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Société Publié le mercredi 19 octobre 2011 | Nord-Sud

Attaque du cortège de Chérif Ousmane : Un membre du commando arrêté

© Nord-Sud Par PRISCA
Sortie de crise: les militaires se retrouvent a Bassam pour dessiner la nouvelle armée ivoirienne
Mercredi 22 juin 2011. Grand-Bassam. Les forces républicaines en séminaire pour créer la nouvelle armée de Côte d`Ivoire. Photo : de g. a dr. les commandants Wattao et Cherif Ousmane
Un membre du commando qui a ouvert le feu sur la voiture du commandant Ousmane Chérif, lundi, a été appréhendé.

L’un des membres du commando qui a attaqué, lundi soir, le cortège du commandant en second du Groupe de la sécurité présidentielle, Chérif Ousmane, a été mis aux arrêts, hier, dans le village de N’Drikro situé entre Bouaké et Djébonoua. Sur instruction du commandant Chérif Ousmane, ce dernier a été transféré à Yamoussoukro pour nécessité d’enquête.

Venons en aux faits : avant-hier lundi aux environs de 19 h, en route pour Abidjan, l’ancien com’zone de Bouaké, après avoir dépassé le corridor sud, trouve à 2kms plus loin un car et deux véhicules stationnés en bordure de route non loin d’un carrefour menant au village appelé Kouadiokro. Voulant savoir de quoi il était question, l’ancien patron de la compagnie guépard de l’ex-rébellion essuie des tirs. A partir de cet instant, le commandant en second de la sécurité du palais de la présidence se rend compte qu’il a affaire à des coupeurs de route bien armés. Etant seul dans son véhicule de commandement et sans garde du corps, le cdt Chérif Ousmane va riposter et mettre en déroute les chenapans qui dans la débandade s’engouffrent dans la broussaille. Pendant ce temps, sa garde rapprochée se trouvait à Yamoussoukro. Il fait alors appel au chef de sécurité de Bouaké, l’adjudant Traoré Amoudé, qui le rejoint aussitôt avec plusieurs de ses hommes. Dans la fusillade, un chauffeur de taxi-brousse a pris une balle à la tête et est évacué sur Yamoussoukro. Ayant déjà pris le large, l’un des membres du commando ne connaissant certainement pas Bouaké et ses environs, prend en otage le vieux Kouamé N’ZI et son fils dans le village de Kouadiokro. Il est 22h.

Habillé en treillis noir et armé d’un pistolet automatique, d’un couteau et d’une torche, il a dans un premier temps frappé à la porte du vieux N’Zi. Et, sous la menace de son arme, il a pris sa famille en otage pour qu’elle lui serve de guide. Mais chemin faisant, le fils du vieux Kouadio N’Zi qui tente de s’échapper reçoit une balle à la tête. «Après avoir tiré sur mon fils, il m’a pris pour lui montrer le chemin. Nous sommes d’abord allés dans un village appelé Locassou. Quand on y est arrivé, il m’a posé la question de savoir d’où viennent les véhicules qui étaient en face de nous. Je lui ai dit que ces véhicules viennent d’Abidjan. Il a eu peur et a demandé à faire demi-tour. Nous avons rebroussé chemin pour se retrouver dans un village appelé Assingou puis à Manikro, Assendrè et Tchépré », a rapporté le vieux N’Zi que nous avons rencontré, hier, dans son village de Kouadiokro, aux environs de 13h. « Il est presque 3h du matin quand nous sommes arrivés à Tchépré, épuisés. Et ayant réussi à le distraire, je me suis échappé et j’ai crié au secours : les voleurs veulent me tuer. C’est ainsi que pris de peur, il a détalé de toutes ses jambes. Malheureusement pour lui, il a été arrêté à N’Drikro par les villageois et, les Frci alertées sont venues le chercher. Il était grand de taille et portait un treillis noir comme celui des sapeurs-pompiers. Il m’a dit qu’il venait de Tiébissou. C’est là-bas qu’il voulait que je le conduise ». Le vieux N’Zi avait une blessure à la tête. Quant à son fils, mal en point, il a été évacué au Chu de Bouaké.

Denis Koné à Bouaké
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