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Politique Publié le mercredi 26 octobre 2011 | Le Patriote

Bouaké, Ferké, Tafiré

87 ex-combattants retournent à la vie civile

88 La réinsertion des ex-combattants n’est pas une vue de l’esprit, mais une réalité. Le Pnrrc (Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire) vient de remettre des kits de réinsertion à 87 d’entre eux dont 43 à Ferké et 44 à Bouaké. Les bénéficiaires sont issus essentiellement des Forces Nouvelles. La cérémonie de remise a eu lieu le mardi dernier au bureau régional du Pnrrc de Ferké. Les bénéficiaires exercent dans les métiers de la coiffure, de la menusierie, de la maçonnerie et de la couture. Les kits ont été remis par le Coordonnateur national du Pnrrc Daniel Kossominan Ouattara. A l’occasion, il a indiqué que ces kits marquent définitivement le retour des bénéficiaires dans le tissu socio-économique du pays.

89 Le Coordonnateur du Pnrrc a souhaité que ces kits soient utilisés à bon escient. Daniel Ouattara espère que le matériel reçu permettra aux hommes et femmes exerçant dans les métiers cités plus haut, d’être des agents économiques afin de se prendre en charge. «Ces kits vous permettront de vous intégrer dans le tissu socio-économique et de vivre dignement», a-t-il déclaré. A l’endroit de ceux qui n’ont pas encore reçu de leurs kits Daniel Ouattara a conseillé la patience. Car a-t-il affirme, la question de la réinsertion est un processus délicat. Il a ensuite rassuré qu’aucun démobilisé ne sera laissé pour compte. A sa suite le porte-parole des bénéficiaires, Soro Korotoum, a exprimé sa reconnaissance au Pnrrc et aux autorités ivoiriennes qui, selon elle, ne ménagent aucun effort pour faire de la réinsertion des ex-combattants une réalité.

90 «Je remercie les responsable du Pnrrc pour ce geste qui nous permet de nous prendre en charge après avoir déposé les armes», a-t-elle indiqué. Promettant que tous les démobilisés s’inscriront résolument dans la dynamique de la réconciliation. Le préfet de Ferké Traoré Vassiriki a, pour sa part, salué l’initiative du Pnrrc qui, selon lui, permet aux démobilisés de s’insérer dans le tissu socio économique. Aux démobilisés, le représentant de l’Etat dans le cité du Tchologo a demandé de faire bon usage des kits reçus. «Il ne faut pas brader le matériel que vous venez de recevoir. Faites-en bon usage. Quittez les corridors, vous n’avez plus de raison d’y rester», a martelé le préfet de Ferké.

91 Après Ferké, la délégation du Pnrrc conduite cette fois-ci par Kéhi Edouard, conseiller spécial du coordonateur national a mis le cap vendredi dernier sur Bouaké pour remettre des kits à 44 autres démobilisés. Le porte-parole des bénéficiaires dans cette ville, Cissé Korotoumou a, au nom de ses camarades, promis faire bon usage du matériel mis à leur disposition.

92

93 Projet d’apiculture de Tafiré,

94 un exemple de réinsertion

95 Auparavant, l’équipe conduite par Kéhi Edouard a visité le jeudi matin le projet de mielerie de Tafiré monté par le Pnrrc. Kéhi Edouard et sa délégation ont pu se rendre compte du travail remarquable que réalisent les 50 jeunes producteurs de miel dont 25 sont des ex-combattants. Les autorités administratives ont remercié les responsables du Pnrrc pour ce projet. A cette occasion, M. Kéhi a rappelé que sa structure entend travailler conformément aux accords politiques de Ouagadougou.

«Le Pnrrc a pour objectif de contribuer à la restauration d’un climat de sécurité et de paix par la réinsertion des ex-combattants afin de faire d’eux, des acteurs performants de développement», a-t-il indiqué.

96 Déjà le mercredi dernier, Daniel Kossominan Ouattara et sa délégation se sont rendus à Sokoro II, localité située à 3 km de Ferké. Il y a procédé à la remise officielle de la clé du centre de santé communautaire. L’ouvrage a été entièrement réhabilité et équipé par sa structure. Il a expliqué que, outre la réinsertion des ex-combattants, le Pnrrc a à cœur de donner un mieux-être aux populations à travers ses actions communautaires. L’initiative a été saluée par Coulibaly Lamoussa, président du comité de développement de Sokoro II. Il a souhaité qu’un infirmier d’Etat soit affecté le plus tôt possible dans le centre de santé tenu par Soro Angèle et Soro Fanta, toutes deux des volontaires. Elles souhaitent que le manque de personnel soit comblé le plus vite possible pour le bonheur des populations du village. «Nous souhaitons qu’on nous affecte un médecin pour rendre le service plus efficace», disent-elles.

Zana Coulibaly
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