Réconcilier les Ivoiriens pour le rayonnement d’une nation forte. Tel est l’objectif que s’est fixé la Commission dialogue, vérité et réconciliation (cdvr). Son président, Charles Konan Banny, l’a fait savoir, hier.
«Le dimanche 13 mars 2011, j’étais à Adjamé quand trois personnes m’ont attaqué, machettes à la main. Dans la course-poursuite, une voiture m’a renversé. Alors, ils sont arrivés à mon niveau et m’ont machetté. Je n’ai eu la vie sauve que grâce à un jeune qui passait par-là. Aujourd’hui, je n’arrive pas à bien me tenir sur les jambes. Elles sont soutenues par un fer placé dans une de mes hanches. Je ne sais pas qui m’a fait ça et pourquoi il l’a fait. Tout au fond de moi, j’ai toujours mal. Aujourd’hui, je suis prêt à pardonner. Je demande aux uns et aux autres de pardonner, de pardonner, de pardonner… ». Ce témoignage est d’Edé Kouadio, une victime de la crise post-électorale. Il a raconté ce qu’il a vécu, à l’occasion d’une visite de compassion du président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, Charles Konan Banny, hier, à la place Henri Konan Bédié d’Abobodoumé, dans la commune d’Attécoubé. « Il n’y a pas d’avenir sans pardon. Que ceux qui ont commis des fautes aient la force de les reconnaître et de solliciter le pardon de l’autre », a exhorté M. Banny. Pour Charles Konan Banny, en effet, il est important que les Ivoiriens se pardonnent pour aller de l’avant, pour construire la nation ivoirienne. « La réconciliation que la Cdvr veut conduire, c’est de faire qu’au bout du compte, la nation ivoirienne naisse forte et unie dans nos diversités ethniques, religieuses, sociologiques. Plus jamais la guerre ne doit être l’issue de nos divergences politiques. Les Ivoiriens doivent s’approprier cette mission de réconciliation qui est de rompre avec ce que nous avons connu pour préparer la Côte d’Ivoire des années à venir. La nation ivoirienne, c’est le résultat que nous voulons atteindre au bout du processus », a-t-il indiqué. Avant lui, se sont succédé au pupitre, la maire de la commune d’Attécoubé, Paulin Danho et la présidente du comité d’organisation, Brigitte Badé. Selon eux, ladite commune est sur la voie de la réconciliation en ce sens que la localité dispose de ses propres comités de réconciliation. « Nous sommes rassemblés parce que nous avons dépassé ce que nous avons connu. Malgré les atrocités vécues, le pardon est en train d’être préparé dans les cœurs », a soutenu Paulin Danho. Au terme de sa visite de compassion aux victimes de la crise post-électorale des communes d’Attécoubé et de Yopougon, le président de la Cdvr a fait don de 4 tonnes de riz et d’une tonne de savon de Marseille. Pour rappel, la commune d’Attécoubé a été le dernier foyer des violences lors de la bataille d’Abidjan, à cause de la base navale de Locodjoro.
Anne-Marie Eba
«Le dimanche 13 mars 2011, j’étais à Adjamé quand trois personnes m’ont attaqué, machettes à la main. Dans la course-poursuite, une voiture m’a renversé. Alors, ils sont arrivés à mon niveau et m’ont machetté. Je n’ai eu la vie sauve que grâce à un jeune qui passait par-là. Aujourd’hui, je n’arrive pas à bien me tenir sur les jambes. Elles sont soutenues par un fer placé dans une de mes hanches. Je ne sais pas qui m’a fait ça et pourquoi il l’a fait. Tout au fond de moi, j’ai toujours mal. Aujourd’hui, je suis prêt à pardonner. Je demande aux uns et aux autres de pardonner, de pardonner, de pardonner… ». Ce témoignage est d’Edé Kouadio, une victime de la crise post-électorale. Il a raconté ce qu’il a vécu, à l’occasion d’une visite de compassion du président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, Charles Konan Banny, hier, à la place Henri Konan Bédié d’Abobodoumé, dans la commune d’Attécoubé. « Il n’y a pas d’avenir sans pardon. Que ceux qui ont commis des fautes aient la force de les reconnaître et de solliciter le pardon de l’autre », a exhorté M. Banny. Pour Charles Konan Banny, en effet, il est important que les Ivoiriens se pardonnent pour aller de l’avant, pour construire la nation ivoirienne. « La réconciliation que la Cdvr veut conduire, c’est de faire qu’au bout du compte, la nation ivoirienne naisse forte et unie dans nos diversités ethniques, religieuses, sociologiques. Plus jamais la guerre ne doit être l’issue de nos divergences politiques. Les Ivoiriens doivent s’approprier cette mission de réconciliation qui est de rompre avec ce que nous avons connu pour préparer la Côte d’Ivoire des années à venir. La nation ivoirienne, c’est le résultat que nous voulons atteindre au bout du processus », a-t-il indiqué. Avant lui, se sont succédé au pupitre, la maire de la commune d’Attécoubé, Paulin Danho et la présidente du comité d’organisation, Brigitte Badé. Selon eux, ladite commune est sur la voie de la réconciliation en ce sens que la localité dispose de ses propres comités de réconciliation. « Nous sommes rassemblés parce que nous avons dépassé ce que nous avons connu. Malgré les atrocités vécues, le pardon est en train d’être préparé dans les cœurs », a soutenu Paulin Danho. Au terme de sa visite de compassion aux victimes de la crise post-électorale des communes d’Attécoubé et de Yopougon, le président de la Cdvr a fait don de 4 tonnes de riz et d’une tonne de savon de Marseille. Pour rappel, la commune d’Attécoubé a été le dernier foyer des violences lors de la bataille d’Abidjan, à cause de la base navale de Locodjoro.
Anne-Marie Eba