La réconciliation par le sport. C’est le procédé qu’ont choisi les populations de Guibéroua en général et les travailleurs de la Société agricole de l’ouest (SAO) basée dans cette ville, en particulier. Pour s’inscrire dans la droite ligne de la politique de réconciliation nationale prônée par le président de la République, les salariés de cette unité de production et de transformation du café et du cacao, ont organisé depuis le 25 septembre dernier, un tournoi de Maracaña. La finale de cette ‘’fête de la réconciliation et du pardon’’ aura lieu le samedi 29 octobre prochain, au stade de l’entreprise. Une initiative saluée d’ailleurs à sa juste valeur par les autorités administratives, politiques, religieuses et militaires de la région. Selon Oulaï Albert, président du comité d’organisation de ce tournoi, tout a été mis en œuvre pour sa réussite. C’est pour relever ce défi que les organisateurs ont porté, à l’unanimité, leur choix sur la personne de Mme Colette Pellaud-Lakpé, fille de la région. Un choix qui, aux dires des organisateurs, n’est pas le fait du hasard: «C’est une battante reconnue pour son engagement et son attachement à la paix et au respect de l’autre. Durant la crise postélectorale, elle s’est rendue et continue toujours de se rendre à Guibéroua pour prôner la paix et la réconciliation. Elle échange avec tout le monde et soulage les populations, sans distinction d’ethnie ni de religion» précise Koné Abdoulaye, enseignant d’Allemand dans un établissement secondaire de la ville. «A l’occasion des fêtes de Noël, elle ne lésine pas sur les moyens pour donner de la joie aux enfants», rappelle-t-il. «Elle est donc la personnalité idéale pour être la marraine d’une telle fête,» justifie Koné. D’où son constat suivant: «Si les femmes portent le flambeau de la réconciliation, nous allons réussir.» La finale du tournoi de Maracana doté du trophée portant son nom, ne sera pas qu’une simple fête. Elle marquera aussi le début d’une politique de réconciliation comme le souhaitent les nouvelles autorités avec à leur tête, le président de la République. Selon le président du comité d’organisation, la marraine Mme Colette Pellaud-Lakpé va procéder juste après la finale, au baptême du comité local de réconciliation. Il aura pour objectif de déceler et récompenser les personnes qui « auront prononcé des paroles de paix dans leur comportement de tous les jours, symbole d’un Ivoirien nouveau.»
Yves-M. Abiet
Yves-M. Abiet
