En prélude au séminaire de recadrage de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) qui débute, ce matin, à Grand-Bassam, le directeur général Lazare Aka Sayé a rencontré, hier, l’ensemble du personnel à Cocody.
Tous les agents de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), du moins ceux qui sont au pays, étaient présents, hier, à la maison de la télé à Cocody. Le message qui leur a été adressé était certes courtois, mais ferme. «Il y a des agents ici, sans se voiler la face, qui se sont transformés en miliciens. De ceux-là, la justice va se charger. Vous qui venez au travail, il est judicieux que vous soyez à la tâche », a tranché le directeur général Lazare Aka Sayé au cours d’une rencontre avec l’ensemble du personnel. Il répondait à une préoccupation du secrétaire général du Syndicat national des agents des secteurs public et parapublic de l’Information (Syninfo), Noël Gnangno qui a estimé que des travailleurs sont sans salaire depuis plusieurs mois et que certains ne sont pas utilisés lorsqu’ils viennent au boulot. Le spectre du dégraissage de l’effectif qui plane sur la maison, depuis quelques jours, a été au cœur des échanges. « On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Mais, on ne va pas regarder la couleur des œufs ou le fond du panier », a-t-il imagé pour mettre les pieds dans le plat. « Ma politique va se nourrir de récompense mais aussi de sanction car toute gouvernance sans code de bonne conduite est vouée à l’échec », se convainc le DG. Le successeur de Pascal Brou Aka se veut clair. Seuls les plus méritants auront le droit de travailler pour les médias publics. C’est ce qui motive l’organisation d’un séminaire de recadrage qui ouvre ses portes, ce matin, à Grand-Bassam. « Il s’agira de revisiter les règles et les fondamentaux du métier. Nous devons faire des journaux télévisés irréprochables. Si après Bassam, il y a des fautes de comportement, des erreurs de langage, je n’aurais qu’à demander à la personne concernée de partir », a-t-il clarifié tout en indiquant qu’une tempête arrive et qu’elle n’est pas loin. Pour lui, les clans à la RTI, comme l’a relevé un intervenant, c’est fini ! Car, a-t-il argumenté, si clan il y a, c’est que les personnes qui en sont les membres, se balkanisent eux-mêmes. La situation actuelle de la maison bleue n’est pas, par ailleurs, reluisante. Selon Lazare Aka Sayé, la société accuse à ce jour une perte de 9 milliards de Fcfa. 4 milliards de créances dont plus de la moitié est considérée comme douteuse. La seule source qui reste, est la redevance CIE », a-t-il regretté. Il envisage une réforme du système de gestion, un management efficient des ressources humaines, mais aussi l’ouverture d’un grand chantier de renforcement des compétences. Un médiateur social, acteur incontournable dans la recherche de solutions consensuelles, constituera l’interface entre les protagonistes qui se seraient adressés à lui.
Sanou A.
Tous les agents de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), du moins ceux qui sont au pays, étaient présents, hier, à la maison de la télé à Cocody. Le message qui leur a été adressé était certes courtois, mais ferme. «Il y a des agents ici, sans se voiler la face, qui se sont transformés en miliciens. De ceux-là, la justice va se charger. Vous qui venez au travail, il est judicieux que vous soyez à la tâche », a tranché le directeur général Lazare Aka Sayé au cours d’une rencontre avec l’ensemble du personnel. Il répondait à une préoccupation du secrétaire général du Syndicat national des agents des secteurs public et parapublic de l’Information (Syninfo), Noël Gnangno qui a estimé que des travailleurs sont sans salaire depuis plusieurs mois et que certains ne sont pas utilisés lorsqu’ils viennent au boulot. Le spectre du dégraissage de l’effectif qui plane sur la maison, depuis quelques jours, a été au cœur des échanges. « On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Mais, on ne va pas regarder la couleur des œufs ou le fond du panier », a-t-il imagé pour mettre les pieds dans le plat. « Ma politique va se nourrir de récompense mais aussi de sanction car toute gouvernance sans code de bonne conduite est vouée à l’échec », se convainc le DG. Le successeur de Pascal Brou Aka se veut clair. Seuls les plus méritants auront le droit de travailler pour les médias publics. C’est ce qui motive l’organisation d’un séminaire de recadrage qui ouvre ses portes, ce matin, à Grand-Bassam. « Il s’agira de revisiter les règles et les fondamentaux du métier. Nous devons faire des journaux télévisés irréprochables. Si après Bassam, il y a des fautes de comportement, des erreurs de langage, je n’aurais qu’à demander à la personne concernée de partir », a-t-il clarifié tout en indiquant qu’une tempête arrive et qu’elle n’est pas loin. Pour lui, les clans à la RTI, comme l’a relevé un intervenant, c’est fini ! Car, a-t-il argumenté, si clan il y a, c’est que les personnes qui en sont les membres, se balkanisent eux-mêmes. La situation actuelle de la maison bleue n’est pas, par ailleurs, reluisante. Selon Lazare Aka Sayé, la société accuse à ce jour une perte de 9 milliards de Fcfa. 4 milliards de créances dont plus de la moitié est considérée comme douteuse. La seule source qui reste, est la redevance CIE », a-t-il regretté. Il envisage une réforme du système de gestion, un management efficient des ressources humaines, mais aussi l’ouverture d’un grand chantier de renforcement des compétences. Un médiateur social, acteur incontournable dans la recherche de solutions consensuelles, constituera l’interface entre les protagonistes qui se seraient adressés à lui.
Sanou A.