Il n’y a pas qu’à la tête de l’exécutif que Charles Konan Banny demande son « indépendance » en vue de mener à bien sa mission. Hier, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) a obtenu du corps préfectoral, prolongement de l’exécutif, qu’il n’interfère pas dans ses prérogatives. Ou s’il devait intervenir, que ce soit pour l’ « aider » dans un cadre bien précis. Ce cadre n’est autre que la ‘’Charte fonctionnelle régissant les rapports entre la Cdvr et le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur‘’. Le ministre Daniel Cheick Bamba, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a commenté que l’engagement du ministère est une « mission d’appui et non une mission d’ingérence ». Après s’être dûment concertées, au cabinet privé de l’ex-Premier ministre, à la Riviera 3, les deux parties ont signé ledit document. D’une part, « l’autorité préfectorale aidera à la mobilisation des populations-cibles, appuiera les commissions locales de la Cdvr, facilitera la réception des experts et autres missionnaires de la Cdvr par les autorités locales ». D’autre part, elle « facilitera l’accès des commissions locales et des commissaires en général aux différents corps constitués, aidera à la recherche et au transport de toute personne ou groupe de personnes appelés à déposer devant elle chaque fois que nécessaire ». Et, le corps préfectoral « organisera la mise à disposition d’une assistance logistique au profit des commissions locales ou des missionnaires de la Cdvr. Enfin, il « aidera à la sécurisation des biens et des personnes relevant de la Cdvr ».
B.I.
B.I.