La Côte d’Ivoire est-elle en train de replonger dans la violence ? On peut répondre par l’affirmative avec ce qui se passe en ce moment. Hier encore, après les tirs à Agban, le meeting insurrectionnel de la JFPI et l’arrestation du commandant Séka Yapo Anselme, un autre fait grave vient le corroborer. Le commandant Chérif Ousmane, commandant adjoint du palais et sa garde ont été attaqués hier à l’entrée de Djébonoua par des hommes en armes. L’officier et ses hommes sont tombés dans une embuscade au moment où il regagnait Abidjan après un séjour à Bouaké. Selon les premiers témoignages, le commando en nombre encore indéterminé, en voulait personnellement au commandant adjoint du palais. Son véhicule a été criblé de balles par les assaillants qui l’attendaient à cet endroit précis. Après les premières secondes de peur et de stupeur, sa garde et lui ont promptement réagi. Une réaction qui a fait reculer les assaillants qui ont profité de la pénombre pour s’enfuir dans les broussailles. Malheureusement, au cours des échanges, un élément de la garde du commandant en second du palais a été touché à la tête. Son état reste critique. Quant au commandant Chérif Ousmane, il y a eu plus de peur que de mal pour lui. Il a eu la baraka. Il va bien. Il s’en est sorti sans une égratignure. Mais l’attaque dont il été victime, amène à s’interroger sur ce qui se passe en ce moment en Côte d’Ivoire. Car en moins de 48 heures, cela fait un autre fait troublant. Cette succession d’événements ressemble étrangement à un plan savamment exécuté. Pour semer le trouble au sein de la population à l’approche des élections législatives. Il appartient donc aux autorités politiques et militaires d’ouvrir les yeux pour ne pas se faire surprendre. Nous y reviendrons.
Jean-Claude Coulibaly`
Jean-Claude Coulibaly`