sa défaite aux élections. Bientôt nous serons dans ces différents pays pour promouvoir le prix fair-play électoral et remettre le prix aux différents lauréats dans leurs pays respectifs. C’est une première mondiale et c’est une chance que la première édition se déroule en Côte d’Ivoire qui est un pays qui a beaucoup souffert et qui sort d’une longue crise qui l’a affectée. Il faut qu’on comprenne que le fair-play ce n’est pas que dans le sport. Le président Bédié a été celui-là même qui pouvait tout arrêter lors du premier tour des élections présidentielles de novembre 2010, mais il est resté grand, sage et a préféré laisser le processus électoral poursuivre son cours, en acceptant sa défaite. Ne serait-ce que pour ça seulement, le président Bédié a du mérite. Pour nous, il est le lauréat de la Côte d’Ivoire et il mérite ce prix. C’est même un grand honneur de lui remettre le prix fair-play électoral, dans le courant du mois de novembre, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny.
Que comporte ce prix ?
Il comporte un trophée et un diplôme. Nous disons aussi que le pays hôte ou la ville qui accueille l’événement, peut, s’il le souhaite, remettre un prix au lauréat pour marquer de son empreinte, l’événement. L’essentiel et ce qui est important, c’est le remerciement qu’on lui adresse en lui faisant comprendre que par son attitude, il a sauvé des vies humaines.
Pensez-vous que cette action participe un tant soit peu à la démocratisation de l’Afrique ?
Absolument ! S’il n’y a pas de fair-play, il ne peut y avoir de démocratie. Tout le monde veut gagner les élections si bien que personne n’accepte de perdre. Et sachez que celui qui accepte les résultats a en sa possession un atout majeur pour les futures batailles. Le peuple africain a besoin de paix aujourd’hui. Le prix ne concerne pas que les élections. Il récompense également des personnes politiques en fin de carrière. L’ONG ANA ne fait pas que promouvoir le fair-play électoral, mais met aussi l’accent sur le processus électoral. Le problème est que les populations ne sont pas suffisamment sensibilisées sur l’importance des élections. Les gens refusent de voter et sont les premiers à manifester en cas de trouble ou de protestation après les élections. Nous allons faire comprendre que la guerre des armes est terminée, place maintenant à la guerre des urnes. Et aussi amener la population à comprendre l’importance du vote républicain. Chez nous en Afrique, on oublie que le vote est un devoir. On privilégie certaines choses au détriment du vote qui est un facteur déterminant dans la vie d’une nation. Le jour du vote pour nous est comme le jour de la naissance. La femme qui porte la grossesse, n’a pas d’autre alternative que d’accoucher au terme de la grossesse. C’est pourquoi chez nous à ANA, nous disons que ne pas voter est un délit. Nous préparons donc un court-métrage avec le concours de certains partenaires pour sensibiliser les Africains sur le processus électoral et le vote républicain. Il est en français et en anglais et sera diffusé dans tous les pays africains. Ce qui est arrivé en Côte d’Ivoire, n’est pas propre à la seule Côte d’Ivoire, mais à plusieurs pays africains. Mais ce que nous avons vécu en Côte d’Ivoire s’est arrêté d’un coup, alors que dans d’autres pays, ce fut le chaos. Et ça, c’est une grâce de Dieu. Mais dorénavant, il faudrait qu’en Afrique, les élections ne soient pas sources de conflits, mais qu’après des échéances électorales, l’on se donne la main, l’on se serre la main et qu’ensemble, nous allions à la construction de l’Afrique.
A Dedi